Real : Rüdiger, la chute libre
Annoncé absent trois mois en raison d'une blessure musculaire, Antonio Rüdiger traverse la période la plus compliquée de sa carrière. Le défenseur central allemand, longtemps incontournable, a vu sa cote s'effondrer aussi bien avec le Real Madrid que la Nationalmannschaft.

Antonio Rüdiger (32 ans) n'est plus le roc craint par les attaquants adverses. En l'espace de quelques mois, le défenseur central allemand est passé du statut de cadre rugueux à celui de joueur fragilisé, contesté et désormais sur le banc de touche forcé.
Un engrenage négatif
Tout a basculé au printemps. Lors de la finale de la Coupe du Roi perdue contre le FC Barcelone (2-3), le Merengue, sorti et sur le banc, a été exclu pour un geste d'humeur, une scène jugée indigne qui a marqué le début de sa perte de crédit. Quelques semaines plus tard, il a vécu une soirée cauchemardesque contre le PSG (0-4) en demi-finale du Mondial des clubs. Enfin, en sélection, son match raté contre la Slovaquie (2-0) a confirmé les doutes. En retard dans les duels, mal placé, il n'a pas été épargné par la presse allemande.
Ces erreurs à répétition ne sont pas des accidents isolés. Elles traduisent une régression globale, autant physique que technique. Son explosivité, clé de son jeu, s'érode et ses passes risquées deviennent des ballons perdus, à l'image du but offert aux Parisiens en juillet dernier. Le système de Xabi Alonso, plus exigeant dans les relances au sol et la tenue de ligne haute, accentue encore ses limites. Au-delà de l'aspect sportif, ses excès d'humeur et ses maladresses répétées ternissent une réputation déjà fragile.
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Un mal pour un bien ?
La blessure contractée à la cuisse gauche, officialisée ce vendredi par son club, apparaît presque comme une parenthèse salvatrice. Trois mois sans compétition, c'est l'occasion de se régénérer et de retrouver une base physique plus solide. Mais le risque est évident : en son absence, Éder Militão et Dean Huijsen auront le champ libre pour s'installer durablement dans la charnière centrale. À son retour, Rüdiger pourrait ne plus être qu'un troisième choix dans la rotation d'une équipe en reconstruction après le départ de Carlo Ancelotti.
Cette mise à l'écart forcée redéfinit son avenir. Son contrat expire en juin prochain et aucune prolongation n'est à l'ordre du jour. S'il revient fort à partir de décembre, il pourra encore espérer sauver sa place pour le Mondial et convaincre le Real de lui donner une dernière chance. Dans le cas contraire, le Berlinois risque de glisser vers une sortie discrète qu'il n'imaginait pas forcément il y a quelques mois. Une chute brutale pour un joueur longtemps perçu comme un guerrier indéboulonnable au sein de la Maison Blanche.
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