Barça : Flick, l'ordre avant les étoiles
À l'orée de sa deuxième saison sur le banc du FC Barcelone, Hans-Dieter Flick a décidé de resserrer les boulons. Derrière son calme apparent, l'entraîneur allemand impose une discipline de fer à un vestiaire jeune, brillant... et surexposé.

Le code éthique mis en place par Flick a déjà porté ses fruits, mais reste insuffisant à ses yeux. Il structure la vie quotidienne du groupe pro, encadre les comportements et verrouille l'agenda extra-sportif.
Derrière cette rigueur presque militaire, la conviction que seule l'excellence répétée mène au sommet. Et pour cela, il faut des joueurs disponibles, lucides... et exemplaires.
Discipline avant distraction
Dès la pré-saison 2024, Flick avait donné le ton : la rigueur serait la norme. Ponctualité absolue (90 minutes d'avance avant chaque séance), pesée quotidienne, repas contrôlés, activation physique le jour du match, nuit obligatoire sur place en cas de déplacement tardif... Rien n'est laissé au hasard. Les amendes ont disparu, remplacées par une sanction plus redoutée : le banc. Jules Koundé l'a appris à ses dépens. Trois retards, trois titularisations retirées, malgré un statut d'indiscutable. «Avec Flick, si tu es en retard, tu ne joues pas» , confiait Pedri en novembre.
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Mais selon SPORT, le tour de vis est loin d'être terminé. Le coach allemand veut désormais réduire au strict minimum les actes festifs, engagements sponsorisés et autres campagnes marketing. Toute apparition médiatique ou sociale doit recevoir l'aval du staff, et ne doit en aucun cas perturber la dynamique du groupe. Les stars, à commencer par Lamine Yamal, sont directement concernées. Flick n'a cessé de le marteler : «Les champions ne se reposent jamais. Ce n'est pas seulement une question de talent, mais de travail acharné.» Traduction : la vie privée ne doit plus déborder sur le terrain.
Une obsession du détail pour viser plus haut
Au-delà de la discipline, c'est le perfectionnisme du technicien allemand qui infuse tout le projet catalan. Malgré un triplé domestique (Liga, Copa del Rey, Supercoupe), Flick n'a pas digéré l'élimination en demi-finales de Ligue des Champions contre l'Inter (3-3, 3-4 ap). Le message est clair : la saison 2024-2025 fut une base, pas une apogée. Pour viser plus haut, il faut plus d'intensité, plus de professionnalisme, et surtout plus de régularité. Les arrivées de Marcus Rashford, Joan Garcia et Roony Bardghji ont renforcé la profondeur de l'effectif. Raison de plus pour exiger une implication totale de chaque joueur.
Ce recentrage n'est pas une lubie isolée. Flick l'a déjà appliqué au Bayern Munich, puis avec la Nationalmannschaft. Ce qu'il impose à Barcelone, c'est une structure de haut niveau qui protège les jeunes, pousse les cadres et élimine les parasites. Yamal, prodige précoce, est autant couvé que défié. Les leaders sont jugés sur leur exemplarité. À l'heure où le vestiaire blaugrana attire toutes les convoitises commerciales, Flick rappelle que l'histoire ne s'écrit qu'en silence, à l'entraînement. Et si le Barça veut renouer avec l'Europe, ce n'est peut-être pas plus de talent qu'il lui faut... mais moins de bruit.
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