Attendus au tournant, le Brésil et la France n'ont pas vraiment convaincus, même si la Seleçao a assuré l'essentiel (1-0) alors que les Bleus ont butté une nouvelle fois sur la Suisse (0-0). Place aujourd'hui au choc Espagne-Ukraine et au symbolique Allemagne-Pologne.

Plus difficile que prévu

Le scénario n'est pas très favorable. Après la première journée et un nul contre la Suisse et une victoire de la Corée sur le Togo, voilà l'équipe de France dans une situation assez délicate. Sans idées, le jeu offensif des Bleus n'a pas fait de miracles face à une défense toujours aussi solide des Helvètes, qui ont même touché le poteau en première mi-temps. De son côté, la Corée du Sud a fait preuve de belles ressources morales pour revenir puis remporter la rencontre (2-1) grâce à un coup-franc de Lee et une jolie frappe de l'éphémère messin Ahn. Les matchs de dimanche seront décisifs, avec un France-Corée du Sud et un Suisse-Togo qui établiront une hiérarchie décisive dans ce groupe.

Ensuite, on attendait de la samba, des buts, du spectacle à outrance pour l'entrée en lice du Brésil dans ce Mondial. Dans une ambiance de folie, la Seleçao a un peu déçu, ne trouvant l'ouverture que sur une action géniale de Kakà à 25m des buts, qui est venu placer une frappe limpide après un contrôle qui lui a permis d'éliminer deux défenseurs croates. A part, ça, pas grand-chose, hormis quelques situations très chaudes en faveur de … la Croatie. Car Dado Prso était très en forme et a posé pas mal de problèmes à une défense brésilienne débordée à plusieurs reprises. Ronaldo et Adriano marchant au ralenti, la défense n'étant pas vraiment rassurante, le Brésil devra montrer un autre visage face à l'Australie dimanche.

L'Espagne doit convaincre, l'Allemagne doit confirmer

Après Argentine-Côte d'Ivoire, le deuxième vrai choc de ce Mondial a lieu aujourd'hui entre l'Espagne et l'Ukraine. Raul face Shevchenko, le match dans le match était tout trouvé… sauf que Raul devrait débuter sur le banc et que Sheva est très incertain. La Seleccion sera en effet emmenée par le trio Luis Garcia-Torres-Villa, chargé de faire exploser une défense ukrainienne réputée pour sa solidité. En face, évidemment, tout reposera sur le Ballon d'Or 2004, s'il joue. Avec ou sans Andrei Shevchenko, c'est donc la question essentielle de cet avant-match. Car si Shevchenko est en condition pour jouer, les Espagnols partiraient tout de même avec une petite longueur d'avance, mais leurs échecs consécutifs lors des grandes compétitions placeraient plutôt les deux équipes sur un pied d'égalité. De l'autre côté, la Tunisie de Roger Lemerre a toutes les cartes en main, hormis une attaque décimée, pour remporter son match face à l'Arabie Saoudite.

Après un superbe match d'ouverture vendredi, les Allemands devront une nouvelle fois prouver qu'ils ont les armes pour aller au bout de leur Mondial face à une équipe de Pologne déjà dos au mur après une défaite face à l'Équateur. Emmenée par son duo d'attaque 100% Polonais Klose-Podolski, la Mannschaft aura l'occasion de valider son billet pour les huitièmes de finale après moins d'une semaine de compétition ! Mais attention à la possible réaction d'orgueil des Polonais, très décevants face aux Équatoriens et qui joueront leur va-tout sur ce match face à une Allemagne qui devra aussi rassurer tout le monde concernant sa défense…

Le joueur à suivre : Lucas Podolski

Il est né en Pologne, il parle Polonais avec Miroslav Klose sur le terrain. Mais il affrontera la Pologne ce mercredi avec la Mannschaft. Cet Allemagne-Pologne sera forcément particulier pour Lucas Podolski, 21 ans, le grand espoir du football allemand pour les années à venir. Un peu décevant cette saison avec le FC Cologne, son club de toujours, Lucas Podolski compte sur ce Mondial disputé sur son sol d'adoption pour briller, et pourquoi être une des révélations de la compétition. Son entente avec Klose sur le front de l'attaque est intéressante, et cette rencontre sera évidemment symbolique pour les deux attaquants. Mais il faudra éviter de parler Polonais ce soir…

La phrase du jour : Mineiro

« A mon avis, le choix des joueurs dépendra des circonstances du match et des besoins de l'équipe. Je respecte tout le monde, mais je pense que je peux me faire une place. »

Appelé de dernière minute dans la Seleçao après la blessure d'Edmilson, Mineiro ne cache pas son plaisir de disputer ce Mondial. Mais il compte bien se faire une place dans la rotation des Auriverde. Quand on sait que même Juninho n'est pas titulaire dans cette équipe du Brésil, Mineiro va devoir travailler.

Les matchs du jour

15h, à Leipzig : Espagne-Ukraine (Groupe H, sur M6 et Canal+)

18h, à Munich : Tunisie-Arabie Saoudite (Groupe H, sur M6 et Canal+ Sport)

21h, à Dortmund : Allemagne-Pologne (Groupe A, sur TF1)

Après une journée assez décevante au niveau du spectacle, l'offensive doit redevenir la priorité pour les équipes engagées aujourd'hui. Avec Shevchenko, David Villa et Miroslav Klose, entre autres, les défenses devraient exploser !

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