Strasbourg : Rosenior, ne lui parlez pas d'âge...
Liam Rosenior hausse le ton avec les joueurs qui ne donnent pas satisfaction. L'entraîneur du Racing Club de Strasbourg n'hésite plus à les sanctionner avec des changements précoces, et refuse d'entendre l'excuse de la jeunesse.

Pas content ? Remplacement. Pour l'an II, Liam Rosenior ne fait plus de cadeaux à ses joueurs. L'entraîneur du Racing Club de Strasbourg, qui dispose d'un large effectif où la concurrence fait rage, n'hésite plus à sanctionner ceux qui ne donnent pas rapidement satisfaction.
Nouvelle illustration ce dimanche lors de la défaite face à Brest (1-2) pour Martial Godo, lancé peu avant l'heure de jeu et de retour sur le banc dès la 84e minute.
«Il faut arrêter les excuses, dire qu'on est jeunes et qu'on apprend»
«Ma responsabilité, c'est de prendre les meilleurs choix à l'instant T des matchs. À ce moment-là, je pensais qu'on serait plus forts avec deux points et deux meneurs, et c'est pour cela que j'ai fait entré Sebastian Nanasi, s'est justifié le technicien anglais en conférence de presse. (…) Il faut payer les conséquences de ses actes. C'est peut-être un bon moyen pour s'améliorer. Il faut arrêter les excuses, dire qu'on est jeunes et qu'on apprend : il faut gagner et c'est tout. Ce soir, c'est inacceptable.»
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L'ailier recruté à Fulham lors du dernier mercato estival n'est pas le seul à avoir subi les foudres de son manager. Son coéquipier Samuel Amo-Ameyaw, pourtant auteur de l'ouverture du score, a lui aussi regagné le banc quelques secondes après avoir offert le penalty de l'égalisation aux Brestois. Et Rosenior n'a pas caché son mécontentement face à la presse : «On donne un penalty stupide alors qu'il n'y avait aucun danger dans cette zone», a pointé du doigt l'ex-entraîneur d'Hull City, décidément remonté.
Comment expliquer cette soudaine intransigeance ?
Des choix forts, et pas les premiers. Le défenseur central Lucas Högsberg peut également en témoigner, lui qui a été sorti à la pause contre Lens (0-1) et dès la 43e minute face à Crystal Palace (2-1) quelques jours plus tard en Ligue Europa. Comment expliquer cette soudaine intransigeance ? Par les ambitions strasbourgeoises. La qualification en Ligue des Champions est un objectif assumé mais, après quatre défaites sur les six derniers matchs de Ligue 1, la formation alsacienne n'est que 8e, avec quatre longueurs de retard sur le top 4.
«On n'est plus là pour apprendre, en fait ! On a trop de potentiel pour lâcher ces matchs, ces points. On peut faire une superbe saison, peut-être atteindre le top 4, mais il faut s'y mettre dès maintenant», a prévenu Rosenior. Pour éviter de voir le wagon de tête s'éloigner, les pensionnaires de la Meinau seraient bien inspirés de s'imposer à Toulouse samedi (19h). Une équipe capable du pire comme du meilleur, à l'image de sa belle prestation à Marseille (2-2) samedi.
D'après vous, à quelle place finira le Racing en fin de saison ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…

