OM : les départs de Sampaoli, Tudor et Marcelino... Les vérités de Longoria
Ces dernières années, l'Olympique de Marseille a connu une grande instabilité au poste d'entraîneur, à l'image du récent départ de Marcelino. Le président phocéen Pablo Longoria a dévoilé ses vérités à ce sujet.
Pablo Longoria a décidé de tout dire. Choqué après une réunion houleuse avec les groupes de supporters lundi, le président de l'Olympique de Marseille, actuellement en retrait de ses fonctions, a vidé son sac sur les menaces et les accusations à son encontre de la part des groupes de supporters (voir article ici).
Très clair sur son souhait d'avoir des changements majeurs au sein du club phocéen pour envisager un avenir à la tête de cette équipe (voir article ici), l'Espagnol a également livré ses vérités sur l'instabilité connue par l'OM au poste d'entraîneur.
Sampaoli l'a invité à partir avec lui, Tudor voulait vite démissionner
Juste avant le début de la saison 2022-2023, Jorge Sampaoli a notamment claqué la porte. Alors que Longoria, en raison d'un supposé manque d'ambition au niveau du recrutement, a été régulièrement pointé du doigt pour expliquer le choix de l'Argentin, l'Ibère a réalisé une mise au point. «Pardon de dire cela, mais quand Jorge Sampaoli est parti, on a eu une conversation très longue. On dit que je l'ai fait démissionner... Alors qu'on continue de parler et qu'on est proches ! Il m'a dit : 'Je pars, tu dois partir avec moi parce qu'ils vont venir te prendre.' J'ai été inconscient et je n'ai pas vu venir la situation. Il parlait du système en général», a-t-il soufflé dans les colonnes du quotidien régional La Provence ce jeudi.
Nommé pour succéder à Sampaoli à l'époque, Igor Tudor a également connu une histoire très contrariée à l'OM. Conspué avant même le début de la saison par le public du Stade Vélodrome après une préparation compliquée, le Croate voulait partir après la victoire contre Reims (4-1) en Ligue 1 le 7 août 2022. «La saison commence, et lors du premier match contre Reims, il y a eu des sifflets. Igor m'a dit : 'Je ne vais pas vous déranger, si je ne suis pas la bonne personne pour ce club, je pars, vous ne me donnez rien, je ne veux pas vous mettre en danger. C'est un très grand club mais ces situations le rendent trop petit.' Je l'ai défendu à mort», a assuré Longoria, qui a également évoqué des influences pour forcer le départ de l'ex-coach de l'Hellas Vérone.
«Ce qu'Igor a subi, je ne le souhaite pas à mon pire ennemi. Il s'est retrouvé dans un club où tout le monde était contre lui : à l'intérieur et à l'extérieur. Beaucoup de monde s'organisait pour faire monter la tension contre lui. Des gens ont appelé Jorge Sampaoli pour revenir, d'autres ont demandé de donner le pouvoir aux joueurs. Il y a eu des appels aux groupes de supporters pour faire partir le coach. Quand je suis rentré à Marseille, je sentais que la pré-saison ressemblait à la 37e journée du championnat, où tu joues ta vie. Ça, ce n'est pas normal. Et, encore, je n'ai pas vu venir la situation», a déploré le Marseillais.
Marcelino n'a pas accepté les menaces
Finalement, Tudor a attendu la fin de l'exercice pour mettre les voiles. Et pour le remplacer, Longoria a donc opté pour Marcelino. Un choix qui n'a pas fait l'unanimité en raison de la proximité entre les deux hommes depuis une collaboration à Huelva. «Dire que je prends un entraîneur parce qu'il est mon ami, c'est me manquer de respect. Je ne suis pas ici pour faire venir des amis mais pour mettre les gens les plus compétents en place», s'est défendu Longoria. Face à la pression populaire en raison d'un style de jeu peu spectaculaire sur ce début de saison et affecté par les menaces émises lundi, Marcelino a décidé de dire stop dès mardi après seulement 7 matchs disputés toutes compétitions confondues.
«Il s'en va car comme nous, il n'accepte pas de travailler dans ce contexte de menaces. Le niveau de tension n'est pas acceptable. Ce n'est pas normal à la 5e journée du championnat. Ce n'est pas une question sportive, ni de football. On parle d'autres choses beaucoup plus fortes», a terminé le patron olympien. Contrairement à Marcelino, Longoria n'a pas encore abandonné, mais le flou règne à l'OM…
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