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Agali, un Super Eagle chez les Aiglons
Par Patrick Audouard - Le Portrait De La Semaine, Mise en ligne: le 10/10/2004 à 19h02
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Quoi qu'il arrive, on se souviendra longtemps de Victor Agali dans le championnat de France. L'attaquant nigérian a marqué les esprits en réalisant un triplé somptueux le 2 octobre dernier, face à l'AS Monaco. Mais l'histoire d'Agali ne se résume pas à ce seul coup d'éclat. L'ancien joueur de Rostock et de Shalke 04 est un vrai talent et peut réussir de grandes choses, comme il l'a parfois montré au long de sa déjà longue carrière. Portrait.

Victor et Rohr à l'aéroport

Victor Agali est arrivé à Nice sur la pointe des pieds, sans faire de bruit. Arrivé en même temps que 9 autres recrues, dont trois attaquants (Linz, Jankauskas et Vahirua), il n'a pas tiré la couverture vers lui, et a attendu patiemment son heure, content d'avoir trouvé une terre d'accueil après une dernière saison cauchemardesque en Allemagne. Ce transfert s'est réalisé simplement, loin des complications qu'implique le football moderne. Licencié par Shalke 04 en avril dernier, Victor Agali était cet été à la recherche d'un club. De son côté, Gernot Rohr, l'entraîneur de l'OGC Nice, cherchait encore un attaquant après les départs conjugués de Laslandes, Cherrad, Fauconnier, Mionnet et Simone. Le hasard faisant bien les choses, les deux hommes se sont croisés un jour de juillet, à l'aéroport de Nice. Rohr, qui a déjà donné bon nombre de fois l'occasion à des joueurs revanchards de rebondir (Diawara, Everson, Echouafni, Cobos, Abardonado), saisit l'occasion au vol, par une question simple. «Pourquoi ne viendrais-tu pas jouer chez nous» , demanda-t-il à Agali, qui se souvient de leur discussion. «Je lui ai précisé que ma priorité était de bien me soigner. Il m'a dit, pas de problème, pense d'abord à bien te remettre, tu viendras dans le jeu doucement» , narre-t-il sur le site de l'OGC Nice. Et voilà comment Victor est arrivé chez d'ambitieux Niçois, qui pourraient une fois de plus jouer les troubles-fêtes cette année en championnat.

L'attaquant international se réjouit fortement de son arrivée, évoquant ses problèmes à Shalke au site du club niçois. «Ma dernière année là bas ne s'est pas bien passé du tout. Il y a eu 3 entraîneurs dans la saison. Le dernier en date voulait que je prolonge mon contrat qui expirait en juin 2004 mais je ne le souhaitais pas. J'ai ma famille en France et je souhaitais jouer dans ce pays» , raconte alors le Nigérian, qui n'arrive pas à Nice en terrain inconnu. Il y retrouve certains anciens coéquipiers de sa saison à l'Olympique de Marseille. «J'ai sympathisé avec Roy, Echouafni et Abardonado à l'époque où j'évoluais à Marseille, je n'arrive pas en terrain inconnu» , rappelle Agali, dont le profil intéressait grandement Rohr, qui cherchait un joueur «puissant et percutant» . Pouvant jouer en point de fixation de l'attaque en raison de sa très grande taille (1m93), pas maladroit devant le but, le «Super Eagle» a le potentiel pour s'imposer comme titulaire au sein de l'OGC Nice, où la concurrence sera féroce pour ce poste. L'occasion pour lui de relancer une carrière en dents de scie.

Six ans en Allemagne

Né à Lagos en 1978, Victor Agali arrive 17 ans plus tard dans le club mythique de l'Olympique de Marseille. Alors que l'OM effectue un retour difficile parmi l'élite après deux années de purgatoire en D2, le Nigérian ne parvient pas à s'imposer, et dispute cinq bouts de match sans marquer le moindre but lors de la saison 1996-97. Il choisit alors de tenter l'expérience à Toulon, alors en 2ème division. S'en suit une année faste, avec 15 buts inscrits en 25 matches. Une belle saison qui attire les convoitises, allemandes notamment. C'est le club d'Hansa Rostock qui se montre le plus persuasif, et Agali s'exile en Allemagne. Il s'y fait définitivement un nom, marquant 18 buts en trois saisons. Parti à Shalke 04 en 2001, il inscrit quatorze buts supplémentaires en trois saisons, gagne son premier titre majeur (une coupe d'Allemagne en 2002), mais ne dispute que douze rencontres lors du dernier exercice, souffrant d'un genou. Voulant se soigner, il refuse alors de s'entraîner avec le club allemand, et est licencié. Epilogue d'un parcours de club chaotique avant son arrivée chez les Aiglons.

Chaotique fut également son parcours en sélection nationale. L'équipe nationale lui permit d'obtenir une belle récompense en 2000, où il fut élu meilleur footballeur nigérian de l'année. Lors des Jeux Olympiques de Sydney de la même année, il trouva en effet trois fois le chemin des filets. Il marqua par la suite régulièrement avec l'équipe A du Nigeria, permettant notamment à son équipe de battre la Zambie (1-0) pour sa première sélection en janvier 2001. Mais Agali connut également quelques épisodes douloureux. Le premier survient en 2002, alors que le Nigeria vient d'être éliminé de la Coupe du Monde dès le premier tour. L'attaquant, qui n'y avait pourtant pas joué, se fait alors agresser par des supporters dans l'aéroport de Lagos. Deux ans plus tard, il est exclu de sa sélection avec deux compatriotes en pleine Coupe d'Afrique des Nations, en janvier 2004, pour une sortie nocturne pas du goût de son sélectionneur. Blessé par la suite et ne jouant pas pendant six mois, il n'a toujours pas retrouvé les Super Eagles, mais ne devrait pas tarder à y effectuer son retour.

Le festival monégasque

Car l'attaquant nigérian semble renaître à Nice. Pourtant, les choses ne commencent pas pour le mieux, puisqu'il se blesse pour sa première titularisation face à Marseille, ratant par la suite quelques journées. C'est dans ces moments durs, où il se battait pour revenir, qu'il a apprécié l'attitude de sa nouvelle équipe envers lui. «Je suis tombé sur une équipe et un entraîneur qui ont été très positifs, qui m'ont donné envie de travailler encore plus. C'était une démarche à la fois humaine et professionnelle. Même si à l'entraînement, je ne bougeais pas beaucoup, on ne me le reprochait pas, au contraire on m'encourageait, on me disait, ça va venir» . Et, petit à petit, Agali reprend confiance, marque un joli but face à Sochaux lors de la sixième journée qui offre la victoire à son club. Puis, après deux journées vierges, arrive le soir de rêve, à Louis II, face au leader monégasque. Tout commence pourtant comme dans un cauchemar. Complètement dépassés, les Niçois sont menés de trois buts à zéro en seconde mi-temps.

C'est alors que l'improbable se produit, grâce à un Agali devenu subitement irrésistible. En dix minutes, le «Super Eagle» plante trois buts à un Flavio Roma pourtant énorme depuis le début de la saison, et laisse ensuite intelligemment passer le ballon pour Vahirua sur le but victorieux (4-3). Nice réalise ainsi l'exploit extraordinaire de battre Monaco sur sa pelouse, grâce à son nouvel attaquant, lequel n'en revient toujours pas. «J'étais comme électrisé... Tout de suite, un grand bonheur, en pensant à toute l'équipe. J'ai eu de la chance ce soir. Et puis Marama a marqué le 4e. C'était fou» , se souvient-il, avant de privilégier les enseignements collectifs de ce match avant sa prestation personnelle, pourtant énorme. «Au-delà de mes trois buts, le fait d'avoir démontré que l'on forme une vraie équipe. Etre menés 3-0 à Monaco, ne pas lâcher, et revenir, c'est la preuve évidente que les gars ont envie de jouer ensemble. Egalement, la réaction saisissante et très positive de nos supporters. Même avec 3-0 au tableau d'affichage, notre public ne sifflait pas, il continuait à nous encourager» , souligne le Nigérian, qui devra à présent prouver que cet exploit n'est pas qu'un feu de paille. Ayant retrouvé la confiance, et inscrit quatre buts en cinq rencontres, Agali pourrait bien devenir l'artilleur en chef de l'OGC Nice. A lui de saisir sa chance !

Victor Agali est donc reparti du bon pied lors de ce début de saison niçois. A 26 ans, le Nigérian a encore de beaux jours devant lui, et a le talent pour s'imposer dans le championnat de France. Une nouvelle carrière commence peut-être pour lui.

Nom : Agali
Prénom : Victor
Age : 26 ans
Né le 29 décembre 1978, à Lagos
Taille : 1m93
Poids : 85 kg
Club actuel : Nice
Clubs précédents : Marseille (1996-97), Toulon (1997-98) Rostock (1998-2001), Shalke 04 (2001-2004).
International nigérian



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