Le Journal du Mondial - N°18
Par Cédric Chapuis - Journal Du Mondial 2006, Mise en ligne: le 25/06/2006 à 00h45
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Si la qualification de l'Allemagne a été acquise sans trop de difficultés (2-0), l'Argentine a eu besoin de la prolongation pour venir à bout d'un vaillant Mexique (2-1). Ces deux équipes se retrouveront donc pour un quart de finale d'anthologie. Avant cela, le Portugal-Pays-Bas de ce soir promet également beaucoup.

Podolski, Maxi Rodriguez, héros du jour

L'Allemagne est toujours en fête. Grâce à un doublé de son jeune attaquant Lucas Podolski en début de match, le Mannschaft a disposé de la Suède. Et si les Scandinaves ont manqué un penalty peu après la mi-temps, ils n'ont pas vraiment paru en mesure d'inquiéter leurs adversaires durant cette rencontre. Avec 28 tirs, dont 9 pour le seul Michael Ballack, les hommes de Jürgen Klinsmann ont maîtrisé leur sujet, avec un jeu toujours aussi rapidement tourné vers l'avant et des joueurs qui peuvent donner le coup de rein nécessaire à n'importe quel moment. De leur côté, les Suédois ont déçu, et Larsson, pour son dernier match au très très haut niveau, a peut-être manqué le penalty le plus important de sa carrière. Mais les Allemands étaient plus forts, et ils feront chanter leur pays au moins jusqu'à vendredi.


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Match beaucoup plus difficile pour les Argentins face au Mexique. Après avoir survolé le premier tour, l'équipe albiceleste abordait ce huitième de finale avec confiance, et a failli repartir avec une énorme déception. Bousculés par une ouverture du score dès la 6e minute par Rafael Marquez, les Argentins ont eu la bonne idée d'égaliser dans la foulée, car ensuite les occasions ont été rares. Pendant les dernières minutes, les joueurs de Ricardo La Volpe jouaient même carrément les tirs aux buts. Mais un éclair de génie de maxi Rodriguez à la 96e minute (enchaînement contrôle de la poitrine, reprise de volée en pleine lucarne) a permis aux hommes de José Pekerman de prendre l'avantage. Un avantage qu'ils ne lâcheront plus. Nous aurons donc notre splendide Allemagne-Argentine en quarts de finale. Entre les deux équipes qui ont le plus montré dès le premier tour qu'ils avaient les armes pour aller au bout, le duel s'annonce extraordinaire. Mais il faudra patienter jusqu'à vendredi…

Portugal-Pays-Bas, quel choc !

La Coupe du monde nous offre toujours des chocs précoces dès les huitièmes, à l'image d'un mémorable Argentine-Angleterre en 1998. Cette année, c'est un Portugal-Pays-Bas prometteur qui nous attend, avec un joli affrontement entre deux équipes au jeu résolument tourné vers l'offensive. Les deux équipes ont pu faire tourner leur effectif lors du dernier match de poules, et c'est donc fraîches qu'elles arriveront sur la pelouse de Nuremberg. Les Lusitaniens ont aisément dominé leur groupe, avec trois victoires face à l'Angola (1-0), l'Iran (2-0) et le Mexique (2-1), alors que les Hollandais ont dominé la Serbie-Monténégro (1-0) et la Côte d'Ivoire (2-1) avant de partager les points avec l'Argentine (0-0). Aucune équipe ne part vraiment favorite, mais certains détails précis devraient faire la différence comme l'inexpérience des Néerlandais ou les performances de Cristiano Ronaldo et Arjen Robben, tantôt génies, tantôt trop individualistes.

Avant ce choc se déroulera dans l'après-midi Angleterre-Equateur, match à priori déséquilibré mais dans lequel une grosse surprise n'est pas impossible. Auteurs de deux premiers matchs très surprenants, les Équatoriens se sont écroulés lors du dernier face aux Allemands, mais ils ont les moyens pour inquiéter des Anglais peu à leur aise lors du premier tour. Avec sept points acquis poussivement face au Paraguay (1-0), Trinidad (2-0) puis la Suède (2-2). De plus, Sven-Goran Eriksson a perdu Michael Owen sur blessure, et comptera sur le retour en forme de Wayne « God » Rooney, et évidemment sur un Steven Gerrard déjà décisif à plusieurs reprises.

La phrase du jour : Carlos Alberto Parreira

« Il y a 23 joueurs susceptibles de jouer. Je n'ai pas de problèmes, grâce à Dieu, j'ai 23 solutions. »

Le sélectionneur brésilien répète inlassablement que son effectif est on ne peu plus complet, et on le comprend. Avec le groupe dont il dispose, Carlos Alberto Parreira sait en effet qu'un changement dans son onze de départ ne consisterait pas vraiment un essai, et le match face au Japon (4-1) l'a confirmé. Des joueurs comme Juninho ou Robinho peuvent donc toujours espérer améliorer leur temps de jeu au fil de la compétition.

Les matchs du jour

17h, à Stuttgart : Angleterre-Equateur (sur M6 et Canal +)

21h, à Nuremberg : Portugal-Pays-Bas (sur TF1)

Après une très belle première journée de huitièmes de finale, qui annonce un Allemagne-Argentine de folie, trois autres grosses écuries tenteront aujourd'hui de passer une nouvelle étape. Les sueurs froides semblent promises lors de Portugal-Pays-Bas, revanche de la demi-finale de l'Euro 2004, alors que l'Angleterre, si elle joue à son meilleur niveau, devrait disposer de l'Equateur sans vraiment de problèmes.



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