Un an après avoir pris sa retraite, Raphaël Varane milite pour restreindre le jeu de tête dans le football et notamment chez les plus jeunes, afin de protéger leurs cerveaux. Les séquelles peuvent être graves : une étude écossaise a montré que les footballeurs ont 3,5 fois plus de risques que le reste de la population de mourir d'une maladie neurodégénérative. Auprès de RMC Sport, l'ancien défenseur central de l'équipe de France a justifié sa prise de position.
"Je pense qu'avant 12 ans, il n'y a pas forcément besoin de jouer avec la tête. C'est facilement envisageable sans. (...) Leur cerveau est en plein développement. Donc, forcément, recevoir des impacts, ça a des conséquences négatives. Ensuite, parce que c'est facilement évitable. À huit ans ou neuf ans, il n'y a pas d'intérêt de travailler sur le jeu de tête. Donc, autant les préserver, autant les protéger", a proposé le champion du monde 2018.
"Ensuite, pour les adultes, c'est difficile d'imaginer le foot sans jeu de tête. Je pense qu'il faut simplement prendre certaines précautions. Éviter aussi le jeu de tête à répétition à l'entraînement lorsqu'il n'y a pas un besoin très important. Je pense que ça part dans les soins, l'anticipation et les protocoles qui doivent être mis en place pour retrouver les terrains dans des bonnes conditions et qu'il y ait un suivi qui soit fait aussi en transversal durant la carrière de chaque athlète individuellement", a poursuivi Varane.