Si près, si loin... - Débrief et NOTES des joueurs (LOSC 3-4 PAOK)
Malgré une folle réaction, Lille s'est incliné face au PAOK (3-4), ce jeudi, lors de la 3e journée de la Ligue Europa. Un score frustrant pour le club nordiste qui a bien failli réaliser une remontée exceptionnelle.

Terrible frustration pour le LOSC. Au terme d'un match spectaculaire, Lille a été battu par le PAOK (3-4), ce jeudi, lors de la 3e journée de la Ligue Europa.
Après une première période catastrophique, les Dogues ont réveillé leur public après la pause mais ont manqué d'un brin de réussite pour concrétiser une remontada qui aurait pu marquer les esprits.
Lille prend l'eau
Dans le début de rencontre, Lille avait pourtant la main sur la possession et les premiers enchaînements, avec un Fernandez-Pardo remuant et deux interventions décisives de Tsiftsis. Mais la première alerte sérieuse côté grec rappelait le danger, avant que Meïté ne punisse ses anciens coéquipiers d'une frappe du gauche au premier poteau après un relais avec Zivkovic (0-1, 18e). Quelques minutes plus tard, Zivkovic prenait le dos de la défense lilloise sur un long ballon de Michailidis et ajustait Özer d'un tir croisé (0-2, 23e).
Malgré quelques coups de pied arrêtés bien placés, les Dogues restaient stériles. André voyait sa frappe captée par Tsiftsis, tandis que Félix Correia et Verdonk manquaient la mire sur coup franc. Puis venait le tournant : lancé côté gauche, Fernandez-Pardo était retenu par Kedziora dans la surface. Après visionnage de la VAR, l'arbitre refusait pourtant le penalty, une décision lunaire tant la faute semblait évidente. Dans la foulée, Konstantelias enfonçait le LOSC d'un tir rasant au coeur d'une défense apathique (0-3, 43e).
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Une superbe réaction insuffisante
Au retour des vestiaires, les entrées de Meunier et Mbemba changeaient le ton : Lille haussait la cadence, poussait sur coups de pied arrêtés et revenait d'abord grâce à une tête d'André sur corner (1-3, 57e). Le Stade Pierre-Mauroy se rallumait totalement lorsque Igamane prolongeait de la tête une déviation de Meunier pour relancer le match (2-3, 68e). Dans la foulée, le PAOK obtenait un penalty pour une faute d'André sur Konstantelias, mais Özer sortait la tentative de Zivkovic (71e), maintenant l'espoir.
L'espoir vacillait pourtant quelques minutes plus tard suite à un festival de Despodov côté gauche, conclu au sol par Zivkovic (2-4, 74e). Le LOSC refusait d'abdiquer et Igamane rallumait la flamme d'une superbe volée croisée (3-4, 78e). La fin devenait incandescente : Tsiftsis sauvait devant Mbemba puis repoussait encore les dernières tentatives, tandis que Giroud voyait sa frappe déviée en corner. Au bout du bout, après un poteau touché par Fernandez-Pardo, André pensait égaliser après une action confuse mais l'arbitre invalidait son but pour un hors-jeu. Frustration immense pour Lille.
La note du match : 9/10
Une affiche complètement débridée, où tout — absolument tout — s'est enchaîné. Sept buts, un penalty refusé, un autre arrêté, une remontada manquée d'un souffle et une ambiance de feu dans un stade qui n'a jamais cessé d'y croire. D'un chaos défensif initial à une révolte haletante, Lille et le PAOK ont livré un pur concentré d'émotion européenne. L'un des matchs les plus fous de ce début de campagne continentale.
Les buts :
- Sur une action initiée côté droit, Zivkovic fixe son défenseur avant de glisser le ballon plein axe vers Meïté. L'ancien Lillois contrôle à l'entrée de la surface et déclenche une frappe sèche du gauche au premier poteau. Özer plonge sur sa gauche mais ne peut que frôler le ballon, qui termine au fond des filets (0-1, 18e).
- Sur un long ballon de Michailidis dans le dos de la défense lilloise, Zivkovic prend la profondeur et résiste au retour de Ngoy. Dans la surface sur le côté gauche, le capitaine serbe arme une frappe croisée du gauche à ras de terre qui bat Özer sur sa droite (0-2, 23e).
- Après une séquence brouillonne dans le camp lillois, Chalov est trouvé dans l'axe et décale Konstantelias d'une belle talonnade. Le Grec repique dans l'axe et déclenche une frappe du pied droit à ras de terre. Le ballon passe entre une forêt de jambes et trompe Özer sur sa droite, impuissant sur sa ligne (0-3, 43e).
- Sur un corner tiré côté gauche par Verdonk, André s'élève plus haut que tout le monde et claque une tête puissante et parfaitement placée. Le ballon fuse à ras du montant droit (1-3, 57e).
- Nouveau corner pour le LOSC, encore frappé par Verdonk depuis la gauche. Le latéral gauche enroule un centre sortant au premier poteau, Meunier dévie de la tête et Igamane surgit pour prolonger d'une reprise réflexe pour trouver la lucarne opposée (2-3, 68e).
- Despodov s'échappe sur le côté gauche et dépose successivement Meunier puis Mbemba avant de centrer en retrait dans la surface. Zivkovic arrive lancé, ajuste sa course et reprend le ballon du plat du pied gauche, imparable au ras du poteau (2-4, 74e).
- Sur une longue ouverture signée Mbemba, Igamane s'impose à l'épaule face à son défenseur et poursuit son effort jusqu'à l'entrée de la surface. L'attaquant marocain enchaîne alors une volée croisée du gauche somptueuse, à mi-hauteur, qui vient mourir dans le petit filet opposé (3-4, 78e).
Les NOTES des joueurs
Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur.
L'homme du match : Andrija Zivkovic (8,5/10)
Le capitaine serbe a incarné l'intelligence et la précision clinique du PAOK. Omniprésent dans les circuits offensifs, il sert Meïté sur le premier but, puis prend le relais en assassinant la défense lilloise d'un appel tranchant et d'une frappe chirurgicale. En seconde période, après un penalty manqué, il se rachète d'un sang-froid impressionnant pour crucifier à nouveau Özer. Un leader avec du caractère.
LILLE :
Berke Özer (5,5) : le gardien turc a vécu un match paradoxal. Souvent abandonné par sa défense, il sort plusieurs parades décisives, dont une sur le penalty de Zivkovic – après les trois repoussés à Rome. Tantôt impeccable sur sa ligne, tantôt fébrile, il n'a rien pu faire sur les frappes croisées du PAOK. Une prestation courageuse... mais avec quatre buts encaissés.
Tiago Santos (3) : le latéral droit portugais a connu une soirée cauchemardesque. Pris dans son dos à plusieurs reprises, en retard sur les changements de rythme, il a souvent laissé son couloir ouvert. Ses montées n'ont jamais compensé ses absences défensives. Remplacé à la 46e minute par Thomas Meunier (6,5), qui a rééquilibré le flanc droit dès son entrée. Solide dans les duels, lucide dans ses projections, le latéral droit belge dévie de la tête sur le but du 2-3 et a longtemps sonné la révolte. Un apport immédiat, malgré un duel perdu sur le quatrième but.
Aïssa Mandi (4) : le défenseur central algérien a manqué d'impact. Trop prudent dans ses interventions, parfois mal aligné, il s'est fait surprendre sur les appels de Zivkovic. Un peu mieux après la pause, sans parvenir à rassurer une ligne chahutée.
Nathan Ngoy (4) : le jeune défenseur central belge a souffert. Lâché par le pressing du milieu, il a subi la vitesse du PAOK et mal géré la profondeur. Peu serein dans ses relances, il n'a pas rassuré dans l'ensemble. Remplacé à la 46e minute par Chancel Mbemba (7). Le défenseur central congolais a changé le visage du LOSC. Impérial dans les duels, rassurant à la relance, il trouve Igamane d'une ouverture lumineuse sur le troisième but. Tout près d'égaliser, il a apporté le leadership qui manquait avant la pause.
Calvin Verdonk (6,5) : le latéral gauche indonésien a été l'un des plus constants. Auteur de deux corners décisifs, il a offert à André et à Igamane les ballons du réveil. Bon dans la couverture, précis dans ses centres, il a incarné la fiabilité technique du second acte.
Benjamin André (6) : le milieu défensif français a symbolisé la révolte. Buteur de la tête sur corner, combatif sur chaque duel, il a fait remonter le bloc et réveillé ses partenaires. Il concède néanmoins un penalty évitable, puis voit son but égalisateur refusé pour un hors-jeu d'un rien.
Ugo Raghouber (4) : le milieu français a tenté de contenir le tempo grec, sans y parvenir. Trop tendre dans les impacts, souvent dépassé, il a commis plusieurs fautes inutiles. Remplacé à la 61e minute par Ayyoub Bouaddi (non noté).
Félix Correia (4,5) : l'ailier portugais a alterné l'inspiration et le déchet. Quelques bons ballons vers Fernandez-Pardo, mais beaucoup d'approximations dans la finition. Remplacé à la 61e minute par Olivier Giroud (non noté).
Osame Sahraoui (5) : le milieu offensif marocain a beaucoup provoqué. Disponible entre les lignes, il a cherché à combiner mais manqué d'impact dans la zone de vérité. Remplacé à la 88e minute par Hakon Haraldsson (non noté).
Matias Fernandez-Pardo (6) : l'ailier espagnol a été le principal dynamiteur du jeu nordiste. Percutant, audacieux, il obtient un penalty non sifflé avant la pause et trouve le poteau en fin de match. Il a multiplié les accélérations et les centres dangereux. Un poison pour la défense grecque.
Hamza Igamane (8) : l'attaquant marocain a incarné la rage et la foi. Auteur d'un doublé plein d'opportunisme et de sang-froid, il marque d'abord de près avant d'enchaîner avec une volée croisée sublime. Toujours dans les bons espaces, il a pesé physiquement et mentalement sur la défense du PAOK. Son meilleur match sous le maillot lillois depuis son entrée fracassante à Lorient.
PAOK :
Antonis Tsiftsis (7) : le gardien grec a longtemps tenu la baraque. Impeccable en première période sur les frappes d'André et Fernandez-Pardo, il sort ensuite deux parades cruciales en fin de match face à Mbemba et Giroud. Battu trois fois, mais sans jamais donner l'impression de céder mentalement. Solide, concentré, précieux dans la gestion du temps.
Tomasz Kedziora (4) : le latéral droit polonais vit un match contrasté. Rigoureux dans le premier acte, fautif ensuite : un penalty évident oublié pour sa faute sur Fernandez-Pardo, un carton jaune logique avant d'être expulsé en fin de match pour une seconde faute évitable. Combatif mais indiscipliné.
Giannis Michailidis (6) : le défenseur central grec a signé une première période appliquée, avec une ouverture lumineuse sur le 0-2 de Zivkovic. Plus chahuté après la pause, notamment sur les corners lillois, mais il a résisté avec courage jusqu'au bout.
Konstantinos Koulierakis (5) : le défenseur central grec a souffert dans le jeu aérien. Dominé par André sur le premier but et bousculé par Igamane sur le troisième, il s'est tout de même accroché dans les duels. Un peu tendre sur les seconds ballons, mais toujours bien placé.
Jonjoe Kenny (6) : le latéral gauche anglais a rendu une copie propre. Moins offensif que Kedziora, il a compensé par sa discipline tactique. Présent dans les duels, solide dans les fermetures, il a souffert face à Félix Correia sans jamais rompre.
Soualiho Meïté (7) : le milieu défensif français, ancien du LOSC, a vécu une soirée symbolique. Buteur d'entrée d'une frappe sèche au premier poteau, il a ensuite dicté le tempo du milieu avec sa puissance et son jeu simple. Un vrai poison pour ses ex-coéquipiers.
Mady Camara (non noté) : le milieu guinéen a quitté ses partenaires dès le premier quart d'heure, victime d'un tacle dangereux de Sahraoui. Remplacé à la 15e minute par Alessandro Bianco (6), qui a assuré la transition. Sobre dans l'utilisation du ballon, précieux dans le repli, l'Italien a comblé les espaces avec justesse.
Giannis Konstantelias (8) : le meneur de jeu grec a brillé par ses inspirations. Mobile, technique, imprévisible, il marque le troisième but d'un tir rasant et obtient ensuite un penalty. Parfois gourmand, mais capable de fulgurances à chaque prise de balle.
Andrija Zivkovic (8,5) : lire commentaire ci-dessus.
Kiril Despodov (7) : l'ailier bulgare a régalé par ses débordements. Percutant, intenable après la pause, il dépose Meunier et Mbemba avant de servir Zivkovic sur le 2-4. A multiplié les courses à haute intensité. Sa sortie a coïncidé avec le recul grec. Remplacé à la 81e minute par Dimitrios Pelkas (non noté).
Fedor Chalov (6,5) : l'attaquant russe a fait le lien entre les lignes. Très juste dans ses décrochages, il offre une superbe talonnade décisive sur le 0-3 et a constamment fixé les centraux lillois. Moins visible ensuite, mais son travail de sape a été déterminant. Remplacé à la 66e minute par Georgios Giakoumakis (non noté).
Et pour vous, quels ont été les meilleurs et les moins bons joueurs du match ? Réagissez dans la zone de "commentaires" ci-dessous !
LILLE 3-4 PAOK SALONIQUE (mi-tps: 0-3) - LIGUE EUROPA - Phase de ligue / 3e journée
Stade : Stade Pierre-Mauroy - Arbitre :
Buts : B. André (57e) Igmane Hamza (68e) Igmane Hamza (78e) pour LILLE - S. Meïté (18e) A. Zivkovic (23e) I. Konstantelias (42e) A. Zivkovic (74e) pour PAOK SALONIQUE
Avertissements :
LILLE :
PAOK SALONIQUE :
Igamane s'est offert un joli doublé

Le PAOK a fait mal devant




