Arsenal : Gyökeres, l'heure tourne
Arrivé avec l'étiquette d'attaquant dominant après deux saisons folles au Sporting, Viktor Gyökeres peine encore à installer sa marque à Arsenal. Sans être en difficulté ouverte, le Suédois traverse une phase d'adaptation visible, entre attentes élevées, exigences du jeu de Mikel Arteta et rendement encore irrégulier.

Viktor Gyökeres n'a pas manqué ses premiers pas, mais il n'a pas non plus fait taire tous les doutes. À l'approche de la mi-saison, son bilan divise autant qu'il interroge, dans une équipe où le poste de numéro neuf reste l'un des plus complexes à apprivoiser. Derrière les chiffres, c'est surtout la manière qui raconte ses débuts londoniens.
Un été qui pèse
Le constat brut est clair : six buts en dix-huit apparitions toutes compétitions confondues, un ratio honnête mais très éloigné des standards qu'il affichait au Portugal. En Premier League, le Suédois a surtout frappé face à des adversaires de second rideau, avec des buts contre Leeds, Nottingham Forest, Burnley ou Brentford. Son doublé contre l'Atletico Madrid en Ligue des Champions a rappelé son sens du but, mais il reste isolé dans une séquence globalement poussive. Face aux cadors anglais, son influence est restée marginale, sans réalisation ni match référence à se mettre sous la dent.
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Cette relative discrétion s'explique en partie par un contexte globalement défavorable. Arrivé tardivement, sans vraie préparation estivale collective, le Scandinave a dû assimiler rapidement des principes de jeu complexes, tout en gérant une blessure à l'automne qui l'a coupé dans son élan. Chez les Gunners, le numéro neuf n'est pas un simple finisseur. Il doit presser, fixer, libérer des espaces et participer à la circulation dans un système très structuré et parfaitement huilé. Un rôle plus exigeant que celui qu'il occupait à Lisbonne, et qui demande des automatismes encore en construction.
La concurrence frappe à la porte
Pour autant, le tableau n'est pas sombre. Gyökeres présente des indicateurs encourageants : activité constante sans ballon, pressing soutenu et capacité à se créer des occasions, même lorsqu'il touche peu le cuir. Son influence se lit davantage dans le volume et le travail de fixation que dans les statistiques brutes, avec des situations souvent intéressantes mais encore mal conclues. Mikel Arteta a d'ailleurs mis en avant son apport collectif et sa générosité dans l'effort, convaincu que l'efficacité suivra une fois les repères définitivement installés.
Reste que l'attente est forte, et que le prix du transfert (73 M€) accentue chaque période de silence. Pour l'instant, le Viking a avancé sans réelle concurrence directe, Gabriel Jesus revenant à peine de blessure et Kai Havertz restant indisponible, mais la situation va évoluer. Le retour progressif des autres options offensives et une meilleure connexion avec Martin Ødegaard devraient à la fois enrichir son service et accroître la pression autour de lui. Un niveau d'exigence que le Londonien va vite devoir assimiler.
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