Athletic : Nico Williams, la fidélité à l'épreuve du temps
Après une prolongation surprenante à l'Athletic jusqu'en juin 2035, Nico Williams doit désormais assumer les conséquences d'un choix à contre-courant. Entre un rendement en berne et une blessure persistante, le jeune attaquant basque traverse une période délicate où les doutes succèdent à l'euphorie de l'été.
L'été dernier devait être celui du grand départ. Courtisé par le FC Barcelone, le Bayern Munich et Arsenal, Nico Williams semblait promis à un transfert majeur après une saison pleine (11 buts, 8 passes décisives en 45 matchs).
Finalement, l'ailier espagnol a choisi de rester à Bilbao, prolongeant jusqu'en juin 2035 avec une clause revue à la hausse. Une fidélité saluée, mais aussi une décision qui l'a placé au centre d'une pression nouvelle.
Un début de saison sans éclat
Tout semblait s'aligner après un Euro 2024 remporté avec la Roja et un but inscrit en finale, couronné par une 15e place au Ballon d'Or. À 22 ans, Nico Williams apparaissait comme le symbole d'une génération décomplexée, prête à franchir un cap. Mais la dynamique s'est brisée net. Depuis la reprise, son début de saison s'avérait poussif : un seul but – sur penalty – et deux passes décisives en huit matchs. Son but décisif face au Real Oviedo (1-0), le week-end dernier, a offert un répit bienvenu sans pour autant masquer la fragilité du moment.
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Moins tranchant, moins inspiré dans les duels, l'ailier basque n'est plus le même joueur et donne le sentiment d'avoir perdu cette légèreté qui faisait sa force. Le poids de la prolongation, les attentes accrues et le spectre du transfert avorté au Barça pour accompagner son ami Lamine Yamal semblent l'avoir freiné mentalement. Dans un Athletic 8e de Liga, encore en quête de rythme, sa baisse de régime interroge un club qui comptait sur lui pour porter son projet européen.
Une pubalgie venue tout gâcher
La dimension physique s'ajoute désormais au doute. Depuis la fin de la saison passée, Nico Williams traîne une pubalgie qui le handicape sérieusement. Déjà absent plusieurs semaines au printemps, le feu follet a rechuté à la rentrée, forçant son club à envisager une opération ces derniers jours. Une intervention qui l'écarterait des terrains plusieurs mois, mais pourrait enfin résoudre ce mal récurrent.
L'Athletic hésite à trancher dans le vif, le joueur aussi. Continuer à jouer diminué ou accepter la coupure pour repartir de zéro ? Un dilemme d'autant plus lourd que la Coupe du monde 2026, avec une Roja qui s'avance en prétendant sérieux, se profile à l'horizon. Après un été où il avait choisi le coeur plutôt que la gloire, le jeune Basque se retrouve face à un autre choix : celui de préserver son corps, quitte à tout remettre en pause.
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