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Maintenant, ou jamais
Par Kevin Bitterlin - Equipe De France, Mise en ligne: le 06/10/2005 à 21h44
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Rencontre à haut risque pour l'Equipe de France à Berne samedi soir. Il faudra s'imposer pour ne pas voir le spectre de 1993 rejaillir telle une mauvaise blague du destin. L'obstacle suisse paraît surmontable…comme l'était le Bulgare il y a 12 ans. Attention danger !

Maintenant, ou jamais

Les enjeux de la rencontre

L'avant-dernière journée de la phase de qualification a lieu ce samedi avec en point d'orgue la confrontation entre les équipes de Suisses et de France. Au coude à coude pour empocher le sésame menant au Mondial allemand de l'année prochaine, les deux sélections nationales jouent leur avenir sur 90 minutes. Et la tension est bien évidemment au rendez-vous. En particulier du côté français où la jurisprudence 98 a eu pour conséquence «d'obliger» les Bleus à remporter leurs matchs, quel que soit l'adversaire. Et il se trouve que l'ennemi en question est le voisin helvète, formation de seconde zone comparée aux gros calibres européens que sont l'Italie, l'Angleterre ou les Pays-Bas. Hors de question évidemment de sous-estimer les joueurs de Kobi Kuhn qui n'ont pas arraché le 0-0 à Saint-Denis au printemps dernier par hasard. Cependant, comme l'a souligné Michel Platini dans son allocution assez critique envers Raymond Domenech et le retour des Papys en sélection, «si on perd en Suisse, on a rien à faire à la Coupe du Monde.» Seule la victoire sera belle à Berne samedi soir.

Leaders du groupe 4 à la faveur d'une différence de buts supérieure à celle des Français (+11 contre +8), les joueurs helvètes se présenteront samedi soir avec l'ambition de briser le complexe du petit Suisse. Forts d'une invincibilité conservée après huit rencontres et d'un match nul 0-0 au Stade de France en mars dernier, les coéquipiers d'Alexander Frei peuvent légitimement envisager une victoire face aux Bleus. Bien que l'attaquant du Stade Rennais use d'intox pour augmenter la pression côté français, en répétant notamment qu'il a «le mental à zéro» , le meilleur buteur de L1 en 2004/05 sait qu'il est l'homme le plus craint par les Tricolores. Un plan anti-Frei n'est donc pas exclure et pourrait peut-être libérer les autres atouts helvètes, tels que Gygax ou Cabanas. Un succès aux dépens des Bleus propulserait les Suisses vers les barrages de façon certaine. Pour la qualification directe, il faudrait aussi faire un résultat mercredi à Dublin, ce qui n'est facile que lorsque l'on a un Thierry Henry dans ses rangs.

Du côté français, c'est l'inquiétude qui prime à moins de deux jours de ce rendez-vous fatidique. Les absences de nombreux titulaires (Henry, Trezeguet, Sagnol) et l'incertitude planant sur les participations de Zidane, Gallas et Vieira placent l'Equipe de France dans un climat d'insécurité. Si l'on ajoute à cela les mauvais souvenirs de 1993 et le cruel but d'Emil Kostandinov, on obtient un sentiment de frousse qu'il ne sera pas possible de dissiper d'ici le coup d'envoi de la rencontre. «Maintenant, il faut prendre six points et c'est réglé» , analyse avec une lucidité éloquente un Djibril Cissé qui tiendra les rennes de l'attaque tricolore. Le remplaçant de luxe des Reds de Liverpool n'y va pas par quatre chemins mais a indubitablement raison. Les discussions interminables sur les choix douteux de Domenech, les calculs sempiternels sur la possibilité d'être repêché lors des barrages, les débats sur l'état de forme d'un Zizou aux adducteurs sifflants, tout cela n'a plus lieu d'être. Que vous mettiez la main sur le coeur ou non, gagnez Messieurs les joueurs. Gagnez ! Au pire, il faut au moins faire un match nul (1-1) pour avoir une meilleure différence de buts particulière.

Les déclarations

Zinedine Zidane, meneur de jeu de l'Equipe de France, sur son site internet : «C'est notre finale. On sait qu'en gagnant là-bas, on se qualifie. On a notre destin entre nos mains. Nous ne sommes pas dépendants des autres équipes. Ce sera un beau match à jouer après celui en Irlande. On n'y va pas pour ramener un match nul. Ce sera un match très difficile mais on le joue pour le gagner.»

Sidney Govou, milieu de terrain offensif de l'Equipe de France, sur le site de la FFF : «Les Suisses sont dans la même position que nous, proches d'une qualification. Nous n'avons pas la pression, nous devons nous concentrer sur notre mental. La différence se fera au niveau de l'état d'esprit. Nous devons entrer sur le terrain conquérants et forts dans nos têtes. Ce sera un match difficile, nous le savons et nous nous y préparons.»

Alexander Frei, buteur de l'Equipe de Suisse, à l'AFP : «Moralement, je suis à la cave, j'ai le mental à zéro, je suis furieux et je suis très triste. Je ne pense pas seulement au niveau individuel. Nous n'avons que onze points avec Rennes en Championnat. Mais, si je regarde mes performances, je ne peux pas être satisfait. Mais une fois qu'on est tombé, il faut se battre, se remettre debout.»

Les statistiques

0 comme le nombre de défaite concédée par les deux formations. Sachant qu'un résultat nul n'arrangerait ni les Suisses, ni les Français, il y a fort à parier que l'une de deux équipes subisse son premier revers des éliminatoires.

0 aussi comme le nombre de cape internationale de Franck Jurietti. Invité surprise de dernière minute de Raymond Domenech, le Bordelais espère bien entrer en jeu lors de l'une ou l'autre des rencontres des Bleus.

9 comme le total des buts de l'équipe de France. C'est très peu en comparaison avec la Suisse (17), Israël (15) et l'Irlande (13). La défense est en revanche presque irréprochable puisque les filets tricolores n'ont tremblé qu'une seule fois en neuf matchs, c'était à Tel-Aviv lorsque les Bleus étaient réduits à 10 suite à l'expulsion de Trezeguet.

L'option tactique

Les absences conjuguées de Thierry Henry et de David Trezeguet ont réduit fortement le champ d'action de Raymond Domenech à l'heure de constituer son escouade offensive. En ne sélectionnant pas de renfort supplémentaire, alors que Nicolas Anelka ou Frédéric Piquionne semblaient aptes au service, le sélectionneur des Bleus a décidé qu'il possédait suffisamment d'atouts dans son jeu pour emmener son équipe de France à la Coupe du Monde. Djibril Cissé sera donc aligné à la pointe d'une formation en 4-2-3-1. Il devrait être épaulé, selon toutes vraisemblances, par un Zinedine Zidane qui devra avoir retouvré tous ses moyens pour résister aux charges de Wicky et de Vogel. Si le côté gauche de l'attaque ne présente pas d'incertitude majeure, Florent Malouda étant le grand favori à ce poste, un point d'interrogation figure sur le côté tribord. En effet, Sidney Govou, Sylvain Wiltord et Ludovic Giuly prétendent tous à une place dans le onze de Domenech. En difficulté au Barça depuis l'émergence de Messi, Giuly semble avoir moins d'arguments à faire valoir à l'heure actuelle. Défensivement, les Bleus ont trouvé leur équilibre. Thuram et Boumsong forment une charnière centrale solide tandis que Gallas est la solution privilégiée du sélectionneur au poste de latéral gauche. Soit. Sagnol étant suspendu, c'est logiquement Anthony Reveillère qui devrait prendre le couloir droit, portant à cinq le nombre de Lyonnais titulaires potentiels. A moins d'un nouveau pépin physique, Patrick Vieira constituera avec Claude Makelele la paire de milieux récupérateurs. Sur le papier, c'est assurément ce qui se fait de mieux en Europe. Sur le papier… Enfin, entre deux déclarations intempestives dans la presse, Grégory Coupet devra défendre les cages françaises et oublier pendant 90 minutes son envie de voir Fabien Barthez disparaître de la surface de la Terre.

Les équipes possibles

Suisse : Zuberbuhler – Degen, Senderos, Muller, Spycher – Barnetta, Vogel, Wicky, Cabanas, Gygax – Frei.

France : Coupet – Reveillère, Thuram, Boumsong, Gallas – Makelele, Vieira – Malouda, Zidane, Wiltord – Cissé.

Gagner doit être le seul mot d'ordre dans les esprits français. Il faut s'imposer au Wankdorf pour espérer voir Catherine Lara et Johnny Hallyday nous concocter une belle chanson pour la prochaine Coupe du Monde.



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