OM : frustrant, mais encourageant
Battu sur la plus petite des marges par le Paris Saint-Germain (1-0), dimanche en Ligue 1, l'Olympique de Marseille n'a pas démérité. Même s'il a manqué de tranchant pour inquiéter le champion de France, le club phocéen a affiché un visage bien plus conquérant par rapport à la plupart de ses dernières visites au Parc des Princes.
Le concept de défaite encourageante a tendance à agacer les footballeurs. Et cela se comprend, car perdre n'est jamais vraiment plaisant. Mais c'est souvent dans la défaite que certains groupes se forgent, que certaines dynamiques naissent. Celle de l'Olympique de Marseille sur la pelouse du Paris Saint-Germain (1-0), dimanche en Ligue 1, fait partie de cette catégorie.
Les Marseillais ont regardé les Parisiens dans les yeux
Il serait malhonnête de dire que le champion de France n'a pas mérité sa victoire. Pau Lopez, en feu, a sorti huit arrêts, dont trois dans les cinq premières minutes, pour permettre à son équipe de ne pas couler d'entrée. Malgré cette performance exceptionnelle du gardien espagnol, il serait également malhonnête de retirer aux Marseillais les belles choses montrées dans la capitale. Une base défensive solide avec des prestations de haut niveau de Chancel Mbemba et Éric Bailly, une facilité à se rapprocher de la surface de Gianluigi Donnarumma, un pressing constant, les Phocéens ont affiché un visage satisfaisant.
Sur le papier, la différence entre les deux équipes sur ce match n'est pas du tout flagrante. 23 tirs à 18 pour le PSG, 8 tirs cadrés à 7 pour le PSG, 50,1% de possession du ballon pour l'OM, 520 passes tentées pour l'OM contre 517 pour le PSG, 473 passes réussies pour le PSG contre 467 pour l'OM, 55% de duels remportés par le PSG... Des chiffres assez proches alors que l'OM a joué le dernier quart d'heure à dix avec l'expulsion de Samuel Gigot. Lorsque l'on pense au premier match de Rudi Garcia avec Marseille, à Paris (0-0), en octobre 2016, avec 0 tir tenté en 90 minutes, c'est le jour et la nuit.
Les mentalités ont changé
Qu'est-ce qui a manqué à Marseille pour récupérer au moins un point de son déplacement chez le rival honni ? Un peu de qualité, forcément, puisque le duo composé par Amine Harit et Alexis Sanchez, brillant contre le Sporting (0-2), mercredi, a peu pesé en comparaison du trio offensif parisien. Même constat sur le côté gauche, où Nuno Tavares, malgré une grosse activité pour acculer Achraf Hakimi, s'est souvent emmêlé les pinceaux en réalisant de nombreux mauvais choix dans le dernier geste. Un déficit préjudiciable face à la meilleure équipe du championnat mais qui ne se verra probablement pas face aux 18 autres formations de Ligue 1.
La relative bonne nouvelle, c'est que les Marseillais n'approcheront plus ce rendez-vous en victimes expiatoires. «Il ne faut pas lâcher. On n'a pas démérité, on a été les chercher, on a pris des risques. On a concédé des occasions mais on les a mis en difficulté aussi» , a jugé Jordan Veretout. «On a loupé notre match car on a eu beaucoup d'occasions. Il fallait les mettre. Mais quand on rate... J'ai beaucoup de regrets, on devait prendre les trois points aujourd'hui, on l'a mérité» , a même osé Chancel Mbemba. Une mentalité qui montre les progrès réalisés par l'OM depuis l'arrivée du coach croate. En attendant encore mieux dans les mois à venir ?
Voyez-vous le verre à moitié vide ou à moitié plein pour l'OM ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …
