Saint-Etienne : Larqué a "honte" et dézingue tout le club
Suite à sa lourde défaite face au PSG (1-6) et à la victoire du Havre contre Nantes (3-2) ce week-end, l'AS Saint-Etienne, 17e, accuse désormais 4 points de retard sur le barragiste normand. De quoi inspirer un gros coup de gueule à la légende du club stéphanois Jean-Michel Larqué.

Remonté, Jean-Michel Larqué. Véritable légende de l'AS Saint-Etienne et capitaine de la mythique équipe de 1976 battue en finale de C1 par le Bayern Munich (0-1), l'ancien milieu de terrain ne rate pas un match des Verts.
Il a donc assisté à celui face au Paris Saint-Germain (1-6) samedi en Ligue 1, dans lequel les hommes d'Eirik Horneland ont très bien démarré devant leur public avant de sombrer. La goutte de trop pour le consultant de RMC Sport, qui a donc tenu à vider son sac.
Larqué regrette même le duo Caïazzo-Romeyer
Et personne n'échappe à sa colère, surtout pas la direction : «Je ne suis pas peiné, je ne suis pas triste, j'ai honte. Ce n'est pas pareil. J'ai honte de voir mon club dans cette situation, mais ce n'est pas étonnant. J'ai une pensée pour tous ceux qui disaient, quand il y avait le tandem Caïazzo-Romeyer, qu'il fallait vendre le club et que tout irait mieux : on l'a vendu et aujourd'hui, c'est un club où personne ne travaille», a estimé Larqué dans l'émission «Stephen Brunch».
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«Il y a un actionnaire principal qu'on a vu une fois. Hier, il y avait le président Ivan Gazidis, qui passe une fois par mois. Et puis, il y a deux Canadiens que personne ne connaît au club, qui traitent les affaires courantes. Ceux qui étaient en place - comme Jean-François Soucasse et Loïc Perrin - ne servent plus à rien», a poursuivi l'ex-international français aux 14 sélections, avant de s'en prendre aux joueurs. Dans son viseur, leur niveau, mais également leur attitude.
La direction et les joueurs dans son viseur
«Pour être triste, il faudrait que j'aie des sentiments pour les joueurs qui composent cette équipe, s'est justifié celui que l'on surnomme Captain. Mais on ne finit pas un match sans concéder un pénalty ou sans qu'il y ait un expulsé. (…) Dans cette équipe-là, tu n'en as pas un qui aurait été titulaire dans mon équipe B à l'époque.» L'ASSE de Larqué, c'est sept titres dans le championnat français, et trois en Coupe de France. Celle d'aujourd'hui est avant-dernière de L1, avec quatre points de retard sur le barragiste.
Mais au-delà du sportif, c'est sans doute le manque de considération de la part de la jeune génération qui l'irrite au plus haut point. «Je me souviens d'un hommage pour notre ex-capitaine Georges Bereta, à Geoffroy-Guichard. Nous étions tous réunis, sur la ligne de touche. Et sur les 18 peintres qui étaient en train de s'échauffer, il n'y en a qu'un seul qui est venu nous saluer. Un ! Et il s'appelle Gautier Larsonneur, le gardien», a d'abord raconté l'ex-joueur du PSG et du RC Paris.
«Les autres sont passés à côté de nous, ils ne connaissaient pas Oswaldo Piazza, Dominique Bathenay, Jean-Michel Larqué. Ils ne nous ont même pas serré la main, a poursuivi Larqué. Et là, tu comprends tout de leur attitude. Dans un sport collectif, tu n'as pas le droit de faire ça. Quand tu sais ce que notre équipe a été dans l'histoire de l'ASSE… Qu'il n'y ait pas un joueur de champ qui vienne nous serrer la main montre où ils en sont.» Reste à savoir où ils en seront au terme de la 34e journée…
D'après vous, l'ASSE va-t-elle réussir à se maintenir en Ligue 1 ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…