D'une terne soirée émerge nettement la rencontre entre les Toulousains et les Auxerrois, à l'avantage des locaux (2-0). Les hommes d'Elie Baup s'emparent seuls de la place de dauphin et confirment leur excellente fin de saison. Le point complet avec Maxifoot !

Les Toulousains livrent un duel à distance avec les Sang et Or pour conserver la place de dauphin et escompter accéder à la Ligue des Champions la saison prochaine. Auxerre qui n'a pas rendu les armes pour l'UEFA ne cherche pas à fermer le jeu. Une intense activité qui profite trop vite à leurs adversaires, avec une rapide ouverture du score puis un but refusé. Auxerre ne se désunit pas et poursuit avec audace ses conquêtes de ballons. A la pause, le score à l'avantage des Toulousains vient saluer une formation réaliste dotée d'un engrenage plein de dynamisme. Une excellente soirée de football, pour laquelle les 25 000 spectateurs environ en retirent un plaisir non dissimulé.

Les temps forts et les buts

- Terrible défaillance de Kaboul à l'entrée de sa surface de réparation, que vient exploiter magistralement Emana. Sa frappe croisée à l'entrée de la surface trouve le chemin des filets (1-0, 7'). Toulouse engendre de la confiance et impose son réalisme.

- Monsieur Fautrel refuse un but à Elmander qui dévie le ballon dans les cages de Sorin, à la récupération d'un coup franc excentré de Battles (17').

- Douchez se porte à la parade, à la suite d'une lourde frappe de Kaboul (21'). Sur l'action auxerroise suivante, le portier toulousain vient écarter le danger d'un sublime réflexe (23').

- Toulouse réalise le break à la demi-heure de jeu, à la conclusion d'un contre splendide. Elmander réalise un véritable slalom au milieu de la défense bourguignonne et repique dans l'axe, avant de glisser le ballon à Mansaré qui conclue (2-0, 31').

- En seconde période, Auxerre poursuit sur un bon rythme malgré l'écart au tableau d'affichage. Kahlenberg vient échouer sur Douchez, après un service idéal de Jelen (56'). Puis Batlles vient sauver son équipe pour la deuxième fois de la soirée devant Akalé (61').

- Pour la seconde fois de la soirée, l'arbitre refuse un but aux Toulousains. Arribagé se montre plus vif que Martin dans la surface. Monsieur Fautrel juge qu'il y a faute (66'). Toulouse achève sa soirée dans l'allégresse de son Stadium en folie.

Ce qu'il faut retenir de la rencontre

Le réalisme toulousain n'a pas fini d'effectuer des merveilles. Il permet de réaliser la différence sur les adversaires dans des moments décisifs. Il a aussi pour conséquence un engrenage de points au compteur qui vaut aux hommes d'Elie Baup d'occuper la place de dauphin de Lyon. Cette réussite souligne le travail à la fois collectif et individuel du groupe, dont sortent toutefois régulièrement les meilleures armes maîtresses. Au premier rang de celles-ci, citons encore et toujours Elmander. Il se révèle exceptionnel dans sa justesse technique, sa force de percussion ou encore sa dextérité. Puissant, incisif, il affiche autant sa percussion à distiller le jeu, que sa qualité pour se porter à la conclusion d'une action. Il offre littéralement le but du break à son coéquipier Mansaré, récompensé d'une prestation somme toute relative. Dans l'ombre du meneur de jeu toulousain, on ne peut pas évincer l'apport déterminant de Dieuze sur l'aile droite ou celui d'Emana, terriblement complice de l'attaquant de pointe. Remplaçant de Paulo César rendu indisponible, Batlles réalise un match de haute tenue. Il sauve par deux fois son camp, quasiment sur sa ligne, tout en se révélant passeur d'excellence sur nombre d'offensives. En ce qui concerne les lignes arrières, Toulouse a de quoi se sentir rassuré. Douchez ne cesse de multiplier les interventions de prestige, serein sur la ligne, dans les airs et sur ses sorties aériennes ou en face à face. Une quasi perfection qui en écoeure plus d'un attaquant, ajouté aux présences fermes d'Arribagé dans l'axe ou encore de Mathieu sur l'aile gauche, intraitable. Toulouse se dote véritablement de tous les atouts dans sa manche pour finir la saison à un tel rang.

Les Bourguignons ne peuvent nourrir aucune honte d'une telle défaite. Ils prouvent plus d'une fois la qualité de leur groupe, de par une bonne organisation tactique et une emprise sur le jeu indéniable. Beaucoup de mouvements vers l'avant, des tentatives multiples et un refus absolu de trop reculer. Cet état d'esprit se note dès l'entame de la rencontre, sauf qu'Auxerre encaisse le coup par la faute du réalisme adverse. Les Bourguignons finissent piégés par leur habituelle stratégie qui consiste à laisser venir l'adversaire pour mieux lui faire mordre la poussière. Les meilleures intentions ne suffisent pas, malgré l'activité tonitruante d'Akalé aux avant-postes. Il se procure plusieurs occasions nettes, mais ne parvient jamais à étinceler suffisamment dans le dernier geste. Un manque de percussion qui se retrouve chez Kahlenberg, dont l'occasion manquée en seconde période pouvait changer toute la donne. Pour le reste, Jelen a souffert de son manque de ballon. Pedretti n'a pas pu trouver l'intensité nécessaire pour évincer le mur adverse. Quant à l'excellence de Sagna sur l'aile gauche en défense ou à la relance, elle ne vient pas cacher une relative absence de justesse en défense. Kaboul en paie le lourd tribut, alors que Sorin a du se sentir esseulé. Du bon dans la manière et la détermination, du moindre dans la réussite et Auxerre laisse s'envoler quelques espoirs européens.

Note du match 16/20

Force est de constater la qualité du jeu déployée par les deux formations. Auxerre s'incline devant le réalisme toulousain mais ne démérite pas pour sa percussion et sa faculté à porter le ballon vers l'avant. Un régal pour les yeux des spectateurs, malgré la relative déception pour les Bourguignons (12e avec 43 Pts). Plus rien ne stoppe l'enthousiasme toulousain (2e avec 52 Pts).

Ligue 1/J32
Toulouse 2-0 Auxerre (2-0)
Stadium de Toulouse/Spectateurs : 25 000 environ
Arbitre : Monsieur Fautrel
Buts : Emana (7’), Mansaré (31’)
Avertissements : Mathieu (79’)/Martin (63’)
Les équipes :
Toulouse : Douchez, Mathieu, Congré, Arribagé, Ebondo, Mansaré (Bergougnoux, 79’), Emana, Batlles (Sirieix, 71’), Fabinho, Dieuze, Elmander (Fort, 87’)/Entraîneur : Elie Baup.
Auxerre : Sorin, Martin, Jaurès, Kaboul, Sagna, Pedretti, Jelen (Mathis, 70’), Kahlenberg, Thomas, Niculae (N’Diaye, 70’), Akalé/Entraîneur : Jean Fernandez.

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