L'entraîneur du Real Madrid, l'Allemand Bernd Schuster, a sauvé sa tête malgré la défaite à Valladolid, samedi (0-1). Le club a affirmé son soutien à son entraîneur lors d'une conférence de presse, lundi soir. Mais Schuster n'a plus le droit à l'erreur.

Quand le directeur sportif du Real Madrid, Predrag Mijatovic, a annoncé la tenue d'une conférence de presse lundi à 19 heures à Santiago Bernabeu, nombre de journalistes pensaient qu'il leur amènerait la tête de Bernd Schuster, l'entraîneur de l'équipe première, sur un plateau. Il n'en fut rien. L'ancien joueur monténégrin a au contraire affirmé son soutien à Schuster : «Nous avons pleine confiance en notre entraîneur et nous sommes très contents de lui, malgré la malchance qui a abouti aux récentes défaites» , a expliqué Mijatovic.

Cumul de mauvais résultats

Le coach allemand est pourtant affaibli par la défaite en Liga, samedi à Valladolid (1-0), mais aussi par l'élimination en Coupe d'Espagne contre la modeste équipe de division 3 d'Irun, voici deux semaines. Sans compter que le club a perdu 4 de ses 6 derniers matchs en Liga et pointe à la 4e place, tandis que le rival éternel, Barcelone, est leader et bat tous les records offensifs. «Il ne faut pas perdre la tête» , a cependant indiqué Mijatovic, qui a réclamé «le calme, la tranquillité et la sérénite» . Le directeur sportif est convaincu que le Real peut gagner un titre cette saison. Pour apaiser les esprits, il a expliqué que le club madrilène devrait même recruter un ou deux joueurs durant le mercato d'hiver afin de palier, notamment, à la blessure de l'attaquant Ruud Van Nistelrooy.

Cependant, Mijatovic n'a pas certifié aux journalistes que Schuster resterait en place indéfiniment. S'il ne parvenait pas à battre Recreativo Huelva à domicile, samedi prochain, c'en serait sans doute fini. Dans les starting-blocks pour le remplacer figure Roberto Mancini, champion d'Italie avec l'Inter Milan. Mais il en est un qui parle espagnol, c'est Didier Deschamps. Le Français avait frappé les esprits de l'autre côté des Pyrénées en éliminant le Real en quarts de finale de la Ligue des Champions, avec Monaco en 2004 (4-2 ; 1-3).