PSG : les nouvelles révélations sur l'armée numérique

Diffusé ce jeudi soir, le nouveau Complément d'enquête reviendra notamment sur l'affaire de «l'armée numérique» du Paris Saint-Germain. Ce documentaire affirme que des faux comptes ont bien été créés sur les réseaux sociaux à la demande du club pour décrédibiliser des médias ou encore certains de ses propres joueurs.

Le PSG sera au coeur du nouveau Complément d'enquête ce jeudi.

Ce jeudi soir, à 23h, France 2 diffusera le nouveau Complément d'enquête, intitulé «Pouvoir, Scandale et Gros sous : les hors-jeu du PSG» . Un documentaire qui met en lumière l'écosystème du président parisien Nasser Al-Khelaïfi.

«Si un compte influent parlait mal du PSG, ils voulaient le dégommer !»

Quelques médias ont visionné en avant-première ce nouveau numéro très attendu, et ils ont déjà pu faire quelques révélations sur la fameuse «armée numérique» du Paris SG notamment. Pour rappel, le site Mediapart révélait en 2022 que le club de la capitale aurait payé une agence entre 2018 et 2020 pour créer des faux comptes Twitter et mener une campagne de dénigrement contre des joueurs (Kylian Mbappé et Adrien Rabiot notamment), des journalistes ou encore certaines personnalités.

«Ils voulaient qu'on parle toujours bien du PSG. Si un compte influent parlait mal du PSG, ils voulaient le dégommer ! (...) Il m'était demandé de mettre la pression sur les joueurs au moment des renégociations de contrat. (...) L'actionnaire d'U-réputation et Nasser ont souvent discuté ensemble, ils se connaissaient» , raconte un responsable de cette armée numérique, qui travaillait pour le PSG via cette agence U-réputation, basée en Tunisie. Une facture de 25 000 euros pour deux mois de travail en 2019, révélée par l'émission, le confirme.

«Il recevait en direct les ordres de Jean-Martial Ribes»

Dans son enquête, Mediapart avait cité l'exemple de Paname Squad, un compte «de référence» autour duquel auraient gravité des comptes «partenaires» , chargés d'amplifier ces posts. Ce compte aurait ainsi fait du lobbying sur des sujets stratégiques, comme le Fair-Play Financier. Il aurait aussi manoeuvré pour protéger la réputation de Neymar après sa gifle à un supporter rennais, en dévoilant l'identité complète de la victime et en tentant de la faire passer pour un délinquant.

Invité mercredi soir sur RMC, le réalisateur de ce Complément d'enquête Fabien Touati en a dit un peu plus sur ces faux comptes. «J'ai remonté le compte Paname Squad et j'ai rencontré une personne qu'on appellera Omar. Lui était la petite main derrière le compte. Il recevait en direct les ordres de Jean-Martial Ribes, l'ancien directeur de la communication du PSG. On nous a confirmé plusieurs rendez-vous à la Factory. Ils (ceux qui géraient les faux comptes) étaient même accrédités de temps en temps sur la pelouse du Parc. Est-ce qu'ils ont reçu des ordres du PSG pour nuire en ligne ? Oui, pour mettre des coups de pression aux joueurs et aux supposés ennemis du club.» Cité comme étant l'instigateur de cette stratégie, Jean-Martial Ribes n'a pas souhaité réagir.

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