En Direct de la Liga - N°9
Par Jacques Vazquez - En Direct De La Liga, Mise en ligne: le 20/11/2003 à 20h27
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Quels que soient la chaîne de télé, la station de radio ou le journal choisi, nous avons tendance à avaler sans rechigner tout ce qu'on nous raconte. Le football ne fait pas exception à la règle. Maxifoot vous propose quelques réflexions qui tendent à réordonner nos idées sur notre hobby favori.

Nous jetterons un oeil sur Alexander Mostovoi, portrait de la semaine et connaîtrons les premières réactions aux performances de La Corogne et de Réal Sociedad en Ligue des Champions. 

Rangeons le journal et réfléchissons

Afin d'expliquer certaines confusions, Jorge Valdano fit un jour référence à l'écrivain argentin Fontanarrosa qui dans son oeuvre "Le monde a vécu dans l'erreur" défend la théorie selon laquelle "il faut faire l'amour d'abord et inviter ensuite la demoiselle au restaurant". La plupart d'entre nous ayant pris la fâcheuse habitude de procéder à l'inverse, les conséquences sont alors dévastatrices pour l'amour et également pour la digestion. Dans le football, comme dans la vie, les vérités essentielles sont les plus simples. Valdano se penchait à ce moment là sur le cas


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Clarence Seedorf, le milieu de terrain hollandais. Seedorf quitta le Réal Madrid car il réclamait plus de liberté sur le terrain, plus d'opportunisme, plus de responsabilités au niveau de la création. En réalité, il ne la méritait pas. Excellent joueur avec l'Ajax, il se contentait de jouer à une touche de balle et le faisait merveilleusement bien. La confusion s'installa avec le coût de son transfert. Il crut bon alors d'exiger un plus grand rôle. Un rôle comparable à un manteau de Schwartzenegger sur les épaules de Dany De Vito... Pour avoir de telles prétentions, un milieu de terrain doit courir beaucoup moins qu'il ne pense et surtout offrir quatre caviars par rencontre et marquer un but tous les deux matchs. Seedorf ne remplissait aucune de ces conditions. Comme chacun sait, Il participe actuellement et activement au désastre du football italien qui ennuie souverainement son public pendant 90 % des matchs et qui trempe le maillot de sueur seulement durant les 10 % restants, ceux dont le résultat compte vraiment. La confusion dans ce cas là devrait s'installer dans l'esprit de ceux qui achètent leur billet pour entrer au stade. En définitive et mises à part quelques exceptions, le football d'aujourd'hui est un mensonge.

Partant de l'idée de Valdano, essayons de trouver d'autres cas où la confusion règne et plus dramatique encore, dont les protagonistes n'en ont même pas conscience. Lors du premier entraînement sous le maillot blanc, Nicolas Anelka portait un maillot orné de la marque de sa ligne de vêtement. Le staff technique madrilène lui fit immédiatement remarquer que seuls les équipements Adidas (firme qui habille le Réal) étaient autorisés. Le jeune prit bonne note et se présenta le lendemain avec le maillot Adidas... à l'envers. Sans commentaires. Peu de temps après, Anelka plongea tête première dans une des plus grandes confusions dont j'ai souvenir : " Je pensais franchement que le Réal allait modifier son style de jeu en fonction de mes qualités...". Le lire pour le croire. Enfin... Le grand Zizou remit les choses dans l'ordre quelque temps plus tard : " En venant au Réal, mes chances de remporter la Coupe d'Europe augmentent ". Son voeu s'exauça quelques mois plus tard. Dans le cas de Nico, deux circonstances atténuantes, la jeunesse et de piètres conseillers.

La saison dernière, l'Atlético de Madrid avait d'énormes difficultés à trouver le chemin des filets, connaissant des matchs entiers avec une ou deux maigres occasions de but. Solution préconisée par Luis, le coach, rajouter un ou deux attaquants à vingt minutes de la fin. Voilà un exemple de relation cause à effet tout à fait original : si tu ne fabriques pas d'occasions, pourquoi ne pas renforcer ton équipe dans sa ligne créative ? Au lieu d'avoir un attaquant qui ne voit pas l'ombre d'un ballon, tu vas en avoir deux ou trois ! C'est extraordinaire.

Le football, ce jeu merveilleux basé avant tout sur la passe et sur le pouvoir du collectif tombe trop souvent dans la médiocrité. Et personne ou presque ne s'y soustrait, autant certains grands clubs que les plus modestes Des plus modestes qui pour la plupart provoquent malgré eux (notez bien que votre serviteur adore voir un "village" mettre trois pions de temps en temps à une grosse cylindrée) l'effet dilution dans le football-business. Et là je mets les pieds en politique. La FIFA adore voir la Corée du Sud atteindre la demi-finale d'un Mundial et l'UEFA jubile lorsque le Besiktas turc sort vainqueur d'un duel contre  Chelsea. Quand il s'agit d'élargir le marché, tout est bon : organiser un calendrier démentiel qui surcharge de matchs les bons joueurs  obtenant ainsi plus d'équité entre toutes les forces en présence. Et là, par respect pour le spectateur, nous devrions peut-être stopper momentanément les matchs pour poser quelques questions aux acteurs. Exemple : Un joueur entre en contact avec le cuir et zou... le voilà parti en courant vers l'avant... "priiiiiiii"... "Pourriez-vous expliquer à l'honorable public pourquoi vous courez avant de réfléchir ?". Ou alors, un joueur parcourt 35 mètres ballon au pied avec destination l' impasse totale... "priiiiii"... "Pourriez-vous nous expliquer pourquoi vous bousillez les espaces, les vôtres et ceux de vos coéquipiers ? Quelles que fussent les réponses, on s'ennuierait autant mais au moins on saurait pourquoi.

Le portrait de la semaine : Alexander Mostovoi (Celta Vigo)

Que dire que vous ne sachiez déjà sur les grandes stars de la Liga ? Cette rubrique est consacrée spécialement aux « autres »... à ces joueurs de second rang qui vivent dans l’ombre des grandes vedettes mais demeurent néanmoins des éléments incontournables dans les plans de leurs entraîneurs.

Il existe une légende non écrite selon laquelle les sportifs des pays de l'Est européen ne reflètent habituellement aucune émotion, aucune rage de vaincre, aucune joie de jouer etc... La légende provient de l' Amérique du Nord et de la NHL (Ligue Nationale de Hockey) en particulier. La réputation en question n'est pas totalement erronée. Il est vrai qu'un hockeyeur russe montre en général cette attitude détachée par rapport aux temps forts d'une rencontre. On gagne, c'est bien ; on perd c'est pas grave... et toujours ce sourire forcé, ce regard bleu pâle et triste. Triste comme la dure réalité de leur pays natal. 
Exception à la règle, Alexander Mostovoi, "le tsar", né à Saint Petersbourg d'une mère et d'un père dont l'origine sème quelques doutes dans mon esprit. Voilà un joueur qui a le sang plus chaud que Romario et Simeone réunis. Un gagnant. Un milieu de terrain qui passe et qui marque, qui donne et qui reçoit, qui rit et qui râle. En somme, l'âme du Celta Vigo. Certains clubs modestes ont la chance de compter sur un élément exceptionnel, le club galicien en fait partie. A ses 35 ans, Mostovoi peut être fier de sa carrière. Le Racing Club de Strasbourg ainsi que Caen eurent la chance de compter sur ses services entre 93 et 96. Mais c'est à Vigo que le tsar s'est affirmé comme leader et comme pierre angulaire d'un schéma de jeu qui fit pendant de longues saisons le délice des amateurs espagnols. 

Revue de presse

As résume le Depor - Monaco de cette manière : " Deportivo et Monaco sont deux équipes qui vivent pour marquer des buts ". Au sujet de l'AS Monaco : " ... a donné l'image d'une équipe dotée de beaucoup de policiers et peu de voleurs ". Au sujet de Morientes : " Deschamps l'a situé comme dernier relais derrière Giuly ". Opinion personnelle : Fernando Morientes est né pour la finition.

Concernant la débâcle de la Real Sociedad a Delle Alpi, Marca recueille quelques opinions. Préparez-vous, ça chauffe pour Raynald Denoueix. C'est le gardien hollandais Westerveld qui a ouvert le feu : "Je ne comprends pas la non titularisation de deux éléments essentiels de notre équipe, De Pedro et Nihat...". Kavheci Nihat lui même a été déboussolé par sa condition de remplaçant pour ce match : " Je flippe..." dit il simplement. La direction du club a immédiatement répondu à Sander Westerveld : " Aucun joueur n'est habilité à faire le moindre commentaire sur la composition de l'équipe...". Il serait franchement dommage que la belle aventure des basques la saison dernière prenne fin aussi rapidement après ces premières semaines dificiles.

MAXI FOOT se fera un plaisir de vous proposer chaque semaine cette chronique consacrée au football espagnol comprenant une réflexion sur l'actualité, un regard sur le joueur de la semaine, la mini revue de presse et d'intéressantes curiosités. Vivons ensemble notre passion et retrouvons nous chaque jeudi sur Maxifoot !



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