Le LOSC, vaincu à domicile par le Mans le week end dernier, marque actuellement le pas en championnat. Une mauvaise passe due notamment aux balbutiements offensifs des Nordistes, en panne d'inspiration depuis la reprise.

La trêve internationale semble arriver à point nommé pour le LOSC. Le week end dernier, les Lillois ont semblé à bout de souffle à domicile face au Mans (0-2). Un match marqué notamment par le manque d'efficacité des hommes de Claude Puel, qui a contrasté avec le réalisme implacable des Manceaux. Le duo Mirallas-Fauvergue a déçu, le second se faisant même remplacer à la mi-temps par Mathieu Bodmer. Sans réel résultat, les Nordistes étant de toute façon trop en dedans pour pouvoir espérer quelque chose. De quoi faire enrager l'entraîneur nordiste sur le site du club. «Quand on se crée des occasions, il faut les mettre au fond. Mais nous avons besoin de continuer à nous en procurer. Il faut retrouver la sérénité nécessaire devant le but. C'est une défaite qui fait mal alors que débute une période de quinze jours sans match» .

Le problème ne se limite pas au match du Mans. Les joueurs offensifs si brillants en début de saison sont actuellement dans le creux de la vague. Après avoir frappé à la porte des Bleus à l'automne, grâce notamment à 8 buts inscrits en championnat, Mathieu Bodmer a perdu de son éclat, freiné notamment par une blessure contractée début mars. Si régulier en début de saison, Kader Keita est moins virevoltant, même s'il reste l'atout offensif numéro 1 du LOSC. Quant à Peter Odemwingie, il n'est plus incontournable à la pointe de l'attaque. Et pour cause, il n'a plus rien marqué depuis ses 5 buts inscrits lors des 5 premières journées. Du coup, c'est toute l'attaque qui s'en ressent. Avec 9 buts inscrits en 10 rencontres depuis la reprise (donc 4 face aux seuls Troyens), difficile d'obtenir des résultats.

Un derby pour rebondir

Les Lillois sortent en effet d'un hiver rude, et restent sur une série décevante en championnat. La raclée administrée à Troyes est la seule victoire des hommes de Claude Puel depuis sept journées, pour deux matches nuls, et 4 défaites. Soit cinq points pris sur 21 possibles. Un rythme d'équipe de fin de tableau. Pourtant, tout reste mathématiquement possible pour les Lillois. L'inconstance chronique de ses concurrents directs a limité la casse pour le LOSC, qui n'est qu'à un petit point d'une possible qualification en Ligue des Champions. Une compétition dans laquelle l'équipe a fait bonne figure cette saison. Manchester United a dû user de toute son expérience pour contenir la fougue des Lillois et passer le stade des 8èmes de finale, notamment au match aller.

Désormais forcés de se concentrer uniquement sur le championnat, les Lillois vont désormais avoir du pain sur la planche. Tout d'abord avec un deuxième match consécutif à domicile, un derby face au voisin valenciennois, la seconde plus mauvaise défense du championnat. Idéal, en théorie, pour reprendre du poil de la bête. Mais si la victoire est impérative pour continuer à rêver, c'est surtout lors de la dernière ligne droite que les coéquipiers de Tony Sylva vont devoir assurer. Sur les huit derniers matches, cinq auront lieu face à des équipes qui se tiennent en trois points derrière les Lillois. Pour creuser l'écart avec leurs poursuivants et refaire leur retard sur Bordeaux, les Nordistes vont devoir se remettre à gagner, notamment lors des rencontres qui l'opposeront à Marseille, Saint-Etienne ou Sochaux. D'ici là, les "stars" du LOSC se seront peut-être refaites une santé.

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