Un ancien grand d'Espagne, l'Atlético ne parvient toujours pas à retrouver son rang. Un nouveau grand le Deportivo, s'affirme parmi l'élite année après année. Pendant ce temps, le Barça ne sait plus gagner à domicile... 

Maxifoot vous fera également découvrir Walter Pandiani, le buteur de ce début de saison et nous ferons le point sur le premier tour de la Coupe de l'UEFA. 

L'atlético ne voit pas le bout du tunnel.

Les fidèles supporters de l'Atletico Madrid devront patienter encore un peu pour voir leur équipe faire enfin preuve de fiabilité et surtout de régularité. Je sais, il est difficile d'en demander encore au meilleur public d'Espagne qui a vécu dernièrement deux saisons au purgatoire de la D2 suivies par des retrouvailles mi-figue mi-raisin avec l'élite. Mais la dure réalité n'a que faire des sentiments ; voilà une formation qui a connu deux profonds remaniements en seulement 12 mois, le dernier durant l'eté, et il est donc compréhensible que la cohésion du groupe fasse défaut en ce début de campagne. Cette fois, c'est le FC Valence habituellement peu brillant face aux buts, qui s'est offert un véritable festin sur le terrain des rouge et blanc. Dirigés de main de maître par un colossal

Pablo Aimar, les valenciens ont totalement anéanti les espoirs du public madrilène. L'ailier international Vicente puis Mista par deux fois trouvèrent les filets locaux grâce à Aimar, le dénominateur commun auteur des trois assistances. Large victoire donc pour un FC Valence très critiqué dans sa propre ville mais qui néanmoins totalise 10 points sur 12 possibles. Du côté de l'Atletico, beaucoup de pain sur la planche pour le coach Gregorio Manzano (ex Majorque) qui devra remettre le puzzle en place rapidement. Comme d'habitude, c'est souvent le dernier arrivé qui paye les pots cassés d'une gestion antérieure erronée. Souhaitons lui bon courage...

Deportivo La Corogne : Horlogerie suisse.

Le départ de Roy Makaay, un des meilleurs buteurs européens en exercice, n'a pas empêché l'équipe de Jabo Irureta de réussir un 4 en 4 en ce début de Liga. Le Deportivo est un juste leader et tout semble indiquer que le déloger de ce poste privilégié ne sera pas une partie de plaisir pour les autres candidats au titre. Irureta grand stratège, est un des seuls entraîneurs européens qui procède à de véritables rotations au sein de son onze de départ. Une telle politique soulève bien entendu quelques frictions dans les vestiaires mais le basque, fin philosophe, répond à ses joueurs ou à la presse avec ironie et sarcasme. "Peu importe..." pense t-il tout bas, les résultats sont là...". Certains psychologues du sport défendent la théorie selon laquelle la tâche principale du coach du futur consistera en rendre heureux 11 joueurs... les 11 remplaçants ! Les autres le sont déjà puisqu'ils jouent. Sur ce terrain précisément, Irureta possède déjà quelques longueurs d'avance sur ses collègues. Quelle que soit sa composition de l'équipe, son Depor donne l'impression de jouer les yeux fermés. Pour les puristes, son jeu collectif n'a pas son pareil en Europe et s'il n'a pas l'impact individuel d'un Real Madrid par exemple, il compense par une cohésion de groupe inégalable. Dimanche dernier, ce fut la modeste formation d'Albacete qui goûta à sa médecine. Le libéro marocain Naybet ouvrait le score tandis que Luque et Pandiani, qui sont avec Tristan de biens belles alternatives à Makaay, corsaient l'addition. Pour en revenir à Irureta, son analyse du match nul obtenu face à l'AEK Athènes en Champions League vaut bien un détour : " La Grèce étant au dessus de l'Espagne (il faisait référence au groupe de qualification pour l'Euro), le point ramené d'Athènes est une victoire morale...". 

Barça : Maux de tête en perspective pour Rijkaard 

Depuis que le monde est monde et le Barça... Barça, le grand club catalan a toujours été profondément attiré par le jeu d'attaque et le spectacle délaissant par voie de conséquence les obligations défensives. Depuis Cruyff en 1974 jusqu'à Ronaldinho aujourd'hui, le Camp Nou a acueilli décade après décade les plus grands attaquants de la planète (Lineker, Maradona, Romario, Stoichkov, Ronaldo, Rivaldo, Figo...) ce qui donnait raison à la fameuse théorie de Johan Cruyff : "Le football c'est marquer un but de plus que l'adversaire". Le grand Johan m'excusera mais gagner un match par 4 buts à 3 après conjonction de tous les saints du ciel, ça n'est pas vraiment sérieux. Mais revenons à nos moutons. Il se trouve que le Barça des dernières années a quelque peu égaré en chemin cette réussite face aux buts qui minimisait ses carences défensives. Depuis le début de la présente saison, l'arrière garde blaugrana semble avoir mis de l'eau dans son vin mais par contre les buteurs traversent une profonde léthargie. Samedi dernier au Nou Camp, Osasuna ouvrit le score et évita peut-être la première crise du Barça de Rijkaard en égalisant contre son camp. L'entraîneur hollandais ne sait plus quoi faire pour stimuler son trio offensif (Kluivert, Saviola et Ronaldinho). Son dilemme est le suivant : renouveler sa confiance aux trois ou en éliminer un (l'argentin serait le grand sacrifié) afin de renforcer le jeu sur les ailes où le jeune portugais Quaresma attend le couteau entre les dents. La prochaine visite à Madrid chez l'Atletico, une équipe qui ne ferme pas le jeu, devrait nous éclairer un peu plus. Ceci étant dit, la situation demeure préocupante mais pas alarmante, Barcelone a gagné deux fois à l'extérieur et partagé les points en deux occasions au Camp Nou. Curieuse dynamique quand même...

Le joueur de la semaine : Walter Pandiani ( La Corogne )

Que dire que vous ne sachiez déjà sur les grandes stars de la Liga ? Cette rubrique est consacrée spécialement aux « autres »... à ces joueurs de second rang qui vivent dans l’ombre des grandes vedettes mais demeurent néanmoins des éléments incontournables dans les plans de leurs entraîneurs.

Cet uruguayen de 27 ans a grandi comme footballeur au sein du Peñarol de Montevideo et défend brillamment les couleurs de Deportivo depuis la saison 00/01. Walter Pandiani, profession buteur ; pied droit, pied gauche, reprises de la tête fulgurantes, tout est bon pour lui sur le chemin des buts, tout son arsenal attend patiemment le moment propice. Barré par Makaay, Tristan et Luque, il fut cédé à Majorque la saison dernière et marqua même un but face à l'équipe qui rédigeait sa fiche de paie, un non sens dans le football actuel, soit dit en passant... Le départ au Bayern du buteur hollandais a rapatrié Pandiani à La Corogne et si Irureta est un maître en rotations, nous remarquons que le temps de jeu du buteur uruguayen surpasse celui des excellents Tristan et Luque. Résultat, quatre journées de Liga disputées, cinq buts à son compteur. Pandiani est en tête à ce chapitre. Le potentiel offensif du Real Madrid fait souvent les unes mais n'oublions pas celui du Deportivo, moins médiatisé certes, mais tout aussi efficace.

Coupe de l'UEFA :

Décidément, le FC Barcelone est abonné au match nul à un but partout. Les catalans n'ont pu venir à bout des modestes slovaques du Matador Puchov. Kluivert retrouvait le chemin des buts et la victoire du Barça semblait acquise lorsque les slovaques profitèrent d'un flottement défensif des visiteurs pour égaliser peu avant le coup de sifflet final.
De son côté, le Real Majorque a pratiquement solutionné son premier tour en allant l'emporter à Chypre face à Apoel Nicosie sur le score de 2 à 1. Le hollandais Bruggink montra la voie en inscrivant le premier but et justifie jusqu'à présent tous les espoirs placés en lui.
Le FC Valence qui alignait seulement quatre titulaires sur le terrain d'AIK Solna (Suède) retournera en Espagne avec une courte mais importante victoire sur le score de 1 à 0. A noter le but du jeune brésilien Oliveira qui le mettra sans doute plus en confiance après un début de saison très discret.

Revue de presse :

D'après As, Ronaldo est très attristé par la condition de remplaçant de son ami Rivaldo à l'AC Milan. Il envisage même de s'entretenir avec Florentino Perez pour le convaincre d'engager Rivaldo au Réal... A ce rythme, Ruud Van Nistelrooy défendra probablement un jour la cage madrilène...

Marca nous informe de la flambée du prix des places à Valence pour recevoir le Réal samedi, 54 euros la moins dispendieuse. Des malfrats ont également incendié la nuit dernière le banc des visiteurs où prendront donc place les madrilènes. Des nouvelles qui nous incitent surtout à... rester chez nous.

MAXIFOOT se fera un plaisir de vous proposer chaque semaine cette chronique consacrée au football espagnol comprenant une réflexion sur l'actualité, un regard sur le joueur de la semaine, la mini revue de presse et d'intéressantes curiosités. Vivons ensemble notre passion et retrouvons nous chaque jeudi sur Maxifoot !