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Bilan L1 - OM
Par Julien Demets - 100% Clubs, Mise en ligne: le 02/06/2004 à 15h06
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Au mois d'août dernier, les hommes d'Alain Perrin rêvaient du titre. Mais après un début de saison prometteur, les Phocéens se sont effondrés pour ne terminer qu'à la septième place. Malgré Drogba, malgré un changement d'entraîneur et de multiples remaniements dans l'équipe, l'OM a raté son championnat. L'excellent parcours en Coupe de l'UEFA, stoppé en finale par Valence (2-0), n'aura fait qu'attiser les regrets des supporters. Retour sur la saison.

Bilan L1 - OM

Les moments-clés de la saison

L'Olympique de Marseille a réalisé un excellent début de saison. Leaders après 5 journées de championnat, les coéquipiers de Van Buyten semblaient bien partis pour se mêler à la course au titre. Le soir du 13 septembre, la démonstration marseillaise face au Mans (5-0), avec des buts signés Drogba, Marlet, Sytchev et Mido par deux fois, semble en appeler beaucoup d'autres. Paradoxalement, ce match marque la fin de l'insouciance du début de saison : trois jours plus tard, les hommes de Perrin se déplacent à Santiago Barnabeu pour y défier le Real. Score final : 4-2. Cette défaite, pourtant prévisible, aura un impact sur toute la suite de la saison. La grande sévérité d'Alain Perrin à l'encontre de ses joueurs devant les micros des journalistes crée un fossé entre l'ancien Troyen et ses hommes : «mes joueurs n'ont pas été à leur niveau, déclare ainsi le technicien, offensivement, nous avons été très faibles." Les conséquences s'en font particulièrement ressentir à partir de la 10ème journée : en déplacement à Strasbourg, l'OM est giflé par une équipe alsacienne euphorique. Quelque chose est cassé. Pareil échec se reproduit trois journées plus tard : le 9 novembre au Vélodrome, l'Olympique de Marseille joue son premier gros choc de la saison face à champion lyonnais. Les supporters phocéens ne peuvent que constater les dégâts : dominée dans tous les secteurs de jeu, rarement dangereuse, leur équipe favorite encaisse quatre buts, et n'en rend qu'un seul. Ces mauvais résultats coïncident avec le début de « l'affaire Barthez» . Le gardien champion du monde, arrivé sur la Canebière depuis le mois d'octobre, se voit promettre une place de titulaire à la reprise du championnat, en janvier, en lieu et place de Vedran Runje, pourtant irréprochable. Dès lors, la défense va perdre ses repères. Il est vrai que faire jouer un gardien qui se sait condamné n'est pas la meilleure façon de stabiliser une équipe… La réception du PSG, le 30 novembre, constitue par sa portée symbolique et la dureté de son scénario le véritable coup d'arrêt de toute la saison marseillaise. Défaits 1-0 suite à un but de Fiorèse dans les arrêts de jeu, les Marseillais se retrouvent cinquièmes. Plus jamais ils ne remettront les pieds sur le podium. Le cycle des matches aller se conclut sur une petite victoire face à la lanterne rouge toulousaine (1-0), après une nouvelle défaite face à un gros, lors de la 17ème journée (OM 1–2 Monaco). En Ligue des Champions, la contre-performance à domicile face à Porto (2-3), pour le compte de la 3ème journée, puis celles à Madrid (2-1) et Porto de nouveau (1-0), ont depuis longtemps scellé les espoirs du président Christophe Bouchet d'accéder aux huitièmes de finale de la compétition. Une fois de plus, Marseille va cultiver le paradoxe : cette élimination, d'abord prise comme un camouflet, donnera lieu à la seule satisfaction de la saison, à savoir le parcours de l'équipe en Coupe de l'UEFA.


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L'UEFA en rattrapage

Un mercato agité va troubler l'hiver marseillais : l'un des symboles de l'équipe, Daniel Van Buyten, part pour Manchester City et Runje est remplacé par Barthez dans les buts. L'OM enregistre également les arrivées de Batlles et Ferreira (Bastia), Sommeil (Manchester City), Koke (Malaga) puis le retour de blessure de Manuel Dos Santos. Le nouvel an commence par une révolution : après avoir perdu à Auxerre 2-0, Alain Perrin, l'homme du renouveau, est remplacé à la fin du mois de janvier par José Anigo, jusque-là entraîneur de la réserve. Le duo Bouchet-Perrin, présenté comme un modèle d'entente et de soutien mutuel, vole en éclat. Les résultats décevants auront eu raison du discours présidentiel. Malgré son inexpérience du haut niveau, Anigo ne va pas hésiter à trancher dans le vif : exit les Christanval, Céléstini et autres cadres de l'ancien OM. Flamini ou N'Diaye les remplacent, Hemdani occupant désormais l'axe de la défense dans un système à trois avec Beye et Meïté. S'ensuivra une deuxième partie de championnat faite de hauts et de bas, comme l'illustrent tout aussi bien les revers à Bastia (4-1) et à Rennes (4-3) que le succès à Gerland (victoire 2-1). Le championnat est très vite délaissé au profit de la Coupe UEFA, José Anigo n'estimant pas son équipe capable de briller sur tous les fronts. Pour le symbole, une nouvelle défaite viendra conclure le déplacement au Parc des Princes du 25 avril, pour le compte de la 33ème journée (victoire parisienne 2-1). L'épopée phocéenne en Coupe de l'UEFA débute réellement son épopée face à Liverpool en huitièmes de finale. Après un match nul (1-1) à Anfield Road, les coéquipiers de Drogba se qualifieront au Vélodrome en l'emportant 2-1 grâce à des buts de l'international ivoirien et de Meïté. En quarts de finale, l'OM fait tomber le prestigieux Inter de Milan de Christian Vieri. Deux victoires 1 à 0, la seconde obtenue à San Siro grâce à un but de Meriem, permettent à l'OM de jouer les demi-finales face à Newcastle. Le match aller se conclut sur un score nul et vierge. Au retour, Didier Drogba fait exploser l'arrière-garde anglaise en signant deux nouveaux buts. Ça y est, l'Olympique de Marseille est en finale d'une coupe d'Europe. Une finale qui laissera un goût amer : le 19 mai à Göteborg, les hommes de José Anigo réalisent une première mi-temps pleine, jusqu'à la sortie manquée de Barthez face à Mista, à la 43ème minute. Le gardien français, les deux pieds en avant, concède un penalty et se voit exclu par Pierluigi Collina. Vicente ne laisse pas passer l'occasion d'ouvrir la marque. Le deuxième acte de ce match sera dominé par Valence qui inscrira un second but par l'intenable Mista. Avec un Drogba tout juste remis de blessure, une expulsion sévère et face à une équipe de Valence d'une rare efficacité, l'OM laisse passer l'occasion de remporter le second trophée européen de son histoire après la Ligue des Champions 1993. Un échec auquel il faut ajouter une peu glorieuse septième place obtenue en championnat. La saison se termine mal.

Les satisfactions

Elles sont rares. La qualité de jeu n'a certes pas été si mauvaise que les résultats semblent l'indiquer. Non que l'OM se soit montré vraiment spectaculaire, mais il a souvent présenté un visage offensif et efficace, en grande partie grâce à Didier Drogba, seul joueur de l'effectif capable de se créer des occasions à lui seul. L'attaque marseillaise, la cinquième meilleure de Ligue 1 avec 51 buts marqués, atteste de ce constat plutôt optimiste. Mais à quoi bon marquer des buts si c'est pour en encaisser davantage ? Le 4-3 concédé à Rennes est la parfaite illustration de ce déséquilibre entre l'attaque et la défense. De plus, Marseille, en cette fin de saison, semble s'être trouvé une équipe. Le parcours héroïque en Coupe d'Europe a fait naître sur la Canebière les espoirs de lendemains meilleurs, avec de nouveaux joueurs incorporés au onze-type par José Anigo : N'Diaye, Flamini ou Beye ont montré des possibilités insoupçonnées. Mais tous ces joueurs resteront-ils à l'OM l'an prochain ? Rien n'est moins sûr. L'état d'esprit olympien doit aussi être loué : dans les moments les plus difficiles, la bonne entente entre les joueurs ne s'est jamais démentie, les frictions les opposant davantage au coach Alain Perrin. L'ambiance dans l'effectif olympien n'a jamais été à l'individualisme ou aux clans.

Du côté des joueurs, un nom écrase tous les autres : Didier Drogba. L'attaquant ivoirien, 26 ans, en provenance de Guingamp, a littéralement explosé au niveau national et européen : 18 buts marqués en L1 et 11 en tout dans les deux coupes d'Europe. Une saison en fanfare couronnée par un trophée de «meilleur joueur de Ligue 1» décerné par ses pairs. Derrière lui, Meriem, Hemdani, Beye ou N'Diaye en fin de saison ont tiré l'équipe vers le haut. Mathieu Flamini, sorti du centre de formation par son ancien entraîneur José Anigo, est la révélation marseillaise de l'année : à tout juste 20 ans, il s'est imposé comme un pion essentiel du système phocéen.

Les déceptions

Le gros point noir de la saison olympienne vient de la défense : si, avec 51 buts inscrits, l'attaque de l'OM est l'une des cinq plus performantes de L1, sa défense, avec 45 buts encaissés, est seulement la treizième du championnat. Il suffit de voir le nombre de joueurs s'étant succédés au poste d'arrière central pour deviner l'instabilité de ce secteur de jeu : Van Buyten, Christanval, Ecker, Meïté, Hemdani, Sommeil ou Beye ont tous tenté de colmater les brèches. Leboeuf, parti au Qatar à l'intersaison, n'a jamais été remplacé. Alors qu'Alain Perrin privilégiait une défense à quatre, avec deux joueurs dans l'axe, José Anigo a instauré un système à trois arrières centraux, composé le plus souvent d'Abdoulaye Meïté, de Brahim Hemdani et de Habib Beye, avec des résultats plutôt positifs. Quelques déroutes viennent souligner la fragilité d'une ligne défensive trop souvent remaniée : 4-1 à Strasbourg, Bastia, et à domicile face à Lyon, 4-3 à RennesMarseille se sera également distingué par son incapacité à battre les grosses cylindrées de Ligue 1 : deux défaites contre Paris, deux autres face à Monaco, une face à Lyon et Auxerre… Les Phocéens ont perdu beaucoup de points lors des chocs de cette saison. Autre limite de l'OM version 2003/2004 : le Drogba-dépendance. Derrière l'attaquant ivoirien et ses 18 buts en championnat, Mido et Marlet n'ont brillé que par intermittence. L'attaquant égyptien, après un début de saison plein d'espoirs, s'est finalement effacé de l'équipe-type pour ne terminer le championnat qu'avec 6 buts au compteur. C'est une énorme déception. Steve Marlet a quant à lui dû faire face aux nombreuses blessures qui ont perturbé sa saison. Mais il l'a plutôt bien terminée en intégrant le onze de départ en finale de Coupe UEFA et en inscrivant un doublé lors de la dernière journée. Son bilan personnel est de neuf buts marqués.

Beaucoup de joueurs ont déçu. Philippe Christanval, revenu du Barça dans la perspective de l'Euro 2004, aura fini la saison avec l'équipe B de l'OM. Il est désormais loin, très loin de l'équipe de France. Vachousek, présenté comme un passeur décisif, présente des statistiques quasi-vierges et n'a que rarement pesé sur le jeu olympien. Il ne joue plus depuis six mois. Certains joueurs comme Skacel semblent avoir été achetés pour rien, au vu du peu de temps de jeu qui leur a été accordé. Enfin Daniel Van Buyten, qui devait être le pilier de l'équipe cette année, aura quitté les siens dès le mercato, suite à des performances médiocres et à une mauvaise entente avec Alain Perrin.

Un avenir à reconstruire

Après une saison ratée, l'OM se doit de retrouver son standing de grand club français. Le président Christophe Bouchet, servi par une situation financière au beau fixe, met tout en oeuvre pour que l'équipe de Marseille soit championne l'an prochain. Benoît Pedretti, capitaine de Sochaux et membre à part entière de l'équipe de France, a déjà annoncé sa venue pour 4 ans à l'OM, alors que Lyon et le PSG se le disputaient également. Habib Bamogo, auteur de 16 buts avec Montpellier l'an dernier, et Déhu, le capitaine parisien, seront eux aussi Marseillais. D'autres noms parmi les plus prestigieux circulent : Sabri Lamouchi, Bixente Lizarazu, Juan Pablo Sorin ou Laurent Robert sont autant d'alternatives possibles du recrutement phocéen. Un recrutement dirigé par Pape Diouf, ancien agent de joueur aujourd'hui manager général de l'Olympique de Marseille.

Côté départs, certaines recrues de l'an passé pourraient déjà faire leur valise : Mido ou Vachousek devraient partir. Newcastle et l'Atletico Madrid sont intéressés par le buteur égyptien, qui conserve une bonne côte en Europe. Meriem, prêté cette saison par Bordeaux, devrait retourner en Gironde. Reste le cas Drogba : selon Bouchet, «Drogba n'est pas à vendre» . Mais les plus grands clubs européens se montrent intéressés par l'international ivoirien. L'OM poura-t-il conserver son diamant en échange d'une offre de 25 ou 30 millions d'euros ?

La saison 2003/2004 est à oublier pour l'OM. Partis en pôle positions, ils ont vu les promesses de début de saison s'effondrer et laisser place à l'amertume des échecs. Mais avec un recrutement spectaculaire, l'Olympique de Marseille se pose en favori du prochain exercice, d'autant qu'il sera épargné par les fatigues européennes. Les promesses pourraient bien, cette fois, être tenues…



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