PSG-OM : le face-à-face
Par Julien Demets - 100% Clubs, Mise en ligne: le 26/04/2006 à 22h49
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Affiche de rêve samedi au Stade de France : Paris et Marseille, les deux grands rivaux du football français, s'affrontent en finale de la Coupe de France. Pour pimenter encore l'intérêt de cette rencontre, les deux équipes se présentent en pleine forme. Analyse des forces en présence...

Les joueurs :

Deux solides défenses

L'arrière-garde olympienne n'a plus été prise à défaut depuis le quart de finale de Coupe de France à Lyon (2-1), ce qui équivaut à plus de 200 minutes d'invincibilité. Contre Nancy et Rennes, Fabien Barthez n'a même pas été mis à contribution. Un constat qui trouve son origine dans le jeu très offensif actuellement pratiqué par l'OM : les attaquants ont souvent le ballon, le gardent et marquent des buts. Pendant ce temps-là, la défense n'a plus qu'à rester vigilante. Pourtant il ne faut pas réduire les mérites de Frédéric Dehu, redevenu rassurant après un automne difficile qui avait vu Jean Fernandez le sortir de l'équipe, ou de l'Argentin Renato Civelli qui, s'il n'offre pas encore toutes les garanties en relance, profite de sa grande taille pour régner en maître dans le domaine aérien. A droite, Beye est de nouveau indiscutable, comme en fin de chaque saison. A gauche, Taïwo apporte sa vitesse et tente de placer sa frappe puissante. Andreas Isaksson, le gardien rennais, en tremble encore... Après avoir testé Cesar, Andre Luis ou Ferreira aux différents postes de la défense, Jean Fernandez a enfin trouvé sa ligne de quatre type.


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8/10

Qui jouera en finale au sein de la défense parisienne ? Auteur d'un très bon intérim dans l'axe pendant la blessure de Yepes, Sylvain Armand est indiscutable sur le flanc gauche. Dans l'axe, malgré un attentisme coupable sur le but nantais en demi-finale, le Tchèque David Rozehnal, le Parisien le plus utilisé cette saison, sera reconduit. Mario Yepes évoluera à ses côtés, même s'il n'a pas encore retrouvé son niveau d'avant sa blessure. Le choix le plus difficile à faire pour Guy Lacombe concerne le flanc droit : dernièrement, Bernard Mendy en était le titulaire, Paulo Cesar ayant joué à presque tous les postes de l'entrejeu en l'absence de M'Bami ou de Rothen. Le milieu de terrain de nouveau au complet, le Brésilien pourrait reprendre sa place un cran en-dessous, à la place de Mendy, donc. Enfin, Lionel Létizi devrait être préféré à Jérôme Alonzo, tout juste revenu de blessure, pour garder les buts du PSG au Stade de France. Paris encaisse souvent un but, mais rarement plus : la dernière fois que cela lui est arrivé, c'était contre Saint-Etienne (2-2), début février.

8/10

Ribéry roi du milieu

Après un creux cet hiver, Franck Ribéry est revenu encore plus fort qu'en début de saison. Ses prestations à Lyon en quarts de finale de la Coupe de France ou contre Rennes au tour suivant, un match lors duquel il a ouvert le score après 17 secondes et un petit festival de feintes devant le portier breton Andreas Isaksson, ont relancé la campagne de certains journaux pour qu'il soit sélectionné par Raymond Domenech pour la Coupe du Monde en Allemagne. Positionné dans l'axe et non plus sur un côté depuis quelques rencontres, Ribéry porte sur ses épaules la construction et la vitesse du jeu olympien. A ses côtés, Sabri Lamouchi apporte son calme pour orienter le jeu d'un côté ou d'un autre, lors de phases plus posées. L'ancien international dispose d'une liberté accrue pour participer aux actions offensives, Lorik Cana, presque infranchissable en ce moment, se chargeant des tâches défensives.

8/10

Cette saison, l'entrejeu parisien a longtemps été montré du doigt : M'Bami dépassé, Dhorasoo transparent, Rothen blessé... En décalant l'ancien Lyonnais Vikash Dhorasoo à droite et en récupérant un Jérôme Rothen plus motivé que jamais après sa mise à l'écart en CFA au mois de février, Guy Lacombe a redonné une cohérence à ce secteur de jeu. M'Bami, auteur d'une très bonne deuxième moitié de saison, impose sa puissance et aère la construction parisienne en donnant presque systématiquement le ballon aux joueurs latéraux. Cissé n'hésite pas à gagner du terrain balle au pied et parfois à frapper. Rothen a été à l'origine de plusieurs buts ces dernières semaines (contre Auxerre, Bordeaux...). Toutefois, c'est la relation Dhorasoo-Pauleta qui reste la plus fructueuse. Même quand il ne pèse pas énormément sur le jeu de son équipe, l'international français parvient à lancer son capitaine, comme à Nantes, grâce à de subtiles balles piquées par-dessus la défense. Enfin, Pancrate, buteur contre le FCNA, aura peut-être sa chance.

8/10

Pauleta seul contre tous

En ce moment, du côté de l'OM, l'attaque est en feu ! Six buts contre Nancy, trois en 45 minutes face à Rennes, des ouvertures du score rapides, des doublés en pagaille... Contre les Lorrains, en championnat, Mamadou Niang, Toifilou Maoulida et Mickaël Pagis ont tous marqué deux fois. Niang a récidivé contre Rennes et reçu, à sa sortie, l'une de ses premières ovations de la saison du public marseillais, qui reprochait son manque d'efficacité à l'ancien Strasbourgeois, qui reste sur 6 buts lors des cinq dernières rencontres. Maoulida, auteur toutes compétitions confondues de 9 buts et de nombreuses passes décisives depuis son arrivée au Mercato, n'était pas attendu à un tel niveau. Enfin, qu'il joue en pointe ou en «neuf et demi» , Pagis garde la même efficacité offensive, en témoignent son doublé face à Nancy. Trois attaquants, trois joueurs en forme côté OM !

10/10

Pour Edouard Cissé, «Pauleta, c'est Monsieur But» . «Si nous avions tous joué comme lui, nous serions mieux classés» renchérit Mendy. L'hommage rendu par ses coéquipiers suffit à mesurer l'importance de Pauleta au sein de l'équipe de la Capitale. Auteur de buts somptueux contre Lille en quarts de finale, à Nantes en demi-finale, et d'un triplé contre Bordeaux il y a trois semaines en championnat, le capitaine portugais du Paris Saint-Germain est actuellement irrésistible. A tel point que c'est encore lui qui offre à Fabrice Pancrate le premier but parisien à La Beaujoire. Et dire qu'il ne devait pas jouer à cause d'une contracture à la cuisse... Aux côtés de «l'Aigle des Açores» , Kalou a retrouvé depuis quelques semaines une forme «auxerroise» : un but à Nancy, un autre à Lens, deux à... Auxerre. Reste à savoir dans quel état de forme il se trouvera puisque, suspendu pour les demi-finales de la Coupe de France, il n'a plus joué depuis le match face à Lyon le 16 avril.

9/10

Mental

Du point de vue de la confiance, tous les voyants sont au vert à Marseille : l'équipe marque but sur but et semble actuellement capable de battre n'importe qui, y compris Lyon à Gerland (en quarts de finale). Difficile par ailleurs de prédire l'impact qu'aura sur les Marseillais l'absence de trophée décroché par le club depuis 1993. Cela peut tout autant les transcender que les bloquer. Peut-être aussi qu'ils n'y pensent même pas... Toujours est-il que cette finale cristallise les espoirs de tous les supporters de l'OM, privés de la moindre récompense depuis plus d'une décennie. Sabri Lamouchi reconnaissait lui-même récemment qu'une victoire permettrait à son équipe de «rentrer dans la légende» . N'est-ce pas trop lourd à porter pour cette formation reléguable en septembre ? Aux expérimentés Dehu, Barthez ou Lamouchi de tempérer l'impatience de Taïwo, Ribéry ou Nasri, dont ce sera la première finale.

8/10

De l'expérience, Paris en a : Dhorasoo, Rothen ou Yepes sont rompus aux matches à enjeu. Lionel Létizi, Bernard Mendy, Pauleta et Modeste M'Bami faisaient même partie, en tant que titulaires, de l'équipe qui a remporté l'édition 2004 de la Coupe de France sous les ordres de Vahid Halilhodzic. A l'époque, les Bleu et Rouge étaient venus à bout de Châteauroux (1-0) grâce à un but de Pauleta à l'heure de jeu. Bref, la victoire, ils connaissent. Reste à savoir si les joueurs de la Capitale ne seront pas inhibés par la crainte d'une nouvelle humiliation face au club phocéen, dont l'équipe de remplaçants avait obtenu le point du match nul en championnat début mars au Parc. Le fait de jouer toute sa saison – par ailleurs décevante - sur un seul match pourrait également paralyser l'équipe de Guy Lacombe. Le coach moustachu n'a eu de cesse ces derniers jours de relativiser l'importance de cette finale.

8/10

Forme actuelle

Jamais cette saison l'OM n'avait enchaîné deux prestations aussi spectaculaires : il y a d'abord eu le carton réussi à domicile contre Nancy (6-0) pour le compte de la 35ème journée du championnat. Cinq jours plus tard, les Marseillais se sont aisément débarrassés de Rennes 3-0 (score acquis à la mi-temps) en demi-finale de la Coupe de France, toujours au Vélodrome. Au tour précédent déjà, ils avaient sorti l'Olympique Lyonnais chez lui au terme d'un match remarquablement bien géré. L'attaque mise en place par Jean Fernandez tourne à plein régime et la défense est peu mise à l'épreuve par des adversaires trop occupés à contenir les assauts de Ribéry, Niang ou Malouda. Physiquement, l'équipe semble très au point et, comme Paris, aura eu le temps de se reposer avant cette finale. Mentalement, l'équipe phocéenne nage en pleine confiance.

9/10

La défaite à domicile (1-0) face au champion de France lyonnais au soir de la 35ème journée du championnat n'est qu'anecdotique : ce soir-là le PSG, privé de Pauleta pendant une mi-temps, semblait davantage tourné vers sa demi-finale de Coupe de France à Nantes quelques jours plus tard. Une demi-finale remportée dans la douleur (2-1) grâce à un énième exploit du buteur portugais, après que le Nantais Mauro Cetto a répondu à l'ouverture du score de Fabrice Pancrate. Moins euphorique que l'OM, Paris reste toutefois sur une bonne dynamique depuis un mois, comme l'attestent ses larges succès contre Auxerre (4-1) puis Bordeaux (3-1). En outre, si l'on excepte le 3-0 infligé à Lyon-la-Duchère en 8èmes de finale de Coupe de France, les hommes de Guy Lacombe ont obtenu à La Beaujoire leur première victoire à l'extérieur depuis le mois de novembre (2-0 à Bordeaux).

8/10

TOTAL – OM : 43/50, PSG : 41/50

Très léger avantage pour l'Olympique de Marseille, qui reste sur deux scores impressionnants contre Nancy et Rennes. Mais le PSG, lui aussi en forme, n'est pas loin derrière... Rendez-vous samedi soir pour connaître le vrai vainqueur de ce face-à-face.



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