OM : que pensent les entraîneurs de la gestion de De Zerbi ?
En colère après la défaite à Reims (3-1), la semaine passée, Roberto De Zerbi a supprimé les deux jours de repos qui ont suivi la rencontre et a même refusé de diriger un entraînement. Une gestion rude de l'entraîneur italien évoquée par Vahid Halilhodzic et Pascal Dupraz.

Les nerfs de Roberto De Zerbi sont tendus. Alors que l'Olympique de Marseille a perdu quatre de ses cinq derniers matchs, l'entraîneur italien a frappé fort pour exprimer son mécontentement. En plus de supprimer deux jours de repos après le revers à Reims (3-1), samedi dernier, le coach phocéen a refusé de diriger une séance d'entraînement.
Des tensions palpables avec ses joueurs qui n'augurent rien de bon dans l'optique d'un retour en Ligue des Champions. Une gestion rude qui a d'ailleurs été évoquée par certains de ses homologues.
V. Halilhodzic – «il vaut mieux anticiper»
Pas vraiment réputé pour sa légèreté et lui aussi connu pour ne pas garder sa langue dans sa poche dans ce genre de situations, Vahid Halilhodzic a donné son point de vue sur la manière de faire du Transalpin en parlant de son expérience personnelle. «Le soir d'un match, garder les joueurs au vert au retour d'un déplacement, je ne crois pas. Mais il n'y a que l'entraîneur qui peut savoir l'état d'esprit de son groupe et comment le secouer. Ça dépend de beaucoup de choses et pas seulement du résultat. Avant de prendre des sanctions et des décisions punitives, il vaut mieux anticiper. On voit souvent des signes qui sont déjà alarmants» , a jugé l'ancien coach de Nantes dans L'Equipe.
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«Ça passe par le feed-back du vestiaire. C'est à partir de là que l'entraîneur doit prendre une décision collective ou une sanction individuelle. Mieux vaut prévenir. Le staff au sens large a aussi une responsabilité avec les adjoints ou l'encadrement médical qui est important. Moi, j'avais surtout un oeil sur les leaders négatifs. Il fallait savoir vite identifier les tricheurs et les sanctionner. Ce sont eux qui propagent les mauvaises ondes aux plus faibles. C'est là que j'avais une thérapie de choc. C'est pour ça aussi que le coach doit absolument compter sur des adjoints qui font aussi leur job. Il ne faut pas des adjoints que j'appelais 'Ray Charles' et qui ne voient pas les choses ou ne sentent pas les mauvais signaux» , a rajouté le Franco-Bosnien.
Dupraz ne jette pas la pierre à De Zerbi
De son côté, Pascal Dupraz s'est montré très protecteur vis-à-vis du tacticien marseillais. Celui qui a dirigé Évian TG et Toulouse pense que personne ne peut se mettre à la place de De Zerbi. «Nous arrivons dans le dernier quart du championnat, et il y a de la fatigue nerveuse» , a expliqué le consultant pour RMC. «C'est injuste parce qu'on n'en a pas la teneur. On ne sait pas exactement ce qu'il s'est passé. Malheureusement, comme c'est dans l'air du temps aujourd'hui, au XXIe siècle, dans le football professionnel, tu dis quelque chose en interne et puis tu as toujours quelqu'un pour répéter les choses et surtout les déformer.»
«Nous ne sommes pas avec eux» , a poursuivi Dupraz, qui a insisté sur le fait qu'il était impossible d'avoir un avis objectif sur la situation traversée par l'ancien entraîneur de Sassuolo et Brighton. «Nous n'avons pas le pouls de l'équipe. Nous ne sommes pas en permanence avec les joueurs. Nous ne sommes pas en entretien individuel avec les joueurs. Nous ne connaissons pas les problématiques, nous ne connaissons pas les inimitiés qu'il peut y avoir entre les joueurs. On ne connaît rien, mais on parle, et on juge.» Un passage à vide qui n'a pas entamé la confiance de De Zerbi, bien décidé à remplir les objectifs fixés en début de saison.
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