Lille : Bahlouli règle ses comptes avec Galtier !

En 2017, Farès Bahlouli pensait faire décoller sa carrière à Lille avec Marcelo Bielsa, mais l'expérience a mal tourné avec Christophe Galtier, le successeur de l'Argentin. Six ans après son départ du LOSC, le milieu offensif a dénoncé le traitement dont il a été la victime de la part de l'entraîneur français.

Bahlouli lors de son passage au LOSC.

Ancien grand espoir de l'Olympique Lyonnais, Farès Bahlouli n'a jamais confirmé les attentes placées en lui. Passé sans réussite à Monaco après son départ de Lyon en 2015, le milieu offensif - qui ne joue plus depuis deux ans et son départ du Dnipro-1 provoqué par le conflit armé en Ukraine - a ensuite eu une nouvelle chance de faire décoller sa carrière à Lille (2017-2019).

Dans le Nord, le Lyonnais de naissance a d'abord vécu une bonne expérience sous les ordres de Marcelo Bielsa. «C'est le meilleur entraîneur qui puisse exister» , se souvient le joueur de 29 ans dans un entretien accordé à So Foot. «Je n'ai jamais été aussi en forme de ma vie qu'avec Bielsa» , assure-t-il. Cependant, le départ de l'Argentin après seulement quatre mois va tout changer. Car la cohabitation avec le nouvel entraîneur Christophe Galtier ne s'est pas bien déroulée.

Galtier d'abord «charmant» avec Bahlouli

Les premiers contacts entre les deux hommes sont bons. «Pourtant, premier entretien avec (Christophe) Galtier. Il me dit : "Farès, je dois m'excuser, on m'avait dit que tu étais une personne compliquée, une tête forte, un comportement… Je te connais depuis dix jours et tu es adorable, avec l'état d'esprit." Quand il arrive, on est pratiquement derniers ! Mission sauvetage sur le terrain, mais dans le vestiaire, c'est la guerre ! Les joueurs de Bielsa, les Brésiliens, les Français… De là à en arriver presque aux mains. Et Galtier n'a pas les épaules pour tenir ce vestiaire» , raconte-t-il.

C'est alors que Galtier aurait demandé à Balhouli et Yassine Benzia, un autre joueur formé à l'OL, de l'aider à remettre de l'ordre dans le vestiaire lillois. «Du coup, il se sert de Benzia et moi. Il nous convoque. Il joue la carte de la sensibilité, des anciens Lyonnais. On m'avait prévenu de comment il est. Je lui laisse le bénéfice du doute, pour me faire ma propre opinion. On discute. Il est charmant, super sympa : "J'ai besoin de vous, il faut que vous m'aidiez à tenir le vestiaire." On fait ce qu'il faut. Mike Maignan a aussi un gros rôle. On essaie de l'aider au maximum pour gérer les problèmes.»

F. Bahlouli - «tu sens qu'il y a un problème»

La suite ? Balhouli est finalement poussé vers la sortie par Galtier. «On se maintient. Et là, le gars change du tout au tout. On revient de vacances, le mec fait son mercato. Il nous vire tous ! Il ne veut plus nous parler, ni nous recevoir. Un matin, on me convoque pour me dire que Galtier ne me veut plus. On me bloque l'accès aux vestiaires. J'essaie d'avoir un entretien avec lui, il ne veut pas. Rien du tout ! On me prend mes affaires et on les jette dans le vestiaire de la réserve. Puis on m'interdit d'accéder au centre d'entraînement, je dois me garer à l'extérieur !» , se souvient-il.

«Je ne vais pas rentrer là-dedans, mais quand tu vois, quelque temps après, de quoi il a été accusé, je ne suis pas étonné» , poursuit Balhouli, en référence aux accusations de harcèlement moral et de discrimination à l'encontre de l'entraîneur après son passage à Nice. Pour rappel, le technicien a été relaxé par le tribunal correctionnel de Nice l'an dernier. «Je ne suis pas là pour faire du buzz. Mais tu sens qu'il y a un problème. Ce n'est pas normal. Tu ne me parles plus, tu nous vires un à un comme des chiens, tu m'interdis l'accès à la cantine, aux vestiaires, au parking…»

Bahlouli espionné à Lille

Pour Balhouli, le LOSC a tout fait pour le forcer à partir. «Ils me font la misère. Il y a un mec là tous les jours à l'entraînement, qui se cache, et qui note à quelle heure j'arrive. Ils font exprès de me convoquer l'après-midi. Ils me prennent un rendez-vous avec une diététicienne. Je dois signer à chaque fois. Si je ne viens pas à la pesée, il y a un signalement. Ils m'espionnent dans le vestiaire pour savoir ce que je dis. Ils veulent me pousser à la faute. (…) Jusqu'à casser mon contrat, car j'aurais "insulté" un préparateur physique» . Le joueur aura finalement gain de cause auprès de la justice, qui condamnera le club à lui verser 510 000 euros pour harcèlement moral.

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