Après avoir survolé la Ligue 1 la saison dernière, Yoann Gourcuff est rentré dans le rang depuis trois mois. Le meneur de jeu des Girondins et des Bleus a le moral en berne. Son deuxième penalty d'affilé manqué à Montpellier mercredi soir l'a plongé un peu plus dans le doute.

Le plus dur est souvent de confirmer. Elu meilleur joueur de Ligue 1 la saison dernière, le meneur des Girondins de Bordeaux, Yoann Gourcuff (23 ans, 14 matchs et 4 buts en Ligue 1 cette saison), l'apprend à ses dépens actuellement. L'international français mange son pain noir. Il n'a plus marqué en championnat depuis la troisième journée et ne pèse qu'épisodiquement sur les résultats de son équipe depuis trois mois. Le constat est le même en équipe de France, Gourcuff est clairement dans le creux de la vague. Son penalty manqué à Montpellier (0-1) mercredi soir, le deuxième d'affilée après la Panenka malheureuse face au Bayern Munich, risque d'écorner un peu plus son moral.

Y. Gourcuff – «difficile de rebondir»

«Ca va parce que l'on a gagné. Cela passe mieux mais après, on ne le vit pas forcément très bien à titre personnel, surtout que je suis très exigeant envers moi-même» , a-t-il expliqué. «J'aime bien tirer les penalties. Il n'y a pas de souci mais depuis que j'ai loupé le premier, j'ai un peu plus de pression. Je le sens, c'est moins évident. Mais bon, on a gagné, j'étais soulagé que l'équipe ait gagné parce que je m'en voulais vis-à-vis de mes coéquipiers» , a-t-il reconnu. Fébrile au moment de tirer le penalty après avoir tenté en vain de refiler la charge à Marouane Chamakh, Gourcuff ne cache pas que cet incident a pesé sur ses épaules jusqu'à la fin de la rencontre.

«Cela aurait pu nous soulager. Quand il y a un fait de jeu comme ça, qu'on loupe quelque chose comme ça, c'est difficile de rebondir. Cela complique sérieusement les choses et on ne se sent plus vraiment libéré comme on peut l'être au départ. Après je jouais toujours avec ce sentiment-là et c'était plus difficile» , a avoué Gourcuff. Gageons qu'au prochain penalty récolté par les Marine et Blanc, les prétendants ne seront pas légion. Avec les deux de son meneur de jeu, Bordeaux a en effet manqué ses quatre dernières tentatives (Cavenaghi à Auxerre et Jussiê contre le Bayern). Heureusement pour eux, les hommes de Laurent Blanc ont appris à gagner sans Gourcuff et sans penalty.