Grande fête du football au stade Vélodrome où des Marseillais dominés mais irréprochables n'ont pu éviter une victoire du Real cousue de fil blanc par un Beckham qui arrive au top dans tous les compartiments du jeu. Nouvelle édition de «En Direct de la Liga».

Après l'analyse de la journée de Ligue des Champions, nous en connaîtrons ensuite un peu plus sur Juliano Belletti et ferons également une mini-revue de presse espagnole du Marseille - Real Madrid.

Real Madrid : La force tranquille

La galaxie ne s'est pas décoiffée au Vélodrome. «Contrôlons le cuir et attendons le moment propice...» devait être la consigne de Carlos Queiroz à ses hommes. Ce ne fut pas le festival du match aller, provoqué il est vrai par le but surprise des olympiens. Non, ce fut une rencontre où le Real s'armait de la patience du pêcheur pour donner une fin heureuse aux deux touches dont il a profité. La première, (je retire mon chapeau) courtoisie de David Bekham qui vient de nous offrir deux buts de dessins animés en quatre jours. Runje s'élance à la perfection mais le maître prend bien soin de donner un effet descendant au cuir... Et puis à quoi bon essayer de le décrire, visionnons le donc au ralenti jusqu'à en être rassasiés. La seconde touche est un hymne. Un hymne à la prodigieuse intelligence de Raúl. Un relais au milieu, une pénétration inexorable jusqu'à la cave de l'OM et une remise meurtrière dans la cuisine pour celui qui n'en manque pas une, pour Ronaldo. Entre temps, les marseillais se firent un petit cadeau de Noël avant l'heure, une égalisation méritée au terme d'un effort désordonné certes mais faisant foi d'une excellente attitude et d'une grande volonté. l'OM aura certainement beaucoup appris de ce double affrontement, c'est du moins ce qu'espèrent tous les bons amateurs. Le Real quant à lui, continue de gérer au mieux sa saison en attendant les grands rendez-vous du printemps prochain. Zidane ? Que dire de plus ? Une ville, deux pays et un continent entier totalement subjugués.

La Corogne se ressaisit et la R. Sociedad maintient le cap

Visiblement très vexés par la déculottée monégasque, les galiciens du Deportivo ont pris la rencontre face à l'AEK Athènes très au sérieux. Hector, Valeron et Luque se chargèrent d'alimenter le tableau d'affichage grâce à trois buts réellement splendides. Le premier d'une frappe tendue en pleine lucarne des 20 mètres, le second après une belle assistance de Victor et un contrôle suivi d'un tir instantané de Valeron et le troisième au terme d'un contre meurtrier exécuté à la rapidité de l'éclair. 3 buts à 0 pour La Corogne qui peut se permettre le luxe de perdre par un but d'écart lors de son dernier voyage à Eindhoven pour s'ouvrir la porte des huitièmes.

La Real Sociedad de Raynald Denoueix n'a définitivement pas un parcours facile autant en Liga qu'en Europe. Mardi soir, les basques prirent l'avantage rapidement sur la pelouse d'Olympiakos grâce à un but de Gabilondo mais furent rejoints et dépassés au score par les coéquipiers de Christian Karembeu en milieu de deuxième période. Le grand mérite des gars de San Sebastian fut de réussir à égaliser (Schurrer) avec 10 hommes sur le terrain puisque Darko Kosasevic rejoignit la douche à la 68ème pour une main volontaire qui lui coûta le second carton jaune. La Real Sociedad avance doucement mais sûrement dans ce groupe et seul un cataclysme pourrait permettre aux turcs de Galatasaray de les priver de la qualification.

Celta Vigo : Erreur fatale dans les arrêts de jeu

A quatre minutes du coup de sifflet final, Celta Vigo tenait entre ses mains la possibilité de pouvoir négocier avec une certaine marge son déplacement à Milan et la certitude d'être repêché en Coupe Uefa en cas d'élimination en Champions League. Ni l'un ni l'autre puisqu'une monumentale erreur de Pinto permettait au F.C. Bruges d'égaliser (Lange) et de ruiner ainsi les derniers espoirs galiciens. Les hommes de Lotina avaient pourtant ouvert le score par l'intermédiaire de Mostovoi à la 71ème minute faisant fructifier ainsi sa large domination. A l'inverse des trois autres équipes espagnoles, seul un miracle pourrait envoyer les joueurs au maillot bleu ciel aux huitièmes de finale.

Le portrait de la semaine : Juliano Haus BELLETTI (Villarreal)

Que dire que vous ne sachiez déjà sur les grandes stars de la Liga ? Cette rubrique est consacrée spécialement aux « autres »... à ces joueurs de second rang qui vivent dans l’ombre des grandes vedettes mais demeurent néanmoins des éléments incontournables dans les plans de leurs entraîneurs.

Juliano Belletti est brésilien. Qui dit brésilien dit technique individuelle colorée, fantaisie, magie et passion viscérale pour le ballon rond. Cet arrière latéral de 25 ans qui milite au Villarreal C.F. depuis la saison dernière se caractérise uniquement par la dernière de ces vvertus et il est important d'ajouter dans son cas, la polyvalence. Belletti est sans nul doute le plus européen des cariocas évoluant sur notre continent. Depuis sa position de latéral droit où il remplit ses fonctions défensives avec sobriété, il accompagne de près toute initiative d'attaque et prend même carrément le gouvernail de l'équipe lorsque la lecture du match ne l'inspire guère. Tous les ballons ou presque transitent donc par lui et atteignent généralement la destination choisie dans d'excellentes conditions. Altruiste à l'inverse de la majorité de ses compatriotes, Belletti n'hésite évidemment pas à tenter sa chance face aux buts lorsque l'occasion en vaut la peine. Une de ses grandes qualités est justement de bien choisir ces opportunités, ce qu'il fait merveilleusement bien puisque ses réalisations sont souvent décisives. Un grand bravo donc à l`émissaire du Villarreal C.F. qui a ramené de Sao Paulo un joueur dont l'omniprésence et la vocation à la cause du collectif sont un véritable baume pour cet ambitieux petit club.

Revue de presse OM - Real

"Comode" s'exclame As dans son premier titre d'après match.

Le fabuleux coup franc de David Beckham face à l'OM était le 600ème but du Real Madrid en Coupes d'Europe. (Marca)

Un impressionnant Beckham maintient le Real leader de son groupe, signale également As.

«Zidane, Beckham, Figo et Roberto Carlos touchés... une victoire assez chère néanmoins.» s'est exprimé Jorge Valdano après le match.

«Des marseillais qui vont grandir...» confiait Zizou à un commentateur espagnol.

«Beckham est loin, très loin de ce footballeur objet, de ce mannequin de mode que certains pronostiquaient l'été dernier...» déclarait J.M. Gozalo, commentateur de RNE.

MAXIFOOT se fera un plaisir de vous proposer chaque semaine cette chronique consacrée au football espagnol comprenant une réflexion sur l'actualité, un regard sur le joueur de la semaine, la mini revue de presse et d'intéressantes curiosités. Vivons ensemble notre passion et retrouvons nous chaque jeudi sur Maxifoot ! Merci à vous chers lecteurs, et à la semaine prochaine pour une nouvelle édition...

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