Cameroun : l'incroyable imbroglio autour de la fausse démission du sélectionneur
Nouvel imbroglio au Cameroun. Le sélectionneur Marc Brys a fait part de sa démission au ministrère des Sports, mais le Belge a rétropédalé, jurant ne pas être à l'origine du premier courrier. Il pense avoir été victime d'un piratage de sa messagerie.

Non, le mandat de Marc Brys à la tête de la sélection du Cameroun et les péripéties qui lui sont associées ne sont pas encore terminées. Et ce, même si le sélectionneur des Lions indomptables a envoyé ce mercredi sa lettre de démission au du ministère des Sports.
Dans l'absolu, cette décision - qui aurait reposé sur des prétendus salaires impayés - pouvait paraître à moitié surprenante, malgré la série de douze matchs sans défaite : en poste depuis avril 2024, Brys a été intronisé par le gouvernement, non par la Fecafoot et son président, Samuel Eto'o, avec qui les tensions sont constantes.
Brys victime d'un piratage
Or, via un communiqué transmis au ministre des Sports, le technicien belge a catégoriquement assuré qu'il n'était pas à l'origine de l'envoi de ce premier courrier. «Je me permets de vous écrire aujourd'hui en toute urgence, après avoir été informé de la circulation d'un courrier prétendument émanant de moi, transmis via ma messagerie personnelle ou mes réseaux sociaux, adressé semble-t-il à la Fédération camerounaise de football, et dans lequel je présenterais ma démission de mes fonctions de sélectionneur de l'équipe nationale du Cameroun. Je tiens ici, avec la plus grande fermeté, à démentir catégoriquement cette information», assure-t-il dans cet autre document.
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La cause ? Un petit coup monté d'après lui. «Je n'ai jamais rédigé ni transmis un quelconque courrier de démission. Il apparaît, à l'examen des éléments en ma possession, que ce message erroné a très probablement été contrefait. Ce piratage, aussi regrettable qu'inhabituel, a visiblement semé le trouble et suscité une vague de réactions précipitées. (...) Je vous remercie de bien vouloir considérer ce message comme officiel et authentique, et vous saurais gré d'en faire écho, afin de rétablir la vérité et d'éviter une désinformation préjudiciable», poursuit Brys.
Une tentative de déstabilisation ?
Pour le natif d'Anvers, une hypothèse s'impose : la première lettre aurait été falsifiée par l'un de ses opposants, donc probablement de manière liée, d'une façon ou d'une autre, à la Fecafoot, toujours en froid avec le gouvernement à son sujet. «Je suis profondément surpris et même interpellé par le fait qu'aucun responsable, y compris la Fédération camerounaise de football, n'ait pris la peine de me contacter personnellement avant de diffuser cette prétendue information à grande échelle. Cette attitude laisse peu de place à l'interprétation : il m'est difficile de ne pas y voir une forme de précipitation volontaire, voire une volonté tacite de mon éviction», estime Brys.
«Dans un contexte aussi crucial que celui que nous traversons, tant sur le plan sportif que national, il est de notre devoir à tous de préserver l'unité, la cohésion et la sérénité autour de notre sélection. Les échéances à venir sont capitales, et le Cameroun, dans sa dimension sportive et symbolique, mérite mieux qu'une instabilité orchestrée ou entretenue», conclut-il, comme un rappel à l'ordre. C'est dans un contexte toujours aussi explosif que le Cameroun s'apprête à disputer la CAN cet hiver, pour laquelle il s'est pourtant facilement qualifié.
Que pensez-vous de cette opposition entre Marc Brys, le ministère des Sports camerounais et la Fédération ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...