Une victoire dans la tradition ! L'Italie a maîtrisé la République Tchèque et s'est imposée (2-0). Elle se qualifie pour les huitièmes de finale à l'issue d'un match sans panache.

Malmenée en début de match, la Squadra Azzurra a pris l'avantage dès la vingt-cinquième minute et n'a plus rien lâché. Faisant preuve d'une grande maîtrise, elle n'a jamais été mise en danger par une équipe tchèque peu offensive. L'expulsion bête de Polak a tout changé. A dix, la Tchéquie n'a pas eu les armes pour renverser la situation. D'un point de vue comptable, l'Italie termine première de son groupe et se qualifie pour les huitièmes de finale. Après trois matchs, elle n'impressionne pas offensivement mais confirme sa solidité défensive avec un seul but encaissé. La République Tchèque est quant à elle éliminée, terminant troisième du groupe, malgré une belle entrée face aux Etats-Unis (3-0). Elle paye sa défaite logique face au Ghana (2-0). Ce troisième match face à l'Italie est aussi synonyme de retraite internationale pour Pavel Nedved, le leader de toute une génération.

Les meilleurs moments et les buts

- Des 18 m dans l'axe, Nedved frappe à ras de terre. Buffon plonge bien sur sa droite et repousse vers Baros. L'attaquant Tchèque reprend mais le portier italien effectue une nouvelle parade (15').

- Corner de Totti côté droit. Il trouve le nouvel entrant Materazzi aux 8 m. Ce dernier pique sa tête sur la droite de Cech qui est battu (0-1, 25').

- Mésentente Plasil-Rozehnal dans le coin droit de leur surface de réparation. Inzaghi s'empare de la balle et frappe. Son tir file sur la droite du but de Cech (67').

- Festival de Pirlo dans la surface tchèque. Sa frappe est contrée et revient sur la tête d'Inzaghi à 8 m du but. Le Milanais croise trop sa tête qui passe à gauche du cadre de Cech (83').

- Inzaghi hérite d'une balle en profondeur à 40 m du but tchèque. Il progresse vers Cech qui l'attend. Inzaghi est complètement libre avec Barone sur sa droite. Il préfère tenter sa chance seul. Il élimine le portier tchèque et glisse le cuir au fond des filets (0-2, 86').

Ce qu'il faut retenir du match

La Tchéquie a démontré une grande détermination en début de rencontre, remportant la plupart des duels. Après l'ouverture du score italienne, les Tchèques se sont heurtés au bloc transalpin, manquant d'accélération pour prendre de vitesse leurs adversaires. En seconde période, la République Tchèque a surpris en se montrant attentiste jusqu'au dernier quart d'heure. A l'abordage dans les dernières minutes, leur impuissance s'est faite criante, et la défense a craqué sur la première action dangereuse adverse. L'homme du match restera Nedved. Il a présenté beaucoup d'envie et s'est fait très menaçant en attaque.

A l'abord du match, l'Italie s'est montrée très prudente, avec un seul attaquant et peu d'engagement vers l'avant. Fidèle à sa réputation, elle a fait preuve d'une belle solidité défensive, et d'un grand réalisme offensif. Après l'expulsion de Polak, les Italiens ont profité de la fragilité tchèque pour construire quelques attaques placées, profitant de leurs qualités techniques. En fin de match, l'Italie a maîtrisé la pression tchèque et a prouvé une nouvelle fois son efficacité en doublant la mise. Les deux buteurs Materazzi et Inzaghi se détachent d'une équipe solidaire et organisée.

La note : 12/20

L'Italie bat la Tchéquie (2-0). A l'issue d'un match peu spectaculaire, les Transalpins se qualifient avec sérieux pour les huitièmes de finale. Ils pourraient rencontrer l'Australie. Quant à la République Tchèque, elle quitte la compétition battue par plus forts qu'elle.

République Tchèque - Italie : 0-2 (0-1)

Stade : Arena d’Hambourg - 50 000 spectateurs
Arbitre : Benito Archundia (Mexique)
Buts : Materazzi (25’), Inzaghi (86’)
Avertissements : Polak (34’, 46’) - Gattuso (30’)
Expulsion : Polak (46’)

République Tchèque : Cech - Jankulovski, Rozehnal, Kovac (Heinz, 77’), Grygera - Nedved (cap), Polak, Rosicky, Plasil, Poborski (Stajner, 45’) - Baros (Jarolim, 63’)

Italie : Buffon - Grosso, Cannavaro (cap), Nesta (Materazzi, 16’), Zambrotta - Perrotta, Pirlo, Gattuso, Camoranesi (Barone, 73’) - Totti - Gilardino (Inzaghi, 60’)

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