Tout semblait calé le week-end dernier pour que Marcel Desailly prenne en main la sélection ghanéenne. Depuis les choses ont évolué… Deux concurrents sérieux ont présenté leur candidature, quant à l'ancien international français, son dossier aurait perdu en crédit en raison de désaccords financiers. Mais Desailly n'a pas dit son dernier mot…

Il y a moins d'une semaine, la nomination de Marcel Desailly (42 ans) à la tête du Ghana ne semblait plus être qu'une question d'heures. Le champion du monde et d'Europe avec les Bleus le reconnaissait lui-même. «Toutes les parties semblent OK sur mon projet, du ministre au président de la Fédération, mais il faut attendre», précisait l'intéressé samedi dernier dans les colonnes de L'Equipe. Depuis, aux heures ont succédé les jours et bientôt une semaine…

Qu'est-ce qui coince alors ? La réponse, Desailly l'a peut-être donnée sans savoir, dès le week-end dernier. «On doit maintenant parler argent», avançait l'ancien Nantais. Et si Marcel a parlé, les dirigeants ghanéens, eux, n'ont vraisemblablement pas ouvert le dialogue. Du moins pas sur les bases fixées par leur principal interlocuteur. Selon certains médias locaux, Desailly exigerait 75.000 euros de salaire, ainsi que 40.000 euros à répartir entre ses deux assistants et des avantages en nature (billets d'avion...). Une belle facture mensuelle estimée à 110.000 euros.

Ramos et Zola se proposent

Un montant que la Fédération n'est pas enclin à payer. Qui cédera la première ? L'une des deux parties cédera-t-elle tout simplement ? Il était difficile d'y répondre. Du moins jusqu'à hier… Le Daily Mirror rapportait, en effet, que deux techniciens diplômés et aguerris au haut niveau – ce qui n'est pas le cas de Desailly – s'étaient mis sur les rangs. Gianfranco Zola (44 ans), remercié cet été par West Ham, et Juande Ramos (55 ans), sans contrat depuis la fin de son aventure au CSKA Moscou fin 2009, auraient ainsi pris contact avec la Fédération ghanéenne.

Une concurrence de taille pour Desailly, qui avait, jusque-là, la route bien dégagée. Doit-on en déduire que l'actuel consultant de Canal+ est définitivement hors-jeu ? Ce serait présomptueux car son dossier est solide. Il est né à Accra, au Ghana. D'ailleurs, le nom Desailly est celui de son beau-père, qui l'a reconnu. Autre atout, le «Grand Marcel» a compris les spécificités du poste : «Je me suis entouré d'une équipe qui comprend les anglophones, car je ne veux pas faire les erreurs de certains dans le passé.»

Décision avant le 8 octobre ?

En dépit des appels du pied de Zola et Ramos, nul doute que la candidature Desailly garde une longueur d'avance dans l'esprit de la Fédération. Mais il lui reste à franchir, enfin, la ligne d'arrivée. Avec un petit effort financier de sa part, les derniers mètres qui séparent les deux parties promettent d'être comblés. Le temps presse. Dès le 8 octobre prochain, les Black Stars recevront le Soudan dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2012…

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