La France affrontera l'Ukraine en barrages de la Coupe du monde. Un adversaire a première vue à la portée des Bleus, heureux d'avoir évité le Portugal. Mais si le passé récent plaide en leur faveur, les coéquipiers de Lloris devront toutefois se méfier de cette équipe qui a tenu la dragée haute à l'Angleterre...

Benzema face à Tymoshchuk lors de l'Euro 2012

Si elle se réjouit d'avoir évité le Portugal de Cristiano Ronaldo, la France doit-elle craindre malgré tout l'Ukraine, son adversaire désigné ce lundi lors du tirage au sort des barrages de la Coupe du monde ?

L'Ukraine a fait trembler l'Angleterre

Oui, au regard des résultats des éliminatoires. Alors que la France a terminé à la deuxième place de son groupe derrière l'Espagne, les coéquipiers d'Anatoliy Tymoshchuk ont échoué à un point de l'Angleterre (22 points contre 21) et remporté 6 victoires, pour 3 nuls et 1 défaite, avec 28 buts marqués pour 4 encaissés.

Ils restent sur sept matchs sans défaite lors des éliminatoires et ont obtenu deux nuls face aux Anglais (0-0, 1-1) qui ont égalisé par Frank Lampard sur penalty à la 87e du match retour en terres britanniques... Sans ce but tardif, l'Ukraine se serait très vraisemblablement qualifiée directement pour la phase finale au Brésil !

Le passé plaide en faveur des Bleus

Non, car les confrontations directes entre les deux pays sont nettement à l'avantage de la France qui n'a jamais perdu contre l'Ukraine (4 victoires et 3 nuls) et a notamment remporté ses deux derniers matchs, en 2012 lors de la phase finale de l'Euro disputée en terres ukrainiennes (2-0), et en 2011 en amical à Donetsk (1-4)...

L'Ukraine espérait éviter la France

En héritant de l'adversaire possible le moins bien classé au classement FIFA, la France n'a visiblement pas à se plaindre. De son côté, l'Ukraine aurait en tout cas préféré éviter les hommes de Didier Deschamps. «Chaque adversaire potentiel était compliqué mais là, c'est vraiment celui qu'on voulait éviter» , a avoué le sélectionneur adjoint Oleksandr Zavarov. «En sport, celui qui a peur perd. Donc, cela ne vaut pas la peine d'avoir peur» , a ajouté le sélectionneur Mukhaylo Fomenko, des propos rapportés par Interfax.

Recevoir au retour, un avantage ?

S'il est heureux d'avoir évité le Portugal, le gardien des Bleus Hugo Lloris préfère rester méfiant. «La chose positive est d'avoir évité le Portugal. On aurait pu être à la place des Suédois. Une grosse nation européenne n'ira donc pas au Brésil en 2014. Il va falloir batailler, cela reste un barrage, ce sera difficile. Il y aura énormément de pression sur ces deux rencontres» , a-t-il réagi sur le site officiel de la FFF.

«Notre dernière confrontation date de l'Euro 2012. Nous avions réalisé une très belle performance (2-0). Les barrages seront deux matchs différents. L'enjeu sera différent aussi. C'est le passé certes mais ça servira de repère même si nous aurons face à nous une autre équipe en novembre. Il faudra se lâcher et prendre nos responsabilités» , a prévenu Lloris.

La France se déplacera en Ukraine le 15 novembre avant de recevoir au retour le 19 novembre. Pas forcément un avantage selon le gardien français qui se souvient qu'en 2009, les Bleus avaient dû batailler ferme au retour au Stade de France pour venir à bout de l'Irlande, sur un but décisif entaché d'une main de Thierry Henry...

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