LFP : DAZN sort la sulfateuse !
Principal diffuseur de la Ligue 1, DAZN a refusé de régler en intégralité son échéance de février. Par l'intermédiaire du PDG Brice Daumin, la plateforme britannique a pris la parole pour expliquer ses plaintes contre la Ligue de Football Professionnel.

«La LFP a notamment décidé de saisir le juge des référés afin d'obtenir en urgence la condamnation de DAZN au paiement des sommes prévues au contrat et qu'il lui soit fait injonction d'exécuter l'ensemble de ses obligations contractuelles. La LFP entend défendre avec fermeté les intérêts des clubs professionnels français, tout en espérant une issue amiable à ce différend qu'elle espère temporaire.»
Par le biais d'un communiqué officiel mardi, la Ligue de Football Professionnel a confirmé la rumeur : DAZN, principal diffuseur de la Ligue 1, a refusé de payer en intégralité son échéance de février par rapport aux droits TV. Le symbole d'une fracture profonde entre les deux parties.
DAZN justifie cette attitude
Dans les faits, la plateforme britannique a réglé la moitié de la somme prévue, soit 35 millions d'euros, et a mis les 35 millions restants sous séquestre. Auprès de l'AFP, le PDG de DAZN France, Brice Daumin, a pris le temps d'expliquer cette décision. «Nous avons proposé à la Ligue, pour que le contrat qui nous lie soit respecté de part et d'autre, de le modifier en y incluant une part de paiement des droits fixe et une part variable. La LFP n'est jamais revenue vers nous. Alors, le 5 février, nous avons payé la moitié du montant dû, 35 millions, et mis les 35 millions restants sous séquestre en attendant une réponse de la Ligue. Pour créer un électrochoc», a-t-il justifié.
En résumé, DAZN aimerait renégocier, à la baisse, l'accord passé avec la LFP en juillet dernier pour 400 millions d'euros par saison. Afin d'avancer ses arguments, le média pense à déposer un recours devant la justice civile pour «défaut de loyauté» de la Ligue, notamment par rapport aux efforts trop réduits pour lutter contre le pirtage. «Les efforts ne sont pas suffisants. L'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, ne travaille pas les week-ends. En Italie, on est capable de bloquer 18 000 liens en deux jours. Et l'Arcom, c'est 5 000 par an. Autrement dit, l'Italie réalise en un week-end ce que l'Arcom met trois ans et demi à faire ! Ce n'est pas une critique. Ils n'ont pas suffisamment de moyens et ce sujet doit être adressé. Lorsqu'on achète une casserole, on ne s'attend pas à avoir une passoire», a soufflé Daumin.
Un départ n'est pas d'actualité ?
Avec cette stratégie, on peut bien évidemment se demander si DAZN ne veut pas créer les conditions pour une rupture anticipée de son contrat avec la LFP. Alors que la plateforme a difficilement dépassé la barre des 500 000 abonnés, les résultats sont très éloignés de l'objectif : 1,5 million d'abonnés en décembre 2025.
«Ce n'est pas parce que nous n'avons pas 1,5 million d'abonnés en décembre 2025 que nous voulons activer la clause dénonçant notre contrat avec la Ligue. Nous n'avons aucune intention de partir. Nous sommes là pour longtemps, comme dans chaque pays où nous avons acquis des droits», a immédiatement répondu Daumin. En attendant, le football français s'offre un nouveau feuilleton et s'expose surtout à une crise...
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