Eliminée en quarts à la surprise générale, la Seleçao a vécu un retour difficile au pays, huée par les supporters venus l'intercepter à sa descente de l'avion. Felipe Melo en a pris pour son grade, tandis que le sélectionneur Dunga a été démis de ses fonctions. Deux noms ont été avancés pour lui succéder.

Dunga démis de ses fonctions après quatre ans de service

Alors que les Argentins, pourtant battus sèchement (4-0) par l'Allemagne, ont quand même été accueillis comme des héros à Buenos Aires, les Brésiliens n'ont pas reçu le même accueil pour leur retour au pays. Eux aussi sortis au stade des quarts de finale (2-1 face aux Pays-Bas), les hommes de Dunga ont essuyé critiques et quolibets. Mention spéciale à Felipe Melo, insulté pour ne pas avoir voulu s'excuser d'avoir marqué contre son camp puis d'avoir été exclu contre les Néerlandais, deux faits de jeu qui ont fait basculer la rencontre du côté Oranje.

Scolari ou Leonardo ?

«Ce n'est pas possible de me considérer comme le vilain de cette Coupe du monde 2010. Ça a été un échec collectif. Quand j'ai été expulsé, il y avait déjà 2-1. Je n'ai pas à m'excuser car nous sommes un groupe. J'ai ma part de responsabilité, comme tout le groupe» , s'est défendu le joueur de la Juventus Turin (26 ans, 20 sélections, 2 buts) dans des propos rapportés par Skysports. Melo sera-t-il sacrifié sur l'autel de la défaite, au même titre que Dunga ? Après quatre années passées au service de la Seleçao, le sélectionneur et son staff ont été officiellement remerciés. La Confédération brésilienne de football a annoncé son licenciement dimanche, évoquant notamment «la fin d'un cycle ouvert en 2006» .

Le nom de Luiz Felipe Scolari circule actuellement. Bien que sous contrat avec Palmeiras jusqu'en juin 2012, le technicien champion du monde 2002 avec la Seleçao a récemment déclaré qu'il était intéressé pour prendre les rênes à l'occasion de la Coupe du monde 2014 : au Brésil ! L'ancien entraîneur du Milan AC, Leonardo, est également pressenti. Le successeur de Dunga aura en tout cas comme objectif de redonner un visage plus «brésilien» à la Seleçao, contrairement à ce dernier qui avait tenté d'européaniser le jeu de l'équipe.