Lyon : les accusations de "transferts fantômes", la DNCG... Textor sort la sulfateuse !
Après les récentes accusations de «transferts fantômes» entre l'Olympique Lyonnais et Botafogo, John Textor a tenu à défendre sa gestion. Toujours convaincu par son modèle, l'Américain en a profité pour régler ses comptes avec la DNCG.

John Textor continue de défendre fermement son modèle de multipropriété ! Mercredi, le quotidien L'Equipe a révélé que l'Olympique Lyonnais se retrouve plombé par une créance de près de 120 millions d'euros liée à des transferts signés mais jamais réalisés avec Botafogo.
Accusé de «transferts fantômes», l'homme d'affaires de 60 ans a publié un long communiqué pour expliquer son fonctionnement.
Textor persiste et signe...
Pour rappel, trois joueurs du club brésilien - Igor Jesus (41,5 M€), Luiz Henrique (27 M€) et Jair Cunha (18,5 M€) - ont fait l'objet de contrats de cession vers l'OL, même s'ils n'ont jamais été enregistrés à cause du blocage de la DNCG. Et avant même l'homologation de ces opérations, l'Américain a cédé ces créances à des fonds via de l'affacturage, récupérant environ 100 M€ en cash. Et les organismes financiers se retournent désormais contre l'unique débiteur inscrit dans les contrats, l'OL...
emplacement publicitaire
«Je rejette catégoriquement les insinuations de l'article de L'Équipe. La qualification de nos opérations de transferts de joueurs comme des 'transferts fantômes' est intellectuellement malhonnête et incendiaire. Les transferts en question étaient tous des décisions footballistiques valides et attrayantes, proposées par moi, structurées et finalisées par notre Directeur Général du Football, Michael Gerlinger. Non seulement ils étaient conformes aux règles de la FIFA, mais ils ont également été extrêmement bénéfiques tant pour notre club au Brésil que pour notre club en France. Il n'y a plus aucune incertitude comptable chez Eagle Football concernant ces joueurs. Tous les examens indépendants ont été accomplis. Ils ont été transférés à l'OL, qui devait naturellement payer des échéances à Botafogo», a expliqué Textor.
Droit dans ses bottes, l'ex-président de l'OL a ensuite détaillé les mouvements entre les deux formations via Eagle Football : «Comme dans tout transfert normal, Botafogo avait le droit de céder ses créances à une institution tierce, ce qu'il a fait. Ainsi, comme c'est courant dans le football, lorsque l'OL est dirigé vers une institution d'affacturage, cela ne représente rien d'autre que l'obligation de payer les joueurs qu'il a achetés. Comme Botafogo, l'OL finance ses créances depuis de nombreuses années, avant mon arrivée, en demandant à ses clubs acheteurs d'effectuer les paiements vers les institutions d'affacturage de l'OL. Ces opérations ont toutes été positives en trésorerie nette pour l'OL, même après comptabilisation des dettes restantes envers les tiers. Pendant notre période de forte collaboration, bénéfique pour tous les clubs d'Eagle, Botafogo a transféré 146 M€ en cash vers l'OL, dont environ 80 M€ relatifs aux joueurs dont les droits appartenaient à l'OL. En retour, grâce au cash pooling, l'OL a reversé environ 42 M€ à Botafogo. Environ 23 M€ de frais et coûts de financement ont été répartis équitablement entre les clubs, laissant environ 35 M€ dus par l'OL à Botafogo.»
La DNCG dézinguée
Totalement convaincu par son modèle, Textor a pourtant échoué en laissant le club rhodanien dans une situation financière très précaire. Et pour lui, le responsable est évident : la DNCG. Le natif de Kirksville n'a toujours pas digéré la relégation en Ligue 2 infligée à l'OL - annulée en appel - par le gendarme financier du football français l'été dernier. «La seule question à poser aujourd'hui est la suivante, et je suis stupéfait que personne ne la pose : comment la DNCG peut-elle imposer des sanctions rétroactives, en janvier 2025, et empêcher le club d'aligner des joueurs qu'il possédait déjà, achetés entre juillet 2024 et octobre 2024 ? Je ne comprendrai jamais comment nous avons pu être relégués le 24 juin. Je ne comprendrai jamais non plus comment une sanction d'une telle sévérité - frappant avant tout la population lyonnaise - a pu être appliquée avec si peu d'avertissements et sans possibilité de réaction. Et cette fois, à deux semaines d'intervalle, aucun message d'alerte n'indiquait que notre 'feu vert' du 20 mai allait disparaître, plongeant la communauté lyonnaise dans une douleur inimaginable, tout cela parce que, selon ses propres mots, le président pensait que nous avions besoin d'une 'thérapie par électrochoc'», a-t-il déploré, avant de se positionner comme la victime d'une cabale de la DNCG.
«Les montants investis lors de l'appel étaient remarquablement similaires à ceux promis le 20 mai, je reste convaincu que cet épisode terrible relevait d'un changement de leadership. Je suis un réformateur américain plaidant pour le changement dans une institution française, un réformateur américain en France : cela s'est-il déjà bien terminé ? Cela a peut-être fait sourire lorsque j'ai tourné en dérision la réunion d'actionnaires divulguée, mais le cow-boy n'a pas amusé les institutions du football, et le changement de direction était le seul résultat possible. Désormais, les ego de quelques hommes étant satisfaits, j'espère vraiment que nous pourrons aller de l'avant. La communauté lyonnaise le mérite, et personne ne gagne à entretenir la désinformation ou à rejuger le passé», a terminé Textor. Autant dire que l'Américain n'a pas l'intention de se remettre en question...
Que pensez-vous du discours de John Textor sur la situation de l'Olympique Lyonnais ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...

