Alors qu'on les croyait enterrés, minés par les soubresauts présidentiels et les rumeurs de départ d'Antonetti, les Niçois viennent d'enchaîner 3 succès consécutifs. Bordeaux (2-1), Troyes (3-0), Valenciennes (1-0) : un carton plein qui ravive l'espoir du maintien.

La première partie de saison niçoise a été marquée par le sceau de l'impuissance offensive : 22ème journée, Nice erre en avant-dernière position, avec la plus faible attaque de L1 (16 buts). Les pointeurs tirent hors cadre, jouent de malchance. Koné a perdu de son allant, Marama Vahirua pagaie la tête dans l'eau et Moussilou a quitté le club. De plus, la malchance semble accompagnée les pas des joueurs : plusieurs fois, les dirigeants se plaignent des montants, de l'arbitrage, comme lors de la défaite à Rennes (0-1). «Y'en a marre. Il faut une remise en cause de l'arbitrage car on est en train de fausser le championnat» , déclare le président Cohen, ce soir-là. Mais depuis Février, la roue de l'infortune a cessé de tourner.

Laslandes, l'homme providentiel

En accueillant Lilian Laslandes au mercato, Nice pensait fleurer le bon coup. Rapidement, le meilleur buteur français de L1 en activité s'est révélé être la pièce qui manquait au puzzle. Il marque (doublé contre Troyes) mais, surtout, il pèse de toute son expérience sur les défenses adverses. Laslandes est l'un des meilleurs joueurs de tête du championnat : qualité qui se marie idéalement à la vitesse de Bakary Koné. La doublette a d'ailleurs participé à la récente moisson de victoires avec avidité, inscrivant 4 buts à eux deux.

Le jeune Brésilien Ederson n'est, lui non plus, pas étranger au réveil : sa superbe partition face à Bordeaux, récompensée par un doublé, démontre ses progrès. Dans une forme olympique, il s'est assuré une place de titulaire aux dépens de Vahirua. Et quand la défense se met au diapason, quand Rod Fanni (25 ans, 24 rencontres de L1 cette saison) joue aussi bien qu'à Valenciennes, Nice retrouve le niveau qui était le sien l'an passé.

Une première à Nungesser

Pour cette rencontre, Antonetti avait reconduit le 4-4-2 du renouveau, en version défensive. Du coup, la partie fut peu spectaculaire, hormis sur le banc de touche, où Antoine Kambouaré, l'entraîneur valenciennois, se fit expulsé en seconde mi-temps. Encore une fois, c'est d'Ederson que la lumière arriva : irrégulièrement stoppé par Chelle, il provoqua le penalty que transforma Baky Koné. Courageux et volontaire, Nice a tenu bon et s'est échappé du Nord avec les 3 points. Son premier succès à l'extérieur cette saison !

Pour autant, l'avenir n'est pas encore garanti. Malgré sa forme resplendissante, Nice est toujours relégable. La faute à la révolte des autres mal classés que sont Troyes et Paris. La position d'Antonetti, si elle apparaît aujourd'hui moins glissante qu'en tout début d'année, reste bancale. Et le calendrier qui s'annonce n'est pas pour rassurer les supporters : réceptions de Lille, Rennes, Monaco… déplacements à Lorient et Marseille… Le retard à l'allumage oblige Nice à sprinter, comme le reconnaît Frédéric Antonetti : «on sait que notre début de saison (1 point en 6 matches) va nous pénaliser jusqu'au bout.»

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