En Direct de la Liga - N°12
Par Jacques Vasquez - En Direct De La Liga, Mise en ligne: le 23/11/2003 à 17h52
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L'Espagne se rassure à Oslo. Larges vainqueurs d'une triste Norvège sur le score sans appel de 3 buts à 0, les hommes de Saez mettent le cap sur le Portugal. Raúl (qui d'autre ?) ouvre le bal et deux cadeaux norvégiens font le reste.

Après l'analyse de la rencontre, Maxifoot rend un hommage mérité à Luis Enrique, valeureux capitaine du Barça.

Iñaki Saez : la boîte à surprises

Occuper le poste d'entraîneur n'est pas une sinécure. Ça, nous le savions déjà. Si en plus, la mission s'agrémente des responsabilités de sélectionneur national, la tâche se complique dans des proportions considérables. Ce n'est plus une ville qui observe à la loupe vos faits et gestes, c'est un pays tout entier qui vous attend au tournant à chaque rendez-vous du onze national. Le défi est sûrement "vivable" en Suisse ou en Norvège, beaucoup moins au Brésil, en Italie (bien qu'ayant tous deux touché le ciel à plusieurs reprises) et évidemment en Espagne. Mercredi soir, l'heureux élu en question Iñaki Saez, visitait Oslo avec sa troupe dans le but d'y décrocher le passeport espagnol pour l'Euro. Et là, quarante millions de sélectionneurs ibériques l'attendaient au tournant après le curieux remaniement de l'équipe effectué la veille du match. Les choix de Saez pour le premier round de Valence ayant obtenu une victoire "aux points" seulement, le sélectionneur procédait donc à une nouvelle révolution de son onze. Et là préparez vous, n'en manquez pas une miette, il n'y a rien à jeter...


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Révolution comprenant un soupçon d'immobilisme puisque Saez persiste avec Etxeberria (volontaire mais limité) au lieu de titulariser définitivement Joaquin qui fut le héros de Mestalla. Les sacrifiés sont : Ruben Baraja, un véritable tout terrain au milieu, sans doute le plus complet dans cette zone. Juan Antonio Reyes, le seul qui déborda la défense norvégienne avec une insultante facilité. Fernando Torres, qui est un pur avant centre et dont la présence permet à Raúl de décrocher vers la ligne qui sépare création et finition. A leur place, nous retrouvons respectivement le basque Xabi Alonso (un coup on lui fait confiance, un coup non), le valencien Vicente, beaucoup plus prévisible que Reyes et Juan Carlos Valeron, grand distributeur mais peu à l'aise sur les pelouses détrempées. Iñaki Saez aligne donc un énième onze différent depuis ses débuts derrière le banc. Un onze plus offensif considérant la présence de l'organisateur Xabi Alonso et du roi de la dernière passe, Valeron. Curieusement, l'option tactique de Saez paraît plus adéquate dans le cadre d' un match à domicile.

Norvège 0, Espagne 3 : Plus facile impossible

L'Espagne sera présente à l'Euro portugais l'été prochain. C'est fait. Le nouveau schéma d'Iñaki Saez a fonctionné. Avec l'aide inespérée d'une Norvège méconnaissable mais il a fonctionné. Cela cloue évidemment le bec des millions de "sélectionneurs" espagnols et de votre humble serviteur. En analysant le jeu déployé par les deux équipes, nous tirerons plusieurs conclusions. L'Espagne a monopolisé le cuir comme à l'aller mais avec beaucoup plus de sérénité, la Norvège a été une pâle réplique de la formation laborieuse et ordonnée qui fit tourner en rond les espagnols pendant 80 minutes samedi dernier et enfin, il est curieux de constater que la majorité des équipes (clubs ou sélections) disputent habituellement leurs meilleurs matchs sur terrain adverse. Ce doit être l'absence de pression... Raúl Gonzalez Blanco toujours lui, a attendu 33 minutes avant de sceller le destin de l'éliminatoire. bien servi dans l'axe par Valeron, il battait Johnsen au ras du poteau. A partir de là, les norvégiens jugèrent sûrement la marche trop haute et l'Espagne donna un véritable récital de football collectif. La défense locale se métamorphosa ensuite en Père Noël puisque le latéral Basma offrit une passe innocente à Vicente en voulant dégager ; ce dernier n'eut plus qu'à pousser le ballon au fond. Et enfin le héros de l'aller, le gardien Esper Johnsen dégagea lui aussi un ballon anodin sur la tête d'Etxeberria qui inscrivit le troisième presque sans le vouloir. Voilà l'histoire d'une victoire espagnole ridicule de facilité. A noter, la bonne soirée de Xabi Alonso qui distribua avec critère tout ce qui lui passa par les pieds, la rébellion de Vicente qui mit les bouchées doubles suite à l'avènement de Reyes et surtout le concert en foot majeur de Juan Carlos Valeron qui décidément s'avère comme le meilleur complice de Raúl. Ceci dit, d'autres adversaires attendent maintenant l'Espagne en juin prochain. Espérons que d'ici là, le bon Iñaki aura définitivement éclairci ce sacré calepin inondé de joueurs talentueux certes, mais pas encore confinés dans un style, dans une méthode...

Le portrait de la semaine : Luis Enrique ( F.C. Barcelone)

Que dire que vous ne sachiez déjà sur les grandes stars de la Liga ? Cette rubrique est consacrée spécialement aux « autres »... à ces joueurs de second rang qui vivent dans l’ombre des grandes vedettes mais demeurent néanmoins des éléments incontournables dans les plans de leurs entraîneurs.

Bien que le capitaine du Barça soit au crépuscule de sa carrière et que ses meilleurs coups de pinceau appartiennent au passé, il serait injuste de ne pas souligner l'impact, le professionnalisme et la joie de jouer que nous inspire Luis Enrique. Né dans la belle région asturienne (la Normandie espagnole si vous préférez), Luis Enrique débuta sa brillante carrière au Sporting de Gijon et fut postérieurement engagé par le Real Madrid où il évolua durant cinq saisons. Le Real manqua totalement son coup puisqu'il utilisa Luis Enrique sur l'aile gauche et en pointe. Son talent sautait aux yeux mais jamais il ne parvint à s'affirmer vraiment. Son transfert au Barça fut le grand détonateur. Dès sa première saison sous le maillot "blaugrana", il quintupla son total de buts depuis la position de milieu de terrain offensif. Il devint par la suite une des pièces maîtresses du dernier cycle doré barcelonais. A ses 33 ans, ses qualités essentielles tournent toujours autour de la verticalité de son jeu. Diablement efficace face aux buts, sa frappe des deux pieds continue à faire des ravages et son jeu de tête n'a rien à envier à celui des meilleurs spécialistes. Grâce à son charisme, il sème la bonne humeur dans tous les vestiaires et aussi les «coups de fouet» à l'orgueil lorsque c'est nécessaire. Le palmarès de Luis Enrique se passe de commentaires : champion olympique en 1992, la Coupe des Coupes en 1997, trois Ligas, trois Coupes d'Espagne et deux Supercoupes.

Revue de presse

Marca prévoit un Juan Roman Riquelme sur motivé samedi prochain lorsque son équipe, le Villarreal C.F. recevra son ancien club, le Barça. L'argentin avait connu une expérience malheureuse en Catalogne la saison dernière. Van Gaal d'abord et Antic ensuite le laissèrent sur le banc plus souvent qu'à son tour.

As se fait écho de la réaction du propriétaire de l'Atletico Madrid, Jesus Gil suite à la non titularisation du jeune Torres face à la Norvège : «On ne peut pas jouer ainsi avec la trajectoire d'un jeune, un coup oui, un coup non...». Le controversé dirigeant, réputé pour ne jamais envoyer son voisin à sa place lorsqu'il a quelque chose à dire, dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.

MAXIFOOT se fera un plaisir de vous proposer chaque semaine cette chronique consacrée au football espagnol comprenant une réflexion sur l'actualité, un regard sur le joueur de la semaine, la mini revue de presse et d'intéressantes curiosités. Vivons ensemble notre passion et retrouvons nous chaque jeudi sur Maxifoot !



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