De retour aux affaires après avoir purgé sa suspension, Diego Maradona n'a pas changé. Toujours en proie à l'hostilité de la presse de son pays, le sélectionneur de l'Argentine a écarté les critiques, défendant ses choix et prévenant ceux de ses joueurs qui croiraient assurée leur place dans les 23 pour le Mondial. Extraits.

Cette nuit, l'Argentine affrontera la Jamaïque à Mar del Plata, en match de préparation à la Coupe du monde. Cette rencontre étant programmée en plus des dates FIFA, Diego Maradona n'a convoqué que des joueurs évoluant dans le championnat local, dont pas mal de nouveaux. D'où les critiques d'une presse avec laquelle il entretient des rapports tendus. Droit dans ses bottes, le Pibe de Oro a profité de sa conférence d'avant-match, pour justifier ses choix. «Si on me critique pour avoir convoqué 101 joueurs, je vais en convoquer 150, a d'abord lâché Maradona. Pour aller en Afrique du Sud il est fondamental d'emmener des gens qui jouent dans leurs clubs respectifs.»

Poursuivant sur sa lancée, le sélectionneur a lancé un avertissement précis à tous ceux de ses joueurs qui, en Europe, ne jouent pas très régulièrement avec leur club. «Je ne vais pas amener au Mondial des gens qui ne jouent pas dans leur club pour leur offrir un mois de vacances. Et comme il y en a en Europe qui restent sur le banc, les chances des joueurs évoluant en Argentine augmentent d'autant» , a prévenu Maradona.

Lucho et Gago visés ?

Mais qui donc l'ancien Ballon d'Or visait-il précisément ? Si le coach albiceleste a bien pris le soin de ne donner aucun nom, Lucho Gonzalez, souvent blessé, a sans doute eu les oreilles qui sifflent. Même s'il a connu des blessures, le milieu marseillais aux 12 titularisations depuis le début de la saison en cours n'est pas exactement un titulaire en puissance. L'ancien du FC Porto n'est pas le seul dans ce cas, et d'autres – on pense notamment à Nicolas Burdisso ou Fernando Gago – sont bien plus mal lotis que lui. A trois semaines d'un match amical très attendu face à l'Allemagne, c'est tout un pays qui va redoubler de curiosité avant la prochaine liste du sélectionneur. Diego Maradona, qui dit pourtant avoir en tête «60% de la liste» de joueurs qu'il emmènera au Mondial, n'a décidément pas son pareil pour faire parler de lui.

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