OM : comment Longoria a tenté de se défendre devant la commission de discipline

Le président de l'OM, Pablo Longoria, avait rendez-vous mercredi devant la commission de discipline de la LFP pour se défendre après avoir parlé de corruption en marge du match Auxerre-Marseille (3-0). Voici comment l'Espagnol a essayé d'expliquer son pétage de plombs.

Longoria a été suspendu 15 matchs par la Ligue.

Auteur de propos polémiques envers les arbitres de la Ligue 1 après le match Auxerre-Marseille (3-0) samedi, Pablo Longoria savait que son cas serait difficile à défendre devant la commission de discipline de la LFP ce mercredi. Pour tenter d'expliquer son dérapage, le président de l'OM a mis en avant notamment les derniers évènements qui ont pu expliquer son état de nervosité et de fatigue au moment de la rencontre.

Une semaine très chargée et nerveuse avant le match

Selon les informations de RMC, Longoria a organisé une partie de sa défense autour de la semaine intense qu'il avait traversée avant le match à l'Abbé-Deschamps. Un aller-retour aux Etats-Unis, les réunions concernant la crise des droits TV, les fuites de la visioconférence de juillet dans les médias et les critiques de John Textor. Cela faisait déjà beaucoup pour un président à fleur de peau ces dernières semaines.

Et puis il y a eu bien sûr la nomination de Jérémy Stinat pour arbitrer la partie. Cela n'a rien arrangé. Elle a été vécue comme une provocation par la direction marseillaise après l'épisode entre l'arbitre et Medhi Benatia. Le directeur du football de l'OM a été suspendu trois mois pour avoir contesté de manière trop véhémente, aux yeux de l'officiel – alors 4e arbitre - , un penalty oublié lors du 16e de finale de Coupe de France face à Lille (1-1, 3-4 tab).

Une mauvaise utilisation du mot corruption

Devant la commission de discipline, Longoria a également rappelé son dévouement pour le football français depuis son arrivée à Marseille. Il a reconnu que l'utilisation du mot «corruption» était totalement inappropriée. Le dirigeant phocéen a répété, comme il l'avait dit à l'AFP, ne pas avoir pris conscience de la portée de ce mot, qui a selon lui un sens plus large en Espagne et ne fait pas forcément allusion à des échanges d'argent ou des transactions financières. Pour lui, il n'y a pas une telle corruption dans le football français.

Face à lui, la commission de discipline a rappelé le devoir d'exemplarité que doit avoir un dirigeant dans un club aussi populaire et médiatique que l'OM. Elle a décidé de lui infliger une suspension de 15 matchs, en désignant trois points : la «rareté des propos» , la «gravité» des paroles qui «portent atteinte à la sincérité et à l'intégrité du corps arbitral» mais aussi à la «sincérité du championnat de France» , ainsi que «l'historique» du président marseillais qui avait «récemment fait l'objet d'une mise en garde et d'un rappel qui se voulait assez utilement pédagogique par le Conseil national de l'éthique» . Dans un communiqué, Marseille a déclaré qu'il prenait acte de cette décision, en précisant que Longoria «poursuivra également tous ses efforts pour le développement et la valorisation du football français, au niveau national et international» .

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