Affaire du tract : la LFP et le préfet sur le coup, une demande de dissolution... L'OL et les Bad Gones dans la tourmente
Les réactions se multiplient après le tract insultant envers les Marseillais diffusé dimanche en marge du choc entre Lyon et Marseille (4-2). Alors que la LFP compte bien se pencher sur cette affaire, le préfet a prévenu la justice et la sénatrice marseillaise Samia Ghali a demandé la dissolution des Bad Gones.
Déjà dans le viseur de l'UEFA en raison du comportement de ses supporters (voir ici), l'Olympique Lyonnais peut s'attendre à avoir de nouveaux soucis, sur le plan national cette fois, toujours à cause de certains de ses fans.
Tout est parti d'un tract nauséabond diffusé par un groupe de supporters de l'OL, les Bad Gones, dimanche en marge de l'Olympico contre l'Olympique de Marseille (4-2). Dans leur viseur, les Marseillais évidemment… «Tout est détestable chez eux», assène le texte, qui fustige, entre autres, «leur ville sale (…) où règne le sida» et «leur accent insupportable».
La LFP va enquêter
Avec ces écrits qui dépassent largement le cadre de la simple rivalité sportive, ces «supporters» ont très clairement franchi la ligne rouge et les conséquences risquent d'être douloureuses pour eux comme pour leur club. D'après la radio RMC, une photo montrant ce texte a été ajoutée dans le rapport du délégué du match et la commission de discipline de la LFP va se saisir de l'affaire le 3 octobre prochain. Même si l'OL a condamné ce tract et qu'il envisage de porter plainte, les dirigeants rhodaniens peuvent s'attendre à être convoqués par l'instance dans la mesure où ils sont responsables de ce qui se passe dans leur stade.
A ce sujet, le média précise qu'il ne s'agit pas d'un tract à proprement parler mais d'un éditorial du mensuel des Bad Gones, appelé le «Mauvais Gone», qui aurait été distribué à faible échelle avant le match et dont aucun exemplaire n'aurait été retrouvé dans les gradins après la rencontre. En fait, c'est surtout la photo montrant ce texte qui a circulé sur les réseaux sociaux et qui a fait le buzz. Dans ce cas, en l'absence de preuves physiques dans l'enceinte, difficile d'imaginer la LFP sanctionner l'OL.
L'image de l'OL en prend un coup
Logiquement en revanche, les Bad Gones vont devoir assumer les conséquences de leur acte puisque la justice va très certainement se pencher sur cette affaire. En effet, le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Stéphane Bouillon, a signalé ce texte au procureur de la République au titre de l'article 40 de procédure pénale, pour un «écrit insultant et diffamatoire à l'encontre des Marseillais».
La classe politique a elle aussi fait part de son indignation. Dans un courrier, la sénatrice des Bouches-du-Rhône Samia Ghali a même demandé lundi au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, ancien maire de Lyon, «de dissoudre les Bad Gones» ! Si cette demande ne va évidemment pas aboutir, l'OL voit son image à nouveau dégradée par une minorité de supporters et après l'affaire du salut nazi à l'Etihad Stadium (voir ici), cela commence à faire beaucoup. En net regain de forme sportivement, les Lyonnais se seraient bien passés de cette affaire très encombrante…
Le tract des Bad Gones
Samia Ghali veut des sanctions
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L'association AIDES (lutte contre le VIH) indignée
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