Déjà très convoité cet été, Kevin Gameiro pourrait, à nouveau, affoler le mercato en juin prochain. Car si Lorient est resté inflexible cette fois, la donne pourrait être différente dans un an. Après trois saisons dans le Morbihan, l'attaquant lorientais aura un argument juridique pour lui. Les courtisans sont à l'affût.

Kevin Gameiro

Valence, Liverpool, FC Séville, Tottenham, West Ham, Monaco, Lille, Marseille…

N'en jetez plus ! Toutes ces formations européennes se sont intéressées, de près ou de loin, au profil du Lorientais Kevin Gameiro. Et pourtant, le petit attaquant de poche est resté en Bretagne cet été. Son club voulait 15 millions d'euros et n'a pas plié en dépit de propositions alléchantes à hauteur de 10 millions.

Une stratégie pertinente à court terme, mais qui pourrait s'avérer perdante à moyen terme. Dans un an, le joueur aura la possibilité de faire valoir une clause de stabilité, conformément à l'article 17 du règlement de la Fifa. En clair, Gameiro (23 ans), qui a moins de 28 ans, pourra faire racheter sa dernière année de contrat après trois saisons à Lorient. Plus difficile à utiliser lors de transferts nationaux – cette clause ne figure pas dans les règlements des grandes Ligues professionnelles européennes -, cette règle est plus facilement applicable lors de mouvements internationaux.

De 15 millions… à 1,5 millions d'euros !

Une brèche ouverte lors du transfert de Philippe Mexès, d'Auxerre à la Roma en 2004. Certainement avisé de cet article 17, l'ancien Strasbourgeois ne semble pas enclin à se fermer la porte par une prolongation. Gameiro, qui a déjà affirmé «son envie de partir» en août dernier, avait été clair sur ses intentions : «Je donnerai tout pour ce maillot, comme je l'ai toujours fait, mais je ne prolongerai pas.»

En ce début d'exercice, les formations intéressées par le profil de Gameiro sont donc toujours à l'affût. Si Tottenham garde un oeil attentif sur le Lorientais, Hambourg est désormais entré dans la danse, comme le révèle L'Equipe ce jeudi matin. Pour devancer la concurrence, les dirigeants allemands pourraient même passer à l'offensive dès cet hiver en cas de départ de Mladen Petric (Stuttgart). Sinon, l'été prochain promet d'être chaud dans le Morbihan. Le FCL, qui exigeait 15 millions d'euros pour son joueur vedette, pourrait être contraint de le laisser filer pour dix fois moins. Une très belle affaire pour un néo-international français…