![]() Une première à domicile
L'équipe de France remporte son premier match à domicile sous l'ère Domenech. Les Bleus ont logiquement dominé la Hongrie (2-1), grâce à des buts de Cissé et Malouda, Kerekes ayant réduit le score pour les Hongrois. De bon augure pour la suite des évènements et le Mondial 2006. ![]() Les enjeux C'est très simple. Il s'agissait avant tout pour les Bleus de se rassurer, en remportant leur première victoire à domicile depuis la prise de fonction de Raymond Domenech. Surtout, l'équipe de France se devait gagner avec la manière et de trouver un jeu fluide, afin d'aborder les meilleures conditions possibles la suite. «C'est l'occasion d'engranger de la confiance» , avait confié Jérôme Rothen. Car en septembre, après avoir affronté le Sénégal en Août, la France devra se frotter à l'Irlande et la Suisse à l'extérieur pour se qualifier en Allemagne. Par ailleurs, l'impatience dans le camp français était de plus en plus en palpable. L'interrogation du jour demeurait l'accueil du public messin au sélectionneur. Lequel, en froid avec Robert Pires, ne l'a pas sélectionné. Or, il se trouve que le Gunners est le véritable chouchou de Saint-Symphorien. Quant à la Hongrie, le but était de préparer le match en Islande la semaine prochaine. Rencontre très importante, puisqu'elle compte pour les éliminatoires du Mondial. «Nous venons pour apprendre» , avait déclaré le sélectionneur de la Hongrie, Lothar Matthaus. emplacement publicitaire Les temps forts - Les Bleus commencent la rencontre de la meilleure des manières. Sur une mauvaise relance du gardien hongrois, Sylvain Wiltord finit par récupérer le ballon avant de fournir un gros travail. Il fixe trois défenseurs puis sert Djibril Cissé. Le ballon est contré, mais l'ancien auxerrois n'a plus qu'à fusiller Kiraly à bout portant, en étant à terre (1-0, 10'). - La France continue sa balade. Dhorasoo, après un festival côté droit, obtient un bon coup franc. Jérôme Rothen se charge de le tirer mais sa frappe est bien trop forte et passe au dessus (18'). - Coup-franc pour les Bleus excentré sur la droite. Rothen met le ballon dans la surface et trouve Boumsong à la réception. Mais la tête de ce dernier passe au dessus (20'). - Djibril Cissé déborde sur la droite pour centrer au second poteau. Florent Malouda se précipite et tente la reprise du gauche. Mais celle-ci est dévissée, car le Lyonnais avait le corps penché en arrière (25'). - Et deuxième but pour la France. Formidable déboulé de Florent Malouda, qui bénéficie d'un contre pour se présenter seul face à Kirany. Le Français croise tout simplement sa frappe du gauche, qui trouve le petit filet (2-0, 34'). - Corner pour les Bleus tiré par Rothen. Kirany s'aventure dans les airs, mais rate plus ou moins sa sortie. Le ballon revient à l'entrée de la surface sur Dhorasoo, qui reprend de volée. Le Mauricien voit son tir repoussé par un défenseur (40'). - Au retour des vestiaires, la France continue son pressing. Dhorasoo effectue un énième déboulé pour servir Wiltord, lequel bute sur le gardien, bien sorti dans les pieds de l'attaquant. Pas mal pour le nouveau gardien hongrois, Martin Fulop, entré à la place Kiraly (51'). - Le match a nettement baissé en intensité, et on assiste à un léger réveil hongrois. Sur un coup franc tiré dans le paquet, Coupet se saisit du ballon sur sa ligne, malgré la gêne de Keredes. De toute façon, l'arbitre assistant avait levé son drapeau car l'attaquant hongrois était en position de hors jeu (72'). - Et but pour la Hongrie ! Grosse erreur de Mavuba qui perd le ballon au milieu de terrain. C'est finalement Kerekes, lancé entre Boumsong et Gallas, qui trompe Coupet de l'intérieur du droit en croisant son tir (2-1, 79'). - Fin du match ! La France l'emporte logiquement 2-1, après une très bonne première mi-temps. La prestation de la France Presque parfaite, surtout en première mi-temps. L'équipe de France a su parfaitement dérouler, autour d'une ossature lyonnaise, organisée en 4-3-2-1. Le couloir gauche a merveilleusement fonctionné, grâce aux montées puissantes d'Abidal, et au travail de sape de Malouda. Sans compter les décrochages de Rothen, venu centrer quelques fois, voire de Dhorasoo. Le joueur du Milan AC a d'ailleurs été exceptionnel, d'une activité remarquable, il a pu diriger le jeu de l'équipe de France par ses accélérations. Ce qui a provoqué de nombreuses fautes de la défense hongroise. Quant au capitaine Sylvain Wiltord, il s'est montré très incisif, bien qu'on l'ait senti un peu cuit à un moment donné. C'est pourquoi Govou est entré à sa place. De plus, Djibril Cissé a prouvé qu'il était de retour au premier plan, retrouvant la vélocité dont il faisait preuve à Auxerre. Bref, les Bleus ont montré de l'inspiration, de la technique et des mouvements à une touche de balle. Sans doute le meilleur match sous l'ère Domenech. Seul bémol, les changements ont quelque peu déstabilisé l'équipe, peut-être aussi un peu juste physiquement. C'est ce relâchement qui a permis aux Hongrois de réduire le score. La prochaine fois, il faudra rendre une copie parfaite pendant tout le match pour pouvoir affirmer que la France est de retour. La prestation de la Hongrie On ne peut pas dire que la Hongrie ait marqué de son emprunte cette rencontre. Au contraire, on aurait même dit que les Hongrois figuraient aux abonnés absents en première période. Toujours en retard, ils ne parvenaient pas à stopper les attaques françaises qu'en commettant des fautes. En outre, leur système tactique laissait franchement à désirer. Avec trois défenseurs centraux pour une seule pointe en face, les hommes de l'arrière garde se sont un peu marché dessus. D'autant plus que leur gardien Gabor Kiraly paraissait plus que douteux. D'une lenteur incroyable, il ne rassurait pas sa défense et semblait peu à l'aise dans les sorties aériennes. Tout comme au pied, puisque c'est lui qui rend le ballon aux Français sur le premier but. Il faut dire que la Hongrie ne s'est contentée que de défendre durant les 45 premières minutes. Par conséquent, Lothar Matthaus a dû procéder à six changements au retour des vestiaires. Animée par des intentions plus offensives, son équipe s'est montrée plus compacte dans les duels physiques, rééquilibrant les débats au milieu du terrain. Kerekes a exposé sa technique et sa masse athlétique à la défense française, et a su trouver les failles au moment importun. Mais jamais la Hongrie n'a paru en mesure de rectifier le tir et de revenir au score. Sans la clémence de l'arbitre puisqu'il s'agissait d'un match amical, nul doute que quelques cartons dont peut-être des rouges seraient tombés.
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