Si sur le terrain, le clasico n'a pas toujours tenu ses promesses, en coulisses, les rencontres sont toujours animées ! Le 7 novembre prochain, le Parc des Princes sera l'hôte du premier volet de ce choc cette saison, du moins s'il a lieu... Mais si la menace d'un boycott par Marseille demeure, les deux parties tentent d'apaiser les tensions.

Le 7 novembre au Parc, l'OM espère des supporters discrets...

Chaque rencontre entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille est unique. Tantôt spectaculaire sur le terrain, le clasico à la française peut, parfois, s'avérer plus animé en coulisses où des parties de ping-pong s'engagent entre les dirigeants des deux clubs. Cette saison, alors que les premières retrouvailles sont prévues pour le dimanche 7 novembre au Parc des Princes, un tiers a mis le feu aux poudres près d'un mois avant le choc !

En effet, dans un souci de sécurité, la Ligue de football professionnel a décidé la semaine dernière de fermer les tribunes visiteurs lors des rencontres entre Marseillais et Parisiens. Une mesure qui, si elle partait d'une bonne intention, a eu pour conséquence de déchaîner la fureur marseillaise. Ni une, ni deux, l'OM a envisagé le boycott du match. «Si les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour nos supporteurs, alors le club estime qu'elles ne le sont pas aujourd'hui pour le staff, les joueurs, et les dirigeants», a expliqué il y a quelques jours le club dans un communiqué commun avec les supporters.

Cacher ses couleurs !

Depuis, la tension est redescendue d'un cran, même si la menace du boycott persiste. En attendant, la réponse de la LFP, de chaque côté, on s'est bien gardé de jeter de l'huile sur le feu. «J'ai des dirigeants et je me plierai à leur décision, a déclaré Didier Deschamps, jeudi en conférence de presse. Il est très regrettable et triste qu'un match de gala comme PSG-OM ou OM-PSG se déroule sans supporters.» L'entraîneur olympien a son parti pris, mais s'est refusé à polémiquer.

Du côté de l'état-major marseillais, on tente également d'apaiser les tensions. Qui dit soutien aux supporters, ne signifie pas remise en cause de la sécurité dans et aux abords du stade. Le directeur de la sécurité du club, Guy Cazadamont, met en garde. «En Ile-de-France, nous avons des supporters. Si ces personnes-là achètent des places, qu'elles soient discrètes et qu'elles ne montrent pas les couleurs de l'OM. Mais c'est triste d'en arriver là», a insisté le dirigeant phocéen.

C. Jallet - "on en fait des caisses !"

Dans les rangs parisiens où, pour la première fois cette saison, ce ne sont pas les groupes de supporters locaux mais adverses qui font débat, on vit ces tumultes avec détachement. A l'image du latéral Christophe Jallet : «Pour l'instant, je n'y pense pas du tout (au clasico, N.D.L.R.). Il y a encore quasiment un mois avant ce match. On essaie de ne pas faire attention à tout ce qui se dit. Ça va parler encore pendant un mois.»

Au club depuis un peu plus d'un an, l'ancien Lorientais a cerné les spécificités des rencontres entre Paris et l'OM. «C'est un match super important parce qu'il y a une rivalité entre les deux clubs. Mais à chaque fois, on en fait des caisses un mois avant. C'est un peu démesuré», s'est exclamé le défenseur du PSG en conférence de presse jeudi. Malheureusement, une fois que la rencontre est lancée en coulisses, il est toujours très difficile de l'arrêter. Tout juste est-il possible de ralentir le tempo. Le mot d'ordre commun ces derniers jours...