Turquie : Güler, un destin en or
Freiné par des blessures récurrentes depuis son transfert au Real Madrid, Arda Güler a illuminé la rencontre remportée par la Turquie face à la Géorgie (3-1), mardi, pour sa première à l'Euro. Une entrée en matière de choix pour le meneur de jeu turc, sur sa lancée de la fin de saison avec la Maison Blanche.
Un crack, un vrai. Huit années après l'éclosion d'Emre Mor, qui n'a finalement pas répondu aux attentes placées en lui en raison d'un train de vie dissolu, la Turquie compte un petit génie dans ses rangs en la personne d'Arda Güler.
Du talent, et du coeur
Un petit génie, mais bien plus encore. Un joueur à part, un talent générationnel qui en l'espace de quelques foulées, quelques prises de balle, quelques apparitions, a déjà conquis les coeurs. Ceux des supporters du Real Madrid, mais pas que. Sa première dans une compétition internationale a d'ailleurs confirmé l'impression globale sur ce trésor récupéré pour seulement 20 millions d'euros par la Maison Blanche, qui a eu le nez très creux à bien des égards.
En effet, le milieu offensif formé à Fenerbahçe a été étincelant face à la Géorgie (3-1), mardi à Dortmund. Du haut de ses 19 ans, il s'est comporté comme un taulier en n'hésitant jamais à décrocher très bas pour organiser le jeu à la manière de Toni Kroos, un de ses modèles avec qui il a pu apprendre tout au long des derniers mois. De la virtuosité, mais aussi du coeur, à l'image de ce repli autoritaire pour chiper le ballon à Khvicha Kvaratskhelia, poussant les supporters turcs à scander son nom.
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Un but qui fera date
Mais ça, ce n'était rien en comparaison de ce qui allait arriver peu après l'heure de jeu. Alors que son équipe commençait à douter face à un adversaire bien plus coriace qu'il n'y paraît, Güler a décidé de voler la vedette à tous ses aînés. A la suite d'une récupération haute de Kaan Ayhan, le Merengue a hérité du ballon pour arrêter le temps et ajuster sa frappe enroulée millimétrée à l'entrée de la surface, nettoyant la lucarne droite du pauvre Giorgi Mamardashvili, décidément peu en verve face aux coups de canon du 3e de la Coupe du monde 2002.
Un but fabuleux pour le 2-1, un des plus beaux du tournoi, qui a lancé l'équipe au croissant vers son premier succès dans la compétition depuis huit ans. Un but qui devait forcément venir de la patte gauche de son plus grand talent, sur la lancée de sa superbe fin de saison à Madrid avec 6 buts en 10 matchs de Liga. La promesse d'en avoir encore plein les yeux à court, moyen voire long terme avec un footballeur aussi spécial. Et ce dès samedi (18h) lors d'un choc qui promet face au Portugal. L'occasion idéale de montrer un peu plus sa palette déjà bien fournie.
VIDEO : le but fabuleux d'Arda Güler contre la Géorgie
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