Arsenal : le chemin de croix de Gabriel Jesus

Toujours en convalescence, Gabriel Jesus se retrouve dos au mur avec l'arrivée en trombe de Viktor Gyökeres à Arsenal. L'attaquant brésilien, qui ne veut pas rater le train pour la Coupe du monde 2026, est contraint à l'exil pour ne pas manquer un virage décisif dans sa carrière.

Gabriel Jesus contraint à l'exil ?

Trois ans après son arrivée pour 52,2 M€, Gabriel Jesus (28 ans) se retrouve sur le carreau. Écarté des terrains depuis sa rupture du ligament croisé en janvier dernier, l'attaquant brésilien ne devrait pas revenir avant octobre.

Entre-temps, Arsenal a décidé de monter en gamme en bouclant la venue de Viktor Gyökeres, référence mondiale au poste de buteur. Un transfert qui a brutalement obscurci l'horizon de l'ancien joueur de Manchester City à Londres.

Arsenal n'a plus besoin de lui

L'Auriverde avait pourtant lancé son aventure londonienne sur des bases encourageantes en 2022-2023, avec 11 buts et 7 passes décisives en 36 matchs malgré une longue absence post-Mondial. Mais la dynamique s'est vite grippée. En 2023-2024, son rendement a chuté (4 buts en Premier League), et la saison suivante a été écourtée après seulement 1 203 minutes disputées. Depuis août 2023, il n'a plus dépassé les 0,20 but par 90 minutes. Son profil généreux et intelligent dans le pressing ne masque plus ses carences de finition. Et dans une équipe qui vise le titre, cela ne suffit plus.

D'autant que la concurrence s'est durcie. Recruté à prix d'or, Gyökeres arrive avec le costume de titulaire indiscutable pour porter les ambitions du club. Kai Havertz s'est imposé comme solution hybride en pointe ou dans une position plus reculée, tandis qu'Eddie Nketiah conserve son statut de doublure formée au club. Même sur les ailes, la place n'existe plus : Bukayo Saka, Gabriel Martinelli et Leandro Trossard verrouillent les couloirs. À 310 000 € par semaine, Gabriel Jesus est devenu un luxe dont Mikel Arteta peut se passer. Encore plus avec au moins deux mois supplémentaires à passer à l'infirmerie.

Le Brésil s'éloigne, Flamengo s'active

La Seleção, elle non plus, ne l'attendra pas. Carlo Ancelotti a déjà lancé sa revue d'effectif en pointe avec des profils plus jeunes, plus puissants ou simplement plus en forme : Richarlison, Evanilson, Endrick, João Pedro, Marcos Leonardo. Pour espérer disputer la Coupe du monde 2026, Gabriel Jesus devra retrouver ses sensations et enchaîner. En plus de chercher à revenir physiquement, le joueur formé à Palmeiras devra rapidement produire un rendement convaincant. Rester sur le banc à l'Emirates Stadium et grappiller quelques bouts de match n'est pas un plan viable à court terme.

C'est dans ce contexte que Flamengo pousse pour un prêt de six mois à partir de septembre, affirme RTI Esporte. Le calendrier est favorable : le Brasileirão battra son plein, le joueur retrouverait du rythme, et la vitrine médiatique serait idéale pour reconquérir l'opinion publique brésilienne. Arsenal, de son côté, y trouverait aussi un intérêt immédiat avec une réduction partielle de la masse salariale ainsi qu'une meilleure exposition pour une éventuelle revente à l'été 2026. Un exil, oui. Mais un exil salutaire, condition nécessaire pour éviter que sa carrière ne sorte des radars à l'approche de ses 30 ans.

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