L'entraîneur de Lorient a eu des mots très sévères pour le championnat de France, trop ennuyeux à son goût, et pour ses collègues, qu'il tient responsables du manque de spectacle sur les pelouses de l'Hexagone.

Christian Gourcuff rendra son décodeur dès la retraite...

«Arsenal français», «Barcelone de la Ligue 1». Au fil des saisons, le FC Lorient a gagné quelques surnoms flatteurs qui autorisent aujourd'hui son entraîneur Christian Gourcuff, adepte du jeu d'attaque, à faire la leçon à ses pairs. «Je pense que certains coaches ne travaillent pas assez ou pas bien. C'est pour cela qu'il y a trop de mauvais matches», balance le tacticien breton dans les colonnes de France Football.

Un championnat pas si facile

Que valent ces propos ? D'abord, il convient d'observer que le technicien breton marque une différence entre le niveau et la qualité de la L1. Celle-ci reste à ses yeux un championnat "difficile" , mais «assez peu spectaculaire». Voilà qui rappelle les commentaires de certaines stars venues de pays étrangers, tel le Parisien Ezequiel Lavezzi, qui affirmait il y a quelques jours : «La Ligue 1 n'est vraiment pas un championnat facile».

"Plus décousu" tactiquement qu'en Italie, le foot hexagonal est aussi, à en croire l'Argentin, «plus rapide et beaucoup plus physique». On en revient dès lors au débat qui, en avril 2011, avait secoué le football français, accusé de miser sur les qualités athlétiques de ses jeunes plutôt que leur technique. Le problème vient-il alors des entraîneurs de Ligue 1 ou des joueurs dont ils disposent ?

L'OM, troisième de L1 avec la neuvième attaque

Ce qui est certain, c'est que la Ligue 1 est un championnat homogène : 6 points séparent le troisième du huitième. Un écart inconcevable en Angleterre ou en Espagne. Cela aboutit à des rencontres où un écart minime sépare souvent le vainqueur du vaincu au coup de sifflet final. Un but vaut plus cher en France qu'ailleurs, d'où l'intérêt de bien défendre.

Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si une équipe comme l'OM se retrouve sur le podium alors qu'elle ne dispose que de la neuvième attaque de l'Hexagone. Le championnat de France n'est sans doute pas aussi mauvais qu'on le lit parfois, mais il peine à se lâcher. Ce que Gourcuff résume assez froidement : «Quand je prendrai ma retraite, je ne le regarderai plus. Professionnellement, j'y suis obligé, mais demain, non merci.»

Et vous, que vous inspirent les propos de Christian Gourcuff ? La Ligue 1 vous ennuie-t-elle ? N'hésitez pas à en débattre dans la rubrique "Commentaires" ci-dessous.