OM : le bilan du mercato, le rôle de Zubizarreta, les jeunes... Eyraud dit tout !
Au terme du premier mercato de l'ère Frank McCourt, le président de l'Olympique de Marseille, Jacques-Henri Eyraud, tire un premier bilan. L'occasion pour le patron marseillais d'évoquer également le rôle d'Andoni Zubizaretta et la formation.
L'Olympique de Marseille a réalisé un recrutement intelligent et séduisant cet hiver en achetant Dimitri Payet, Patrice Evra, Morgan Sanson et Grégory Sertic. Dans un entretien accordé à L'Equipe, le président marseillais Jacques-Henri Eyraud a fait le bilan de ce premier mercato de l'ère Frank McCourt.
La réussite financière du mercato
«Ce qu'a prouvé ce mercato, c'est qu'on était capables de prendre des engagements importants, y compris au niveau financier, a assuré le patron olympien. On a parlé d'une enveloppe de 200 millions d'euros. La question était justement de ne pas déséquilibrer le projet en investissant trop dès le début, pour d'ailleurs donner des messages, car investir beaucoup, c'est un message.» L'OM a investi 43 millions d'euros cet hiver pour son recrutement, dont 29,3 millions d'euros pour le seul Dimitri Payet.
Ne peut-on tout de même pas parler de message envoyé avec une telle somme déboursée pour le Réunionnais ? «Acheter Payet, ce n'est pas un message, sinon, ça fait cher le message. On pense que c'est le bon joueur pour le projet, et qu'il a envie de venir à Marseille, et qu'il peut apporter beaucoup. On ne le fait pas pour les autres, on le fait pour nous» , explique Eyraud, qui assure que Marseille pouvait payer plus que 30 M€ mais qu'il s'était fixé l'objectif de ne pas dépasser ce montant. Objectif réussi.
Zubizarreta, la «cheville ouvrière» du mercato
Ce mercato a également été l'occasion de voir le directeur sportif Andoni Zubizarreta à l'oeuvre. Et si l'Espagnol n'a pas fait venir de recrue par son réseau cet hiver, il a été déterminant et efficace, notamment dans le dossier Evra. «Il a été la cheville ouvrière de ce mercato, de toutes les discussions, de tous les combats. C'est quelqu'un d'exceptionnel. Par exemple, sur le transfert de Patrice Evra, il a eu un rôle absolument décisif : sans Zubizarreta, il n'y a pas de Patrice Evra à l'OM. Il a passé beaucoup de temps avec le joueur» , assure «JHE».
L'ancien dirigeant du Barça a également servi de filtre lors des premiers contacts avec les agents. «J'ai reçu beaucoup d'appels d'agents et il y en a énormément que je n'ai pas pris, parce qu'il y a quelqu'un de très compétent, Andoni, qui peut amorcer les discussions. A un moment donné, je rentre en jeu, et on fonctionne très bien comme ça» , raconte le boss de l'OM. En tout cas, le trio Zubizarreta-Eyraud-Garcia semble bien fonctionner.
Un message envoyé aux jeunes
A nouveau ambitieux et capable de dépenser des sommes importantes, même si Eyraud rappelle que l'OM «n'est pas le Qatar» , le club phocéen ne doit pas oublier la formation. Et le président marseillais envoie un message aux jeunes : «Ils doivent savoir que la formation est une priorité pour nous. (...) Ce qu'ils doivent se dire, c'est : "Quelle chance j'ai à 17, 18, 19 ans d'évoluer avec Dimitri Payet, Patrice Evra, d'avoir du temps de jeu !" Pour ça, ils doivent continuer à afficher une attitude exemplaire, humble, celle d'un jeune talent qui apprend.»
Mais Eyraud envoie aussi un avertissement aux jeunes pousses qui pourraient devenir trop gourmandes financièrement. «Si à un moment donné l'argent devient le premier moteur de motivation de ces jeunes, ils iront là où on leur propose plus d'argent, lance le président phocéen. Ils sont impliqués dans le groupe professionnel, ils ont leur chance et évoluent avec des joueurs de classe mondiale. Et on leur propose des revalorisations. Si ça ne suffit pas, on en tirera les conséquences.» L'OM version McCourt s'est fixé une ligne de conduite et compte bien s'y tenir.
Que vous inspirent les propos du président de l'OM ? Comment jugez-vous le mercato marseillais ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» ...
