La victoire en Coupe de France n'a pas calmé la rancoeur de Mamadou Sakho. Le jeune défenseur du Paris Saint-Germain profite d'une interview pour confier ses doutes quant à son avenir dans la capitale, et balancer quelques vérités bien senties. Extraits.

Mamadou Sakho porte les couleurs du PSG depuis l'âge de 12 ans.

Et si Mamadou Sakho (20 ans, 29 matches de Ligue 1 cette saison) disputait ces jours-ci ses derniers matches sous les couleurs du Paris Saint-Germain ? Le défenseur central, pur produit du centre de formation du club de la capitale, avoue aujourd'hui penser à un départ, malgré la qualification européenne décrochée samedi dernier par son équipe. «La Ligue Europa, c'est bien. Mais mon rêve absolu, c'est la Ligue des Champions. J'ai des objectifs personnels et je dois réfléchir. Mes agents ont reçu des demandes de clubs étrangers, qu'ils doivent étudier avec le PSG. Je ne sais pas si je vais rester. Il faut que je sente que peux encore progresser ici la saison prochaine» , a expliqué dans l'Equipe l'international Espoir.

«Je me suis senti seul»

Le jeune homme d'origine sénégalaise ne profite pas de la victoire en Coupe de France pour faire dans le consensuel. Au contraire, le capitaine des Bleuets ne cache pas un certain malaise. «Elle [La Coupe de France] camoufle un peu nos difficultés sur le terrain et des problèmes extra-sportifs. J'ai connu deux mois difficiles en janvier et février. Je me suis senti seul. Certains, au club, m'ont soutenu, d'autres pas…» , lâche Sakho, avant de se faire plus accusateur. «A Paris, il est logique d'être critiqué. J'assume mes erreurs. Mais certains, plus âgés que moi, n'ont pas pris leurs responsabilités. On s'est caché derrière moi, un petit jeune…»

A qui Mamadou Sakho en veut-il précisément ? Dans le même entretien, le prometteur joueur ne donne aucun nom, mais avoue avoir «assez mal pris» les critiques de son entraîneur, Antoine Kombouaré, qui lui avait reproché d'avoir «le melon» , en novembre dernier, au lendemain d'un match et d'une relance ratés contre Nice (0-1). Depuis, les deux hommes se sont parlé, et le différend est aplani. Visiblement pas au point de décourager toute velléité de départ chez le joueur, lié au PSG jusqu'en juin 2012.