![]() Les Bleus craquent à la loterie
Immense déception pour l'équipe de France : après un match à rebondissements pourtant dominé, elle s'est inclinée aux tirs au but (1-1, 5 tab 3) face à l'Italie, qui remporte sa quatrième Coupe du monde et prend sa revanche sur la finale de l'Euro 2000. Zidane a été exclu. ![]() Les enjeux du match Il y a quatre ans, en Corée et au Japon, l'équipe de France battait un record : éliminée dès la phase de poule, elle devenait le premier tenant du titre à sortir si tôt de la compétition. L'Euro 2004 avait confirmé ce constat que l'on croyait définitif : la génération Zidane est finie. Un constat que la plupart des amateurs de football partageaient encore il y a deux semaines lorsque les hommes de Raymond Domenech, lui aussi très critiqué, peinaient à s'extirper du groupe H. Mais depuis, les Tricolores ont battu certains grands favoris et se retrouvent aujourd'hui en finale. L'occasion leur est donnée de montrer au monde que les «vieux» restent la plus belle génération de joueurs que le football ait connue depuis une décennie, de transformer une pathétique tournée d'adieu en un jubilé royal pour leur symbole Zinédine Zidane, de se hisser à nouveau au sommet après en avoir été délogé. Remporter une deuxième Coupe du monde (en trois éditions !) placerait la France au même niveau que l'Argentine ou l'Uruguay et serait, après six ans d'errances, un exploit bien plus grand que celui de 1998. Domenech aligne le même onze de départ pour la quatrième fois de suite avec Barthez dans les buts, Thuram et Gallas devant lui, Sagnol et Abidal sur les ailes. Vieira et Makelele se chargent de la récupération. Zidane mène le jeu, épaulé par les ailiers Ribéry et Malouda, en soutien du seul Henry en attaque. emplacement publicitaire A croire qu'il faut souffrir pour être beau : c'est au moment-même où son championnat menace d'être privé de ses ténors la saison prochaine suite aux affaires de matches truqués, où le trouble se fait plus grand encore dans l'esprit des anciens coéquipiers d'un Gianluca Pessotto toujours entre la vie et la mort, que la Squadra Azzurra réalise son meilleur parcours dans une compétition internationale depuis l'Euro 2000, dont elle avait atteint la finale. Des finales justement, l'Italie en a jouées beaucoup mais gagné peu : en 1994, elle ne s'était inclinée qu'aux tirs au but face au Brésil de Romario au Mondial américain. Six ans plus tard, les dernières secondes du match face à la France lui avaient fait perdre un Championnat d'Europe qu'elle semblait tenir des deux mains. Battre les Bleus aujourd'hui à Berlin, ce serait vaincre la malédiction, gagner un premier trophée international depuis la Coupe du monde 1982. Si elle y parvient, l'Italie deviendra, avec quatre Coupes du monde à son palmarès, le pays européen le plus titré (l'Allemagne en compte trois) et le seul dauphin du Brésil, couronné cinq fois. Marcello Lippi a fait confiance à Toni en attaque. Totti mène le jeu dans l'axe, Perrotta et Camoranesi animent les flancs. La paire Pirlo-Gattuso s'occupe de ratisser les ballons. Devant Buffon dans les buts, la ligne défensive Zambrotta-Materazzi-Cannavaro-Grosso est reconduite. Les moments forts de la rencontre - Lancé dans la surface adverse par Henry, Malouda contrôle de la poitrine et s'effondre. Materazzi ne l'a pas touché mais l'arbitre siffle penalty. Zidane tente une panenka qui frappe la barre et rebondit derrière la ligne ! Le meneur de jeu des Bleus a eu chaud (1-0, 7')… - Centre tendu de Sagnol que Materazzi détourne d'une tête puissante vers ses buts. Ça passe juste à côté des cages de Buffon (8'). - Corner de Pirlo repris de la tête par Materazzi, en duel avec Vieira au second poteau. Barthez ne peut rien sur la tête puissante du défenseur de l'Inter (1-1, 19'). - Gattuso glisse à Toni au coeur de la surface. Le tir croisé de l'attaquant de la Fiorentina est contré par Thuram, revenu in extremis (34'). - Chaque corner de Pirlo est une occasion franche : la tête de Toni, frappée au même endroit que celle de Materazzi sur l'égalisation, rebondit sur la barre (35') ! - Henry part du milieu de terrain, perfore l'arrière-garde transalpine et enroule sa frappe comme il a l'habitude de le faire. C'est trop mou, Buffon se couche (46'). - Ribéry déborde côté droit et sert Zidane dans l'axe, qui transmet aussitôt à Malouda dans la surface italienne. Zambrotta semble faire faute sur l'ancien Guingampais mais l'arbitre ne bronche pas (54'). - Vieira se claque en pleine course et doit sortir. Alou Diarra le remplace (56'). - Tête de Toni sur un coup franc de Pirlo, Barthez est trompé ! Heureusement pour l'équipe de France, il y avait hors-jeu. Mais les défenseurs tricolores ont vraiment du mal sur les coups de pied arrêtés (63')… - Henry se retrouve à l'entrée des seize mètres, élimine Cannavaro en un contre un et tente une frappe puissante du droit. Buffon repousse (63'). - Tout ce que Pirlo touche se transforme en or : son coup franc, tiré des 25 mètres, frôle le poteau droit de Fabien Barthez (77'). - Une-deux Malouda-Ribéry à l'entrée de la surface. La frappe à raz de terre du Marseillais frôle le poteau gauche de Buffon (98'). - Centre de Sagnol pour Zidane, totalement démarqué. La tête du capitaine français est claquée par le portier de la Juventus (103'). - Zidane est exclu après avoir asséné un coup de tête dans la poitrine de Materazzi, qui venait de l'insulter (on le devine). Réaction incompréhensible du numéro 10 français, lors du dernier match de sa carrière (111') ! Les tirs au but Pirlo, parfait jusqu'au bout, transforme son penalty en plein centre des buts de Barthez. 1-0 pour l'Italie. Wiltord ouvre son pied et égalise (1-1). Materazzi croise son tir. Imparable pour le portier français. La Squadra Azzurra mène 2-1. Transversale de Trezeguet ! L'Italie garde son avance. De Rossi propulse le ballon en pleine lucarne. Les hommes de Lippi font le break (3-1). Abidal prend Buffon à contre-pied et réduit le score. 3-2 pour l'Italie. Lucarne de Del Piero (4-2). Tir surpuissant de Sagnol, Buffon est trompé. 4-3 pour les Transalpins. Grosso marque. L'Italie remporte son quatrième titre de champion du monde après un sans-faute lors de la séance de tirs aux buts. La prestation des Bleus Le choc subi par Henry dès la première minute de jeu a-t-il troublé les 22 acteurs ? Le début de rencontre a ressemblé à un match de cour de récréation : les joueurs couraient dans tous les sens et on ne distinguait plus d'organisation tactique ni d'un côté ni de l'autre. Et si les Bleus ont ouvert la marque, leur défense a montré une fébrilité inhabituelle, en témoignent les nombreuses occasions italiennes sur corner. Vers la demi-heure de jeu, les choses se sont remises à leur place et le match a réellement démarré. Les Tricolores ont alors multiplié les approximations techniques et les fautes, perdant beaucoup de ballons et offrant des situations dangereuses à leurs adversaires. Dans le sillage d'un Thierry Henry plus percutant, les Français ont mieux entamé la seconde mi-temps, privant la Squadra Azzurra de ballons et se procurant quelques bonnes situations. La sortie de Vieira sur blessure n'a pas entravé la domination française, mais la défense, toujours aussi friable, est restée sous la menace d'un but italien en contre-attaque. Malgré une possession de balle nettement favorable et des récupérations hautes tout au long du second acte, les Français ont été trop maladroits et pas assez percutants pour s'offrir une occasion franche. Après 90 minutes, Raymond Domenech craignait sûrement que ces opportunités manquées coûtent cher. L'ascendant français s'est vérifié en prolongations, jusqu'à l'expulsion de Zidane. Quelques ballons perdus, des gestes de classe mais une expulsion indigne de son talent pour Zidane, qui a par ailleurs réussi son deuxième penalty consécutif. Transparent en première période, Malouda a beaucoup plus tenté (et réussi) par la suite, signant finalement sa meilleure performance du Mondial. Thuram a une fois de plus été intransigeant, mais lui et sa défense ont peiné sur coups de pied arrêtés. Sagnol n'a rien à se reprocher. Les quarante-cinq premières minutes ont été un cauchemar pour Abidal, incapable durant ce laps de temps de réussir une touche. La suite a été meilleure. Vieira avait alterné le moyen et le très bon avant de céder sa place à Diarra, qui a distribué le jeu avec clairvoyance. Makelele a fait quelques erreurs techniques inhabituelles en première mi-temps. Henry était en jambe, mais il a souvent manqué le dernier geste. Ribéry a provoqué mais il n'a plus le jus du début de la compétition. Enfin, Barthez n'a pas fait de miracle lors des tirs au but. La prestation italienne Contrainte d'attaquer après l'ouverture du score rapide de Zidane, l'Italie a profité sur ses centres de la fragilité défensive française. Une fois revenus à la marque, les hommes de Lippi ont essayé de servir Toni et Camoranesi sur de longues ouvertures. Leur pressing incessant au milieu de terrain a également permis de récupérer beaucoup de ballons et de progresser en passes courtes, en utilisant beaucoup les joueurs latéraux. A la mi-temps, les Transalpins, mieux organisés et victimes d'un penalty sévère, peuvent s'estimer lésés de ne pas mener au score... Prise de vitesse par l'équipe de France au début du second acte, la sélection italienne a vu son milieu de terrain renforcé par l'entrée de De Rossi à la place de Perrotta. Pourtant les joueurs de Lippi n'ont plus réussi à contenir les assauts français au milieu de terrain et leur défense s'est trouvée davantage exposée qu'en première période. Le flanc droit en particulier a paru déplumé. Le scénario de la première période s'est même carrément inversé puisque ce sont les Italiens, dès lors, qui ont perdu un nombre incalculable de ballons. Totalement épuisés durant les prolongations, Cannavaro et les siens se sont contentés durant les trente minutes supplémentaires de dégager le ballon loin de leurs buts. La technique et la précision de Pirlo sur coups de pieds arrêtés ont mis au supplice l'arrière-garde tricolore. Totti, l'autre artiste de l'équipe, a été invisible. Après avoir provoqué le penalty en début de rencontre, Materazzi a égalisé, fait exclure Zidane et marqué son tir au but. Autant dire qu'il s'est rattrapé. Difficile d'estimer la prestation des attaquants, qui n'ont pas été utilisés au-delà de la première mi-temps. Toni a toutefois pesé sur la défense centrale. De Rossi a effectué plus de travail que Perrotta, qu'il a remplacé à l'heure de jeu. Gattuso a ratissé un grand nombre de ballons mais en a aussi perdu beaucoup dans la relance. Zambrotta a finit sa Coupe du monde comme il l'a commencée, de manière brillante. Grosso et Camoranesi, côté droit, ont davantage été mis en danger. Enfin, même fatigué, Cannavaro a assuré le minimum pour empêcher l'équipe de France d'inscrire son second but. Buffon est bien le meilleur gardien de la compétition, il l'a montré durant 120 minutes et a été chanceux lors des penalties. Cette défaite tricolore marque la fin d'une époque, d'une génération brillante. L'équipe de France devra se reconstruire, et risque de mettre un moment à se remettre d'un scénario aussi douloureux… Publiez un commentaire avec votre compte Facebook, Yahoo, Hotmail ou AOL
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