En Direct de la Liga - N°3
Par Jacques Vazquez - En Direct De La Liga, Mise en ligne: le 20/11/2003 à 00h24
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L'Espagne se heurte au mur ukrainien pendant près d'une heure jusqu'à l'apparition de l'inévitable Raúl qui ouvre la boîte puis double la mise peu après. Shevchenko réduit l'écart avec un but exceptionnel et Casillas sauve les meubles à plusieurs reprises. Espagne 2 - 1 Ukraine.

Après les faits marquants du match, nous essaierons de comprendre la curieuse dynamique de cette sélection espagnole qui vit décidément à l'ombre de ses clubs. 

Raúl et "Sheva", stars d'un soir.

Match classique de notre temps celui auquel nous avons assisté entre l'Espagne et l'Ukraine. Une équipe qui fait courir le ballon, qui tente d'élaborer, de construire et d'en surprendre une autre qui elle, attend patiemment sa chance, qui attend de voir si la bonne étoile de son buteur va lui faire un petit clin d'oeil à moment donné. Le jeu des italiens est assez souvent copié de nos jours et ce n'est pas forcément une bonne nouvelle. L'Espagne abordait donc le match avec la même formation qui s'opposa au Portugal mercredi dernier. L'Ukraine serrait les rangs ce qui embouteilla quelque peu le jeu par les ailes des espagnols. Etxeberria et Vicente ne parvenaient pas à déséquilibrer l'arrière garde ukrainienne alors que le pourvoyeur Xabi Alonso se montrait un ton en dessous lui aussi. C'est


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Baraja qui menait le bal, bien appuyé par l'infatigable Salgado et par un Raúl beaucoup plus actif ce soir. Après un penalty manqué par le jeune Torres à la 53ème, c'est Raúl encore une fois qui fait taire ses détracteurs (il y en a...) en ouvrant le score du pied droit (59ème) sur un service impeccable de Baraja. Dix minutes plus tard, le capitaine espagnol bien embusqué au second poteau remettait ça de la tête sur un corner de Reyes. La messe était dite ou presque... puisque l'autre grande star du match, Shevchenko repiquait vers le centre en diagonale depuis le coin de la surface et dirigeait le cuir avec un superbe effet vers le poteau gauche de Casillas (84ème). Un but somptueux à garder précieusement. En toute fin de rencontre, Iker Casillas évita d'ailleurs l'égalisation à deux reprises. L'Espagne jouera donc sauf miracle, deux matchs de barrage au mois de novembre qui décideront de sa participation ou non à l'Euro 2004.

Championne du monde... des matchs de qualification

Il y eût un époque souvenez-vous, où nous surnommions notre équipe de France la "championne de monde des matchs amicaux". Italiens, brésiliens, argentins ou autres baissaient habituellement pavillon devant les bleus lors de ces joutes amicales. A l'inverse, nos bleus suaient souvent sang et encre pour obtenir le billet qui les menait aux phases finales. Jusqu'à aujourd'hui, nous pouvons dire que l'Espagne est la championne du monde des matchs de qualification. Le onze ibérique ne connait généralement aucune difficulté pour avoir son passeport, dominant son groupe avec autorité et montrant une différence de buts quelquefois même démesurée. Et soudain, tout change lors du grand rendez-vous du Mundial ou de l'Euro. Un premier match souvent catastrophique (Honduras, Corée, Nigeria, Norvège) provoque l'urgence et convertit les deux compromis suivants en matchs sans lendemain. Résultat, cette débauche d'energie prématurée des espagnols les fait ensuite souffrir en huitièmes et tomber irrémédiablement en quarts de finale. Il faut néanmoins souligner que la plupart des internationaux espagnols entament les mois de juin dans un état physique et psychique assez douteux pour ne pas dire proche de la saturation. La Liga est un véritable marathon de 38 journées et leurs clubs respectifs atteignent régulièrement le dernier carré européen.

La presse n'aide pas

Quelles peuvent être les causes de ces échecs répétés ? Un facteur important entre je crois en ligne de compte : une presse locale sensationaliste qui se montre complaisante lorsqu'elle devrait être plus sévère et vice versa. Il suffit que l'Espagne réussisse 9 buts face à l'Autriche ou 5 contre Israel pour voir des premières pages exemptes de modération et d'objectivité. L'Espagne apeure disent-ils... Les journaux ont également une influence assez néfaste sur les jeunes espoirs, convertissant instantanément un taureau en herbe en "Miura" de l'élevage Domecq. Fernando Torres qui a débuté cette semaine en équipe d'Espagne fut "taxé" sur le même indice que Luis Figo (coût de son éventuel transfert) avant même d'avoir disputé un seul match en première division. Et pour ne pas faire les choses à moitié, la presse madrilène parle de lui comme du nouveau Van Basten... 

La "selección" ne mobilise pas

Contrairement au Brésil ou à l'Argentine qui sont des cas à part, à la squaddra azzura qui voit l'Italie entière pousser derrière elle ou à la France où les bleus sont... "nos" bleus, l'Espagne footballeuse n'a d'yeux que pour ses grands clubs. Le grand Réal, abonné à la Coupe d'Europe mobilise déjà la moitié du pays. Du côté de Barcelone ou de Bilbao, pas de grande ferveur non plus pour une équipe nationale observée à la loupe par l'Espagne entière lors du Mundial ou de l'Euro mais curieusement délaissée pendant les périodes intermédiaires. Nous sommes à des années lumière ici en Espagne de voir apparaître un gigantesque maillot rouge dans le virage d'un stade où évolue celle qui devrait être l'équipe de tous. Autre détail assez révélateur, le forum internet du journal As consacré à la sélection espagnole est placé en onzième position dans la page en question et a reçu à ce jour seulement 950 interventions des lecteurs alors que les espaces du Réal et du Barça réunis totalisent 55.000 opinions. Des chiffres qui valent mille paroles...

MAXIFOOT se fera un plaisir de vous proposer chaque semaine cette chronique consacrée au football espagnol comprenant une réflexion sur l'actualité, un regard sur le joueur de la semaine, la mini revue de presse et d'intéressantes curiosités. Vivons ensemble notre passion et retrouvons nous chaque jeudi sur Maxifoot !



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