PSG : la gestion des émotions fait toujours défaut
Au terme d'un match avec des fins de période très tendues, le Paris Saint-Germain a récupéré un point sur la pelouse de Reims (0-0), samedi en Ligue 1. Plus que le résultat, c'est l'attitude globale des joueurs de la capitale qui a interpellé.
Après Monaco (1-1), le Paris Saint-Germain a bouclé un nouveau match sans victoire en Ligue 1 contre Reims (0-0), samedi. Perdre des points, cela peut arriver à tout le monde, même face à une équipe objectivement moins forte. Mais la manière de laisser filer le match du club de la capitale pose une nouvelle fois la question de la gestion des émotions.
Marquinhos et Verratti craquent à la pause
Vis-à-vis de l'arbitre, en premier lieu. Après avoir sorti quatre cartons rouges pour Metz face à Guingamp (3-6), en septembre, Pierre Gaillouste s'est forgé une réputation de «petit sheriff» . Sergio Ramos en a fait les frais à Auguste-Delaune. Sur une action anodine, le défenseur central espagnol a été averti d'un carton jaune puis d'un carton rouge pour avoir proféré un «puta madre» à l'homme en noir. En Espagne, cette expression se trouve très répandue dans le langage familier et n'est pas forcément une insulte. Néanmoins, le champion du monde 2010 aurait pu éviter, de par sa très grande expérience, cette situation, surtout pour un coup de sifflet banal.
A la pause, les Parisiens n'ont pas hésité à afficher leur mécontentement avec mots durs envers l'officiel. «C'est incroyable. Ça commence à faire trop. Je ne sais pas s'il a quelque chose de personnel contre nous. Mais il faut que l'arbitre garde le contrôle du match. Dès qu'on s'approche, on prend carton, on ne peut pas parler. Je ne sais pas ce qu'il a entendu» , a rouspété Marquinhos. «S'il (l'arbitre) fait exprès comme ça, ce n'est pas bien ! On s'entraîne toute la semaine pour gagner des matchs, et on se fait enc***r comme ça. Pourquoi vous voulez faire les protagonistes ?» , s'est lâché Marco Verratti dans les couloirs du stade.
Une fin de match très tendue... pour pas grand-chose
Vis-à-vis de leurs adversaires, en second lieu. Reims, contrairement à beaucoup d'équipe, n'a jamais voulu faciliter la tâche à Paris. Les hommes de Will Still ont fait preuve d'agressivité pour marquer leur territoire. Une attitude qui a déplu aux visiteurs, très irrités en fin de partie. Achraf Hakimi, entré à la 88e minute, est passé proche du carton rouge pour deux altercations consécutives à une faute appuyée sur Neymar mais aussi à un retour très tardif de Kylian Mbappé sur un Rémois. Des débats musclés, mais toujours à la limite, qui ne méritaient pas forcément de montrer autant d'excitation.
Un énervement ambiant sur lequel a rebondi Christophe Galtier. «Il y a eu beaucoup de nervosité que je ne peux pas expliquer, des deux côtés. Il y a eu beaucoup de duels, d'accrochages, aucune des deux équipes n'a maîtrisé les événements. Aucune des trois parties, les deux équipes comme l'arbitre, n'ont maîtrisé ce match et il y a eu beaucoup de nervosité» , a déploré le coach des Rouge et Bleu sur les antennes de Canal+ Foot. Pour remplir les objectifs en fin de saison, il faudra absolument une meilleure maîtrise des émotions et ne pas se laisser emporter à la première difficulté.
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