Le Portugal devient la quatrième formation européenne à confirmer sa présence au tour suivant, lors de cette Coupe du Monde 2006. Deco et Ronaldo scellent le destin de ce groupe qui affine ses promesses, sous l'arbitrage du français Poulat. L'Iran passe à la trappe, sans déshonneur (2-0).

Dans ce groupe D, le Portugal tient la place de grand favori pour obtenir le premier billet qualificatif pour le prochain tour. La victoire délicate contre l'Angola (1-0) n'a pourtant pas totalement rassuré les coéquipiers du buteur vedette du PSG, Pedro Miguel Pauleta. Il convient de se méfier d'une équipe iranienne qui a tenu une majeure partie du match contre le Mexique, avant de s'écrouler. En cas de victoire, les Portugais s'assureront d'une présence en huitième de finale. L'entraîneur de cette formation portugaise, Luiz Felipe Scolari, s'offre un record avec huit victoires consécutives en Coupe du Monde, lui qui a conduit les Brésiliens à leur titre de 2002. Il peut escompter augmenter ce chiffre. Devant bon nombre de supporteurs Perses, très présents en Allemagne, l'Iran jouera avec son coeur. Autre élément à retenir de cette rencontre, la présence au sifflet de notre arbitre français Monsieur Poulat, pour sa première officielle en tant que premier arbitre.

Les temps forts et les buts

- Grosse frayeur pour les Iraniens ! Figo déborde sur l'aile droite et centre. Deco se porte à la récupération au second poteau et reprend d'une demi-volée du pied gauche. Mirzapour écarte d'une splendide claquette (13').

- Première incursion dangereuse pour les Iraniens dans le camp portugais qui s'achève par un coup franc. Karimi l'ajuste de la droite et oblige Ricardo à boxer le ballon des poings, sous la menace de Hashemian (24').

- Le Portugal domine nettement la rencontre. Parmi les belles tentatives de cette première période, on retrouve celle de Pauleta. Il se retrouve en bonne position sur la droite de la surface de réparation, mais son tir en force est dévié par Mirzapour (44').

- Magnifique extérieur du pied de Deco, dont la frappe instantanée tout en relâchement, vient trouver la lucarne de Mirzapour. Le milieu du FC Barcelone profite de l'excellent travail de Figo sur son aile gauche et qui décale ensuite parfaitement (1-0, 63').

- Les Iraniens proposent une belle réaction, avec à sa construction Mahdavikia. Il décale à destination de Zandi qui centre dans la foulée. Hashemian se précipite à sa réception et place une tête piquée cadrée. Ricardo capte bien près de son poteau (77').

- Nouvelle accélération portugaise, avec le bon débordement de Figo qui pénètre dans la surface. Il est repris illicitement par Golmohammadi. Monsieur Poulat désigne logiquement le point de penalty. Ronaldo le transforme en force (2-0, 80').

Ce qu'il faut retenir du match

L'entraîneur Luiz Felipe Scolari peut se montrer fier de son groupe qui poursuit la compétition avec sérieux et application. Cette seconde victoire consécutive lui permet également de prolonger sa série. Tout ne s'avéra pas si facile pour autant, avec trop de fantaisies de la part d'un garçon comme Cristiano Ronaldo qui se la jouait facile et prestidigateur avec le ballon. Sa deuxième période, nettement plus sérieuse, se concrétise avec un but sur penalty. Le Portugal a dominé son sujet, maîtrisant le jeu et a cantonné l'Iran à jouer dans sa partie de terrain durant de longues minutes. Deco retrouve ses couleurs flamboyantes, après un changement de chaussures mal ajustées. Il ouvre le score et libère les dernières tensions de ses coéquipiers. Très présent, offensif, judicieux dans ses choix et ses accélérations, il se procure ou crée de multiples occasions. Figo, toujours tonitruant, se retrouve sur l'action à l'origine du penalty et de la passe décisive pour Deco. Impossible de ne pas mentionner non plus la qualité du jeu de Maniche. Quant à Pauleta, il manque d'un cheveu le troisième but. Mais il reste un ton en dessous sur cette rencontre. La défense confirme sa solidité, mais attention face à des adversaires plus rudes.

Il convient de saluer une fois de plus le courage de toutes ces petites formations, à qui la Coupe du Monde permet de se dévoiler plus amplement au grand jour. Avec peu de moyen et une relative consistance dans son jeu, les Iraniens ont vaillamment et chèrement vendu leur peau. A la limite de refuser le jeu en première période, ils se procurent finalement quelques belles occasions, par l'intermédiaire de ses hommes clés. On retiendra Hashemian (Hanovre) en attaque, qui tache d'utiliser au mieux les ballons qu'on lui offre et au travail considérable. Au milieu, Karimi (Bayern de Munich) a donné du fil à retordre à ses vis-à-vis Portugais. Il se bat beaucoup, tout comme Madanchi (Persépolis) que l'on observe très actif. Ceci étant, la résistance iranienne devait beaucoup à son gardien Mirzapour, auteur de très bons arrêts. Une fois la situation décantée pour les Portugais et malgré le renfort de Khatibi en attaque ou de Zandi (Kaiserslautern) bien remuant, il restait peu de chance à l'Iran d'empocher un bénéfice mathématique au final.

Note du match 11 / 20

Pour son premier match en tant qu'arbitre titulaire, Monsieur Poulat a réalisé un très bon match. Il convient de saluer cette prestation tricolore. L'Iran tire sa révérence mais ne doit pas rougir de ses prestations. Le Portugal gagne en confiance et en sérénité. En huitième, face à de tels adversaires que seront soit les Pays-Bas, soit l'impressionnante Argentine, il conviendra toutefois de hisser plus haut encore le niveau de jeu. Ce sera là un véritable test pour entrevoir les réelles chances de cette formation.

Groupe D : Portugal 2-0 Iran (0-0)
Stade de Waldstadion de Francfort / Spectateurs : 43 000 environ
Arbitre : M. Poulat (France)
But : Deco (63’), Ronaldo (penalty, 80’)
Avertissements : Pauleta (45’), Deco (47’), Costinha (60’) / Nekounan (20’), Madanchi (32’), Kaabi (73’)
Les équipes :
Portugal : Ricardo Pereira, Nuno Valente, Ricardo Carvalho, Meira, Miguel, Figo (Sabrosa, 87’), Costinha, Deco (Tiago, 81’), Maniche (Petit, 65’), Cristiano Ronaldo, Pauleta. Entraîneur : Luiz Felipe Scolari
Iran : Mirzapour, Nosrati, Rezaei, Golmohammadi (Bakhtiarizadeh, 87’), Kaabi, Nekounan, Karimi (Zandi, 65’), Teymourian, Madanchi (Khatibi, 65’), Hashemian, Mahdavikia. Entraîneur : Banko Ivankovic

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